Les amendements de François Fillon pour ce dossier

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Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, chers collègues, après la crise financière, après la crise des réfugiés, après le terrorisme, voici le choc du brexit, qui peut s’avérer fatal si nous n’agissons pas avec un sens aigu de l’intérêt général européen. Il serait dangereux, et médiocre, de voir dans le vote britannique la simple ...

En 2005, le peuple français lui-même n’avait pas hésité à dire non au traité établissant une constitution pour l’Europe. Le mal est profond : on ne le guérira pas à coups d’incantations ni à coups d’intimidations. (Applaudissements sur les bancs du groupe Les Républicains et du groupe de l’Union des démocrates et indépendants.) À l’occasion de...

Cet avertissement ne fut pas entendu et progressivement les peuples se sont détachés d’un projet européen qui, à leurs yeux, ne leur garantissait ni la prospérité ni la sécurité des frontières. À tort ou à raison, un sentiment de déracinement est venu étreindre nos sociétés et le réflexe du repli vient maintenant percuter nos démocraties. De t...

C’est sur fond de scepticisme et de démagogie électorale que s’est déroulé le référendum britannique. Je regrette ce vote mais nous devons le méditer parce que ce qui s’est passé au Royaume-Uni aurait pu se passer ailleurs. L’urgence est à présent de régler le cas britannique : le divorce doit être serein mais il doit être rapide. Les Vingt-Se...

Je veux à ce propos rendre hommage au commissaire britannique, qui a, en toute cohérence, tiré les conséquences de ce vote en démissionnant de ses fonctions. Les objectifs à atteindre sont clairs : les Anglais sortent mais ils ne deviennent pas pour autant des adversaires.

Ni hostilité, ni complaisance ! On ne peut pas avoir quitté la maison commune, n’en plus payer les charges et continuer à bénéficier du toit, des chambres et du couvert. En revanche, on peut négocier un bon accord de voisinage. Si les Britanniques sont demandeurs – ce que je souhaite –, il faudra, monsieur le Premier ministre, maintenir et app...

En cela, monsieur le Premier ministre, la réforme de notre fiscalité et le renforcement de notre compétitivité deviennent une nécessité vitale. (Applaudissements sur les bancs du groupe Les Républicains et du groupe de l’Union des démocrates et indépendants.) La seconde étape devra être de recentrer l’Europe sur des priorités stratégiques. À f...

Nous sommes trop différents pour y parvenir. Ce serait, au demeurant, un contresens historique car plus les nations sont bridées, plus les nationalismes sont agressifs.

Arrêtons donc de vouloir passer tout le monde sous la toise et recentrons l’Union européenne. La première des priorités, c’est l’indépendance économique de l’Europe dans la mondialisation. Assez d’angélisme ! Nous n’avons l’obligation ni de signer un traité transatlantique déséquilibré ni de subir la domination économique de l’Asie.

Mais pour protéger nos économies du dumping chinois, nous avons besoin d’une Europe forte et lucide. Or notre indépendance est mise à mal aussi par la tutelle qu’imposent les États-Unis aux entreprises européennes soumises à la législation intérieure américaine, soit au prétexte qu’elles utilisent le dollar, soit au motif de la lutte contre la ...

La seule façon de résister à cette emprise, c’est d’avoir une monnaie qui assure notre indépendance. L’euro doit donc devenir une monnaie de réserve et de règlement.

À cette fin, la zone euro doit se doter d’un gouvernement économique piloté par les chefs d’État et de gouvernement, contrôlé par les parlements nationaux, ainsi que d’un calendrier d’harmonisation de la fiscalité des entreprises.

Deuxième priorité, la sécurité européenne. L’Europe des marchands, des touristes et de la monnaie unique ne suffit pas : elle est menacée de disparaître si elle n’est pas en même temps l’Europe de la sécurité, si elle n’est pas l’Europe qui maîtrise l’immigration, si, dans ce domaine comme dans le domaine économique, elle n’est pas l’Europe qui...

Elle continue de s’en remettre aux États-Unis pour la protéger. Or cette protection est devenue aléatoire, notamment face à la menace durable que fait peser sur notre continent le totalitarisme pseudo-islamique qui déstabilise une grande partie du monde, du Pakistan jusqu’au Nigeria.

Dans le respect de la souveraineté des nations, nous devons constituer une alliance de défense européenne qui permette un juste partage des charges.

Troisième priorité : l’éducation, la culture, la recherche et l’innovation. On a bien sûr mis en place Erasmus, harmonisé les diplômes, relié les laboratoires mais a-t-on assez fait pour développer notre conscience d’appartenir à une civilisation singulière et brillante ? À force d’être mondialistes, certains ont non seulement contesté les nati...

… l’État de droit, la solidarité, le goût des arts et des sciences, la liberté de parler, de penser et de voter : c’est tout cela qui forge l’âme européenne. Si ce patrimoine ne vibre pas en nous, si notre jeunesse ne se sent pas chez elle à Rome, à Berlin, à Athènes ou à Prague, si nous ne sommes pas capables de conjuguer nos identités, pourqu...

La Commission et le Parlement européens n’ont jamais réussi à acquérir une véritable légitimité démocratique.

La subsidiarité et la géométrie variable doivent s’imposer en lieu et place de l’uniformité actuelle. La zone euro doit être plus efficace et le reste de l’Europe moins normé. Mes chers collègues, l’Union européenne existera-t-elle encore dans dix ans ? L’Asie devient l’épicentre économique du monde et l’ancienne domination occidentale est cha...