Intervention de Emmanuel Macron

Séance en hémicycle du 18 mai 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Reprise dans l'industrie automobile

Emmanuel Macron, ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique :

Comparer la France et l’Allemagne, c’est comparer deux économies dont les compétitivités se sont profondément écartées en raison d’une modération salariale forte en Allemagne, contrairement à la France.

Les mesures que nous avons prises, qu’il s’agisse du CICE ou du pacte de responsabilité et de solidarité, conjuguées au relâchement allemand, nous permettent de retrouver une compétitivité relative, mais si nous prenions à notre tour les mêmes mesures salariales, nous la perdrions à nouveau. Ce ne serait pas la bonne décision.

S’agissant de PSA, je répète, au cas où certains en douteraient encore, que l’État est un bon actionnaire et qu’il participe, en tant que tel, à la politique industrielle. L’entreprise PSA comptait des salariés au fort savoir-faire et des sites productifs compétitifs mais elle se trouvait dans une situation conjoncturelle difficile. Nous avons trouvé un actionnaire chinois qui offrait un marché nouveau et des compétences. Il était nécessaire de consolider son entrée au capital avec l’État, ce que nous avons fait. C’est une mesure bonne pour l’entreprise, pour le projet industriel et pour le contribuable puisque les plus-values s’élèvent à plusieurs centaines de millions d’euros.

Nous enclenchons à présent la rénovation du contrat social, et nous avons demandé en mai dernier à l’entreprise de réduire l’intérim et de pérenniser les emplois, les investissements et les sous-traitants.

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