Interventions sur "infraction"

6 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Félix Acquaviva :

...nent d'établir le principe d'exemption de l'obligation alimentaire en cas de condamnation du créancier pour un crime commis envers les parents du débiteur, tout en donnant au juge une certaine latitude pour faire exception à ce principe. Nous proposons ainsi que ce principe s'applique lorsque le créancier a gravement manqué à ses obligations envers le débiteur ou lorsqu'il a été condamné pour une infraction de nature criminelle ou délictuelle dont a été victime soit le débiteur, soit un parent de celui-ci jusqu'au troisième degré.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBérangère Couillard, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...seulement qu'un juge leur ordonne de le faire. En second lieu, il y a la question de l'extension de cette automaticité à des faits délictueux. J'y suis hostile. Je conçois que la décharge soit systématique pour des faits criminels, autrement dit de viol, mutilation ou meurtre. Inversement, il n'en va pas de même pour des violences dont la gravité est moindre, c'est-à-dire des menaces ou d'autres infractions comparables. Dans ces hypothèses-là, la décharge est toujours possible, mais il faut demander au juge de se prononcer au cas par cas ; on ne peut s'en remettre à l'application automatique de la loi. L'avis est défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

...enter que l'amendement no 238. En 1804, les rédacteurs du code civil gravaient dans le marbre un principe de solidarité vieux comme le monde : l'obligation pour les enfants de subvenir aux besoins de leurs ascendants démunis. Il nous faut maintenant circonscrire ce principe en affirmant haut et fort qu'il serait injuste de contraindre un enfant à subvenir aux besoins d'un parent ayant commis une infraction particulièrement grave à l'encontre de son conjoint. L'article 6 prévoit que les crimes constitueront un sixième cas de décharge de l'obligation alimentaire. Je vous propose d'aller plus loin : mon amendement tend à ajouter aux cas de déchéance de l'obligation alimentaire la commission du délit de violence ayant entraîné une ITT – interruption temporaire de travail – supérieure à huit jours, vis...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBérangère Couillard, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Je constate, à regret, qu'ils sont satisfaits par l'amendement no 222, qui vient d'être adopté. Je souligne au demeurant qu'une menace d'inconstitutionnalité pèse sur ses dispositions car elles conduiront à prononcer automatiquement la déchéance de l'obligation alimentaire pour des infractions bien moins graves que les crimes, initialement visés à l'article 6. Nous nous en remettons… ou plutôt nous en discuterons à nouveau prochainement. Quoi qu'il en soit, je regrette que cet amendement ait été adopté, non pas parce qu'il sanctionne des violences conjugales, par définition condamnables, mais parce qu'il nous expose à une inconstitutionnalité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Terlier :

...À la suite de nos débats en commission et après avoir entendu Mme la garde des sceaux, il me semble surprenant de conserver ce caractère automatique, car il devrait appartenir aux parties de demander à être déchargées de l'obligation alimentaire. Pour moi, cette décision ne devrait pas être automatique mais relever d'une démarche active. Cependant Mme la garde des sceaux vient de rappeler que les infractions étaient hiérarchisées et l'automaticité réservée aux plus graves d'entre elles : les crimes. Notre droit pénal est ainsi conçu, monsieur Di Filippo. Après réflexion, en raison de ces explications, il m'apparaît que la saisine d'un juge pour apprécier les circonstances ferait perdre de sa souplesse au dispositif. Aussi vais-je retirer mon amendement.