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Bioéthique
(Article 4)


Les interventions d'Annie Genevard


Les amendements de Annie Genevard pour ce dossier

44 interventions trouvées.

C'est un article capital que nous nous apprêtons à examiner, puisqu'il concerne le droit de la filiation. La première version était à nos yeux inacceptable, car elle niait le statut de la femme qui accouche au profit d'une déclaration conjointe. Je voudrais, à ce stade de mon intervention, saluer Mme la rapporteure Coralie Dubost pour l'ouvertu...

Nos amendements de suppression n'ayant pas été adoptés, nous proposons, par cet amendement, de réécrire l'article 4, en nous appuyant sur la version issue du Sénat, qui a fourni un très beau travail juridique. Je rappelle que, contrairement au groupe Les Républicains de l'Assemblée nationale, le Sénat a adopté l'AMP pour les couples de femmes e...

En deux mots, et c'est une femme qui va le dire : il vise à réintégrer le mot « l'homme ». Nous ne nous résolvons pas à la disparition non seulement du mot mais, si j'ose dire, de la chose.

Je ferai deux observations. Tout d'abord, Mme la rapporteure établit une comparaison entre le père, dans le cadre d'un couple hétérosexuel, et la mère d'intention, la seconde femme, dans le cadre d'un couple de femmes. Mais cette comparaison ne tient pas.

Dans un couple hétérosexuel, si la filiation est établie par l'accouchement pour la mère, il y a une présomption de paternité pour le père. Dans un couple de femmes, il n'existe pas de présomption de maternité pour la femme qui n'accouche pas. Ce parallélisme n'est donc pas valable. D'autre part, tout le débat tourne autour de la notion d'égal...

Nous avons le droit de débattre, tout de même ! L'Assemblée est le lieu du débat !

Je tiens simplement à rassurer M. Chiche. Au-delà du caractère purement rédactionnel de l'exposé des motifs, l'amendement est une façon de rétablir un équilibre : nous voulons remettre l'homme au coeur du débat.

Madame la rapporteure, n'exagérons rien : ajouter un mot ne me semble ni alourdir, ni rendre verbeuse la loi.

Si vous permettez, pour reprendre l'expression de notre collègue Martin, c'est vous qui nous embrouillez, madame la rapporteure. C'est pourtant assez simple : la reconnaissance est fondée sur le concept on ne peut plus clair de vraisemblance biologique.

Permettez-moi de citer les propos tenus en première lecture par notre rapporteure, en réponse à des amendements soutenus en particulier par des députés de la majorité : « Nous sommes dans le champ d'une loi bioéthique sur la PMA. C'est bien pourquoi nous n'avons pas eu de discussions ni même mené d'auditions sur une réforme du droit de la filia...

Je propose de supprimer ce qui est inutile – en l'espèce, les alinéas 3 à 15 de l'article 4. Monsieur le garde des sceaux, en tant que praticien du droit, vous savez que les lois bavardes sont à proscrire. L'égalité entre les filiations est déjà établie dans le code civil. Pourquoi répéter ce qui y est déjà inscrit ?

Monsieur le garde des sceaux, madame la rapporteure, assumez le fait que vous modifiez en profondeur, contrairement à ce que vous dites, le droit de la filiation, et notamment le titre VII du code civil, pour deux raisons très simples à rappeler : vous renoncez à l'altérité sexuelle et souhaitez que la filiation soit fondée sur la volonté. Si c...

En introduisant dans le titre VII du livre Ier du code civil des dispositions utilisant le terme de reconnaissance pour décrire une filiation invraisemblable – deux femmes ne pouvant en effet revendiquer, de concert, être les mères de l'enfant – , le projet de loi va immanquablement susciter du contentieux. Or la condamnation de la France par l...

Notre groupe est très hostile à cette proposition, qui ouvre des perspectives préoccupantes. Si le seul fait d'avoir été suffisamment en contact avec un enfant à l'éducation duquel on a participé suffit à établir un lien de filiation, alors toutes les hypothèses sont permises !

Imaginons un enfant qui vivrait un temps avec un parent, puis avec un autre : une telle mesure susciterait une insécurité inacceptable en matière d'établissement de la filiation.

Par cet amendement, nous proposons que, dans un couple de femmes, le lien de filiation entre la femme qui n'accouche pas et l'enfant soit fondé sur l'adoption simple. Le sujet a été abordé lors des auditions et pendant les travaux de la commission spéciale. On nous a objecté que le délai nécessaire à la gestion de la demande d'adoption – qui n...

C'est toute la question : si l'accouchement emporte naturellement la filiation, le fait de ne pas accoucher ne l'emporte pas naturellement. Il faut donc trouver un dispositif pour l'asseoir.

Nous sommes donc effectivement au coeur du sujet : sur ce point, je rejoins M. Gérard. Madame la rapporteure, j'aimerais que vous nous en disiez un peu plus sur cette multitude de cas problématiques, qui justifieraient que l'on évacue d'un trait de plume l'hypothèse de l'adoption. Vous avez parlé de contentieux, preuve que la situation n'est p...

Je partage l'avis exprimé par les membres de mon groupe politique. Vous êtes arc-boutés sur la question de l'égalité des couples entre eux, sans tenir compte de la singularité ou de la spécificité que constitue l'ouverture de l'AMP aux couples de femmes. Cela crée une situation nouvelle, et représente même une révolution, comme l'a reconnu Mme ...

Qu'entendez-vous alors par « reconnaissance ab initio » ? Quel est donc le moment à partir duquel prend effet la reconnaissance, cet « initio » dont vous parlez ?