Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Texte n° 235

Amendement N° 670C (Retiré)

Publié le 2 novembre 2017 par : M. Labaronne.

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Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Infrastructures et services de transports01 300 000
Affaires maritimes00
Paysages, eau et biodiversité00
Expertise, information géographique et météorologie00
Prévention des risques00
Énergie, climat et après-mines00
Service public de l'énergie00
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables00
TOTAUX01 300 000
SOLDE-1 300 000

Exposé sommaire :

Cet amendement vise à diminuer les autorisations d’engagement ainsi que les crédits de paiements de la ligne des dépenses d’intervention de l’action N°50 « transport routier » du programme n°203 « Infrastructures et services de transports » de 1, 3 millions € entrainant alors une diminution des crédits de la mission « Ecologie, développement et mobilité durables » de 1, 3 millions €.

La seule ressource du CNR depuis 2000 est cette dotation annuelle du ministère des transports. Celle-ci se contracte régulièrement. L’organisme est dimensionné et missionné pour fonctionner avec 1,62 million € mais sa dotation n’a été que de 1,3 millions € en 2017 et il est prévu 1, 3 millions € dans le PLF 2018.

Cette contraction de ses financements ne permet plus au CNR de remplir toutes ses missions. Cet amendement vise précisément à garantir la pérennité de ses financements en remplaçant la budgétisation de cet organisme par l’instauration d’une taxe.

Pour réussi une débudgétisation deux conditions sont requises : obtenir l’accord de la profession et gager la taxe mise en place.

La première condition est remplie puisque les Présidents des principales organisations du transport routier en France ont donné par écrit leur accord pour ce dispositif. Par courrier en date du 30 juin 2017 adressé à Madame Elisabeth Borne, Ministre des Transports, ils ont souhaité l’instauration de cette taxe pour garantir le financement du CNR ; Ils souhaitent en effet que cet organisme poursuive ses missions de conseils, d’étude et d’informations statistiques au profit de la profession.

La seconde condition est également remplie puisque la profession elle-même propose d’instaurer une taxe unitaire de 18 €, due une seule fois sur la durée de détention du véhicule. Sur un prévisionnel d’immatriculations de 89 000 véhicules en 2018, le produit attendu serait de l’ordre de 1 600 000 euros.

A la suite du rapport de mission de Clotilde Valter en 2014, sur les CTI (centre technique industriel) et des CPDE (comités professionnels de développement économique) et conformément à l’application d’une politique gouvernementale initiée en 2016 par Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie, concernant la sécurisation des CTI et des CPDE il est apparue que l’une des mesures pouvant sécuriser ces organismes était la « substitution des dotations budgétaires par des taxes affectées ».

Soulignons à cet égard que les CPDE dépendants du ministère de l’économie sont tous déjà financés par taxe affectée et, en 2016, les CTI de la fonderie (CTIF) et des corps gras (ITERG) ont bénéficié d’une telle loi de transformation de leur financement.

Le CRN, comme les CTI et les CPDE, n’exerce pas d’activité purement commerciale. Il s’agit d’un établissement d’utilité publique investi d’une mission de service public consistant à apporter son soutien à la filière transport. Rappelons que la Commission européenne a reconnu les missions des CTI et des CPDE dans la décision du 16/12/2004 puis dans celle du 08/09/2010. Ces décisions considèrent comme étant compatibles avec le marché intérieur les régimes d’aide consistant à financer par taxes affectées les activités des CTI et des CPDE.

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