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Jean-Jacques Candelier
Question N° 31144 au Ministère de la défense


Question soumise le 2 juillet 2013

M. Jean-Jacques Candelier interroge M. le ministre de la défense sur le détail des équipements non létaux envoyés à la coalition nationale syrienne suite au conseil de l'Union européenne de février 2013.

Réponse émise le 19 novembre 2013

Depuis le début de la crise syrienne, la France a affiché des objectifs clairs et constants : soutenir l'opposition nationale afin de l'aider à devenir une alternative crédible au Président Bachar al-Assad, éviter que la situation conflictuelle ne constitue un facteur de déstabilisation régionale et prévenir l'emploi et la prolifération des armes de destruction massive. Dans ce contexte, la France a immédiatement apporté un appui humanitaire et politique à l'opposition syrienne. Soucieuse de donner aux forces modérées de ce pays les moyens d'aider et de protéger la population civile, elle a plaidé, notamment avec son partenaire britannique, en faveur d'un assouplissement de l'embargo européen sur les armes. Par une décision en date du 28 février 2013, le Conseil des affaires étrangères de l'Union européenne (UE) a ainsi, dans un premier temps, autorisé la fourniture d'équipements non létaux et une assistance technique au profit de la coalition nationale syrienne, qui aspire à un État pluraliste, démocratique et respectueux de toutes ses minorités. Par la suite, le 27 mai dernier, le Conseil des affaires étrangères de l'UE a prononcé la levée de l'interdiction faite aux États membres de livrer des armes. A cette occasion, il a été précisé que préalablement à toute éventuelle exportation d'armes vers la Syrie, chaque État membre devra vérifier que son choix est conforme à sa propre législation en la matière. Il lui appartiendra en outre de mettre en oeuvre un mécanisme de traçabilité des armes jusqu'à leur destinataire final. Conformément aux décisions prises au niveau de l'UE, la France entend poursuivre son action, prioritairement auprès de l'état-major conjoint de la coalition, en vue de consolider l'organisation des éléments modérés de l'armée syrienne libre. A cet effet, elle procure à la coalition nationale syrienne du matériel militaire non létal destiné à renforcer ses capacités de résistance. Elle lui apporte de plus une assistance technique (formation), et s'efforce dans le même temps de soutenir les structures d'administration des zones libérées afin de répondre aux besoins humanitaires des populations civiles.

1 commentaire :

Le 23/11/2013 à 17:10, chb17 a dit :

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Le gouvernement de mon pays soutient donc en Syrie une "révolution", en tout cas une très meurtrière tentative de putsch, tout en s'efforçant de "répondre aux besoins humanitaires des populations civiles" ?

Il est pourtant notoire que les opposants "efficaces" sont majoritairement des mercenaires de nos peu démocratiques alliés Qatar puis Arabie Saoudite. Dans le contexte où la France repousse par tous les moyens les négociations de Genève 2, assurant ainsi la poursuite des destructions et massacres après le raté de la "punition" par les bombes, on ne peut que faire le triste constat que nous soutenons des terroristes, ce qui est illégal tant à l'ONU que devant nos propres tribunaux.

En outre, la distinction entre le matériel militaire létal et les autres est oiseuse, et la traçabilité évoquée une douce arnaque : une ambulance peut transporter des mitrailleuses, et des moyens de communications seront évidemment utiles directement sur le champ de bataille; donc létaux eux aussi.

Quant au récipiendaire officiel de cet armement et de ces formations, "la coalition nationale syrienne", il manque singulièrement de légitimité - et d'efficacité sur le terrain en termes d'unification des insurgés voire du peuple : la France s'enferre dans une posture criminelle, au profit d'on ne sait quelle puissance.

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