Projet de loi de finances pour 2019 — Texte n° 1255

Amendement N° 1574A (Adopté)

Sous-amendements associés : 2611A (Adopté)

Publié le 14 octobre 2018 par : M. Giraud, M. Acquaviva, M. Colombani, M. Jolivet.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia 

Le I de l'article 244quater E du code général des impôts est ainsi modifié :

1° Après leadu 1°, il est inséré una bis ainsi rédigé :

« abis.La gestion et la location de meublés de tourisme situés en Corse ; » ;

2° Le premier alinéa du 3° est complété par les mots :« ,à l'exclusion des meublés de tourisme ».

Exposé sommaire :

Le crédit d'impôt pour certains investissements réalisés et exploités en Corse (CIIC) est une mesure fiscale importante en faveur des petites et moyennes entreprises réalisant certains investissements productifs en Corse pour les besoins d'une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale (abattement de 30 % pour les TPE). La formation brute de capital fixe réalisée dans l'île est passée de 8 % en 2002 à 10 % du PIB en 2014.

Cependant, cette mesure a clairement été détournée par bon nombre de promoteurs immobiliers ou sociétés de gestion patrimoniale qui présentent le CIIC, à grand renfort de publicités, comme - je cite - « un formidable outil d'investissement immobilier au service de l'optimisation fiscale » qui faciliterait les investisseurs « désireux d'acquérir un bien immobilier situé en Corse et dédié à la location saisonnière meublée avec services para-hôteliers ». Dans les faits, ce CIIC a permis un abattement de 30 % pour la construction d'une résidence secondaire, destinée à la location meublée, sur une durée minimum de 5 ans.

Ainsi, on peut aisément dire que le CIIC a grandement participé au phénomène de spéculation immobilière et de dépossession foncière à l'œuvre sur l'île, au détriment des finances publiques et de la population insulaire pour qui il est difficile de se loger ou d'accéder à la propriété, à cause de la flambée des prix. Pour rappel, le taux de résidences secondaires est de 37,2 % en Corse alors qu'il est de 9,6 % en France.

C'est pourquoi, cet amendement propose d'exclure du CIIC, de manière explicite, la location de meublés saisonnière.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.