Les amendements de Anne-Laure Blin pour ce dossier

19 interventions trouvées.

Il est assez étonnant que la majorité ait ici prévu un rapport – en général, elle y est plutôt opposée. La précision prévue à l'amendement vise à garantir l'objectivité de ce document, qui sera remis par le Gouvernement : il importe que les femmes aient accès à l'ensemble des informations à leur disposition.

Le texte vise à intégrer à la législation le délai supplémentaire fixé par arrêté ministériel en raison de circonstances exceptionnelles liées à la crise sanitaire. Or les IVG médicamenteuses ne sont pas dénuées de conséquences, ce qui explique que le code de la santé publique dispose qu'au-delà de cinq semaines, elles doivent être réalisées à ...

Depuis que nous avons entamé l'examen de cette proposition de loi en deuxième lecture, vous vous faites les porte-parole de la voix des femmes. Comme je l'ai souligné hier soir, vous n'avez pas le monopole de la parole des femmes.

Au fur et à mesure de l'examen de ce texte, nous constatons que vous voulez avancer à marche forcée. Vous avez allongé le délai légal d'IVG de douze à quatorze semaines, vous enlevez aux femmes tous les moyens de réflexion, vous voulez supprimer – nous en parlerons ultérieurement – la clause de conscience spécifique des médecins. Vous faites to...

…pour leur ôter ces quarante-huit heures de réflexion ? Les précédents gouvernements ont déjà supprimé les entretiens préalables et ont fait passer le délai de sept jours à quarante-huit heures. De quoi avez-vous peur ?

Faites-vous aussi peu confiance aux femmes ? Celles-ci savent précisément ce qu'elles veulent mais elles ont aussi – c'est une femme qui vous le dit – besoin de réfléchir face à des situations délicates. Je ne crois pas qu'en tant que législateurs nous devions réfléchir à leur place et leur enlever tout droit à la réflexion. Il serait au contra...

Le délai de réflexion doit être maintenu – il serait même plus raisonnable d'en revenir à une durée de sept jours. Vous dites vous inscrire dans la continuité de Simone Veil, mais celle-ci affirmait, en 1974, que le projet de loi prévoyait diverses consultations qui devaient conduire la femme à mesurer toute la gravité de la décision qu'elle se...

Malheureusement, vous semblez totalement fermés à nos explications. S'il existe un délai de réflexion, c'est parce que la femme s'apprête à faire un choix irréversible. Une fois que l'acte sera pratiqué, il sera définitif et irréversible ; elle ne pourra plus changer d'avis. Si une femme conçoit des regrets après avoir avorté, elle les conserve...

Vous leur infligerez une maltraitance psychologique, en ne leur permettant pas de se poser et de réfléchir pendant quarante-huit heures.

Si certaines sont convaincues de leur choix, comme vous le répétez en boucle, elles ne changeront pas d'avis. Mais les autres, notamment les plus fragiles, auront besoin de ce délai de quarante-huit heures.

Pourquoi le retirer à toutes ? Maintenez-le : cela témoignera de votre ouverture et de votre volonté d'offrir aux femmes les plus fragiles une possibilité de réfléchir.

Depuis la première lecture, on vous entend, monsieur le ministre, vous faire le porte-parole des femmes… Mais, en tant que femmes, nous aussi portons leur parole, sans aucun doute pas la même que la vôtre. Certes, vous avez dit que l'avortement n'était pas un acte anodin, mais vous essayez de nous faire croire que ce serait un acte médical norm...

Je ne suis pas intervenue jusqu'à présent et ce que je dis mérite tout autant d'être entendu que vos interventions, chers collègues.

Vous prétendez porter la voix des femmes en proposant de mettre fin aux grossesses non désirées au bout de quatorze semaines mais, si leur situation est peut-être difficile, la question à se poser est de savoir, monsieur le ministre, si vous mettez en place des politiques publiques pour les accompagner. Elles n'auraient alors pas forcément choi...

Si le délai de réflexion de quarante-huit heures ne vous gêne pas, pourquoi voulez-vous le supprimer ?

Depuis ce matin, on entend tout et son contraire. Où est la cohérence dans votre texte ? Vous expliquez vouloir que les femmes soient libres et qu'elles aient un maximum d'informations, mais vous refusez que l'information qu'elles reçoivent soit libre. Vous assurez qu'un délai de réflexion de quarante-huit heures ne serait pas nécessaire parce ...

Vous invoquez depuis ce matin les droits de la femme. Or pardonnez-moi, madame la rapporteure : vous êtes une femme, mais j'en suis une également – nous sommes plusieurs dans cet hémicycle. Vous ne détenez pas la vérité : toutes les femmes sont différentes, nous avons chacune notre sensibilité. Mais le droit à l'avortement, ce n'est pas qu'un c...

Le rôle de l'homme compte dans la décision finale qui sera prise d'exercer ou non le droit d'avorter ! Le rôle de l'homme, vous l'instrumentalisez, dès lors que vous soutenez que la natalité est un choix purement et uniquement personnel. Pouvez-vous nous expliquer où est la cohérence dans votre texte ?

Nous arrivons quasiment au terme de l'examen du texte. Après une journée passée à examiner les différentes dispositions, je crois que nous avons bien compris votre philosophie, votre volonté et vos souhaits. Ce dernier article illustre parfaitement l'idéologie avec laquelle vous avez appréhendé le débat. Plutôt que de concilier le droit à l'avo...