Les amendements de Caroline Fiat pour ce dossier

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Après avoir entendu la défense de ces amendements, je tiens à dire dans cet hémicycle que nombre de femmes sont parfaitement averties en matière de prévention sexuelle. Même si vous détestez cela, je tiens à apporter un témoignage personnel. J'ai eu quatre enfants. Certains d'entre eux étaient – je ne supporte pas le terme d'accidents ; pour m...

J'entends parler en face, mais je le dis avec toute l'honnêteté du monde : mon premier enfant, je l'ai eu avec préservatif ; le second, sous pilule ; le quatrième, en tant qu'aide-soignante, à 38 ans, sous pilule.

Ne me dites pas à moi, qui étais en filière médico-sociale, que je n'avais pas les éléments nécessaires pour me permettre de choisir. Mais la vie réserve des surprises inattendues, et l'on se retrouve parfois dans une situation qui fait réfléchir.

Oui, la prévention a une grande importance, mais nombre de femmes suffisamment au courant, passées par des filières bien conçues, sans problème de prévention, se retrouvent dans la même situation. Il ne faut émettre aucun jugement et entendre que la vie est ainsi.

La défense des derniers amendements examinés témoigne d'une méconnaissance des relations existant entre un médecin ou une sage-femme et une femme qui souhaite une interruption volontaire de grossesse. Lors de la consultation préalable, la femme doit dire explicitement : « Je veux interrompre ma grossesse. » L'entretien se déroule en face-à-face...

Chers collègues, vous nous avez reproché tout à l'heure de vous avoir dit que vous ne maîtrisiez pas le métier de sage-femme. Si vous le maîtrisiez un minimum, vous sauriez qu'aucune femme n'est abandonnée à la suite d'une IVG.

Elles sont accompagnées par les sages-femmes que vous souteniez prétendument tout à l'heure et dont vous disiez connaître le métier. Ce sont les sages-femmes qui les rencontrent, les soutiennent et les accompagnent à la suite d'une IVG, dans le cadre de plusieurs consultations. Après une IVG, il y a une, deux ou trois consultations ; autant que...

Depuis tout à l'heure je me tais, mais je voudrais tout de même intervenir. Vous considérez que vous ne méprisez pas la profession des sages-femmes, chers collègues, mais vous ne la connaissez pas. Vous voulez mentionner leur expérience dans un texte de loi, mais comment allez-vous juger de leurs capacités ? Savez-vous qu'au cours de leurs anné...

L'examen de certains textes est difficile à l'Assemblée nationale. Sur les questions de bioéthique, qui engagent des choix personnels et intimes, nous sommes invités à respecter les positions de chacun et à ne pas juger. Quelques jours après la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre, qui a fait l'...

Pour cette raison, et uniquement pour celle-ci – nous ne portons aucun jugement sur les positions qui s'expriment au sujet de la proposition de loi, qui en appelle aux convictions intimes –, le groupe La France insoumise s'opposera à la motion de rejet préalable.

Pilule mal dosée, viols, règles irrégulières, diagnostic d'infertilité erroné, croyance fausse que le premier rapport est sans risque ou qu'en l'absence de retour de couche on ne peut pas tomber enceinte et parfois même absence d'explication, toutes les précautions ayant été prises : tous les témoignages se recoupent, aucune femme désireuse d'a...

Permettez-moi de rappeler, premièrement, qu'à quatre, cinq, six, sept, huit, douze ou peut-être bientôt quatorze semaines, une IVG est toujours traumatisante. Personne ne la fait de gaîté de cœur. Deuxièmement, comme je l'ai déjà dit ici lors des débats sur la loi relative à la bioéthique : faisons attention aux mots que nous prononçons…

…car si nos interventions sont filmées et regardées, et font même l'objet d'un compte rendu officiel, ce n'est pas sans raison. Pesons nos mots attentivement parce qu'ils peuvent être entendus ou lus par des femmes dans le doute, parfois même en proie à la culpabilité, et que ce n'est pas le moment le plus simple de leur vie que de s'interroger...

dans cette période de détresse pour certaines d'entre elles, cela peut avoir de lourdes conséquences. Nous pouvons être en désaccord, mais faisons attention à ne pas, par nos mots, faire souffrir des femmes qui, de toute manière, ne vivront en aucun cas de gaîté de cœur leur situation.

Nous voterons contre les amendements. On ne peut pas entendre qu'une femme subit ; une femme choisit. Certains ont parlé de traumatisme et de souffrance : il peut être douloureux, mais cela reste un choix qui, en aucun cas, n'est subi. De plus, soyons tous d'accord sur les différents bancs de l'hémicycle : jusqu'à douze ou quatorze semaines, on...

…pas de bébé ni d'être humain tant qu'il n'est pas sorti du corps de la maman. Certains ont l'impression que nous nous ferions les représentants des femmes, en oubliant celles qui sont contre l'avortement. Où avez-vous lu dans la proposition de loi que l'IVG sera proposée systématiquement à toute femme enceinte ? Nulle part. Arrêtez d'opposer ...

Madame Lorho, vous pouvez protester mais c'est la réalité du texte qui nous est proposé. Ne soyez pas frustrés, nous reprochant de ne pas parler de toutes les femmes. Oui, nous pensons à celles qui sont opposées à l'avortement et personne n'obligera qui que ce soit à subir une IVG. Mais nous pensons aussi aux femmes qui souhaitent avoir droit à...

Mme Bagarry vient de le dire : les informations sont données. Il faut faire confiance aux soignants et aux personnels qui reçoivent ces femmes ; ils connaissent un minimum leur métier et savent donner toutes les informations nécessaires. Ce matin, Mme Ménard – je crois qu'il s'agit bien d'elle, j'espère ne pas me tromper – disait que certaines ...

Après avoir entendu beaucoup de choses, je demanderai un peu de cohérence dans les propos. Les sages-femmes recevront évidemment une formation. Si vous avez si peur de leurs actes, chers collègues qui siégez sur les bancs d'en face, nous allons avoir un problème de natalité dans le pays : il va falloir leur demander d'arrêter tout de suite de f...

Ne savez-vous pas, chers collègues, que les obstétriciens n'accompagnent pas les sages-femmes ? Elles font les accouchements, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, seules auprès des mamans.