Intervention de Frédéric Barbier

Séance en hémicycle du 18 mai 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Reprise dans l'industrie automobile

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Barbier :

Monsieur le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique, député d’un territoire dominé par l’industrie automobile, je préside à l’Assemblée nationale le groupe d’études sur l’automobile et je suis vice-président de la mission d’information sur l’offre automobile française.

Durant les quatre premiers mois de 2016, le marché français des voitures particulières a progressé de 7,7 %, s’établissant à 698 000 unités. La compétitivité des entreprises du secteur automobile est ainsi retrouvée. La croissance revient, la consommation repart, l’investissement redémarre, les déficits publics sont maîtrisés.

Les feux passent au vert dans l’industrie automobile. Cette embellie, nous la devons aux réformes engagées par le Gouvernement – pacte de responsabilité et de solidarité, CICE.

Les deux grands constructeurs français, Peugeot-Citroën et Renault-Nissan, ont renoué avec les bénéfices grâce à la conjugaison de ces différents facteurs.

Concernant le groupe PSA, l’entrée de l’État au capital de l’entreprise, le sauvetage de la banque du groupe grâce à un prêt d’État de 6 milliards d’euros, ont permis de participer à son redressement. L’action du Gouvernement depuis 2012 a vraiment été déterminante.

Pourtant les augmentations de salaires des salariés sont restées anecdotiques en 2015 et l’emploi précaire touche aujourd’hui plus de 30 % des salariés en production.

Malgré la reprise économique, trop de Français ne constatent pas encore d’amélioration de leur situation. La reprise doit profiter à celles et ceux qui produisent les richesses. En Allemagne, un accord entre patronat et syndicat a prévu une augmentation de 4,8 % des salaires sur deux ans.

Monsieur le ministre, l’État actionnaire a un rôle à jouer pour accompagner la redistribution des richesses. Comment pouvez-vous agir auprès de la direction du groupe PSA et de son P.-D.G. qui a doublé son salaire en un an, afin que l’entreprise pérennise l’emploi et fasse un geste significatif en faveur de la rémunération salariale

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