Interventions sur "maîtrise"

23 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...cependant une tâche immense, au jour le jour, localement, en défendant et en promouvant les langues régionales qui constituent notre patrimoine. L'article 2 ter autorise le développement de l'enseignement immersif en langue régionale, lequel dépasse la stricte parité horaire d'un enseignement dispensé pour moitié en langue régionale et pour moitié en français et a pour objet, bien évidemment, la maîtrise des deux langues. Ce dernier point va de soi : qui pourrait réellement souhaiter que les élèves ne maîtrisent pas le français ? Une telle idée dépasse l'entendement. L'enseignement immersif en langue régionale n'est pas possible à ce jour au sein de l'enseignement public et reste cantonné aux établissements privés, ce qui nous paraît dommageable. Je rappelle, pour ceux qui soulèvent cet argument...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

...ible qu'une proposition de loi relative à la protection et à la promotion des langues régionales ne comporte aucune disposition d'envergure en matière d'enseignement. Il est primordial de reconnaître dans la loi la possibilité d'un enseignement immersif en langue régionale au sein de l'école publique. Des expérimentations sont déjà menées depuis de longues années. La méthode immersive permet une maîtrise complète de la langue et les élèves qui en bénéficient ont, selon toutes les études, de meilleurs résultats en français que la moyenne nationale. Nous ne comprenons donc pas l'attitude du Gouvernement, qui autorise des expérimentations en immersion au sein de l'école publique, mais qui a déposé un amendement tendant à supprimer l'article qui vise à sécuriser l'enseignement immersif en langue rég...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

...ec engouement dans nos régions, et ce sont aujourd'hui 180 écoles privées sous contrat et hors contrat qui enseignent en format immersif le breton, l'occitan, le basque, l'alsacien ou encore le catalan à 15 000 élèves de la maternelle à la terminale. Beaucoup d'autres accèdent aussi à un enseignement de la langue et de la culture régionales dans les établissements privés ou publics. Apprendre et maîtriser une langue, quelle qu'elle soit, est toujours un acquis précieux qui permet d'aller plus aisément vers d'autres apprentissages linguistiques. J'en sais quelque chose ! Il s'agit aussi, s'agissant des langues régionales, de transmettre une mémoire fragile, celle recensée par Ferdinand Brunot, créateur en 1911 des Archives de la parole. Ces dernières années, l'État a su se montrer attentif au vif...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Wulfranc :

...de méconnaître les avancées réalisées dans la législation comme dans la pratique républicaine, mais notre grande richesse linguistique requiert une vraie ambition politique. Il est désormais possible d'agir dans un climat d'autant plus apaisé que, nous le savons, promouvoir les langues régionales, leur diffusion et leur enseignement ne signifie pas s'opposer à la promotion, à la diffusion et à la maîtrise du français. Les outre-mer, où sont parlés les deux tiers des langues régionales recensées en France, en sont particulièrement convaincus. Notre collègue Karine Lebon, qui aurait beaucoup aimé être parmi nous ce matin, souhaite montrer le chemin qui reste à parcourir. Ainsi, à La Réunion, où le créole est la langue maternelle de 80 % des habitants et structure le quotidien et les modes de pensée...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Euzet :

...nous sommes favorables au principe de l'enseignement immersif. Il nous semble cependant qu'en l'absence de limite, l'enseignement pourra être intégralement dispensé dans la langue régionale, au préjudice d'enfants qui ne suivraient plus l'enseignement de la langue française durant le quota d'heures prévu dans le code de l'enseignement. Nous proposerons donc un amendement visant à assurer la bonne maîtrise de la langue française par ceux qui choisiraient l'enseignement immersif. À ces trois réserves près, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaudia Rouaux :

...ien des esprits en Bretagne, avec l'affaire liée au prénom Fañch. Troisièmement, le texte tend à renforcer la reconnaissance des langues régionales dans l'enseignement, ce qui est d'autant plus important que la transmission familiale d'une de ces langues est de plus en plus rare. Il existe par ailleurs un consensus sur le fait que l'apprentissage d'une langue régionale n'entraîne pas une moindre maîtrise du français, bien au contraire. Que l'enseignement soit initiatif, paritaire ou immersif, c'est un atout pour promouvoir le multilinguisme. Le texte comprend des dispositions majeures en la matière, comme la possibilité de délivrer un enseignement en immersion à l'école publique, dans les régions et collectivités concernées, à l'image des écoles Diwan en Bretagne. Subsiste toutefois un problème ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Kerlogot :

...at nous y invite, l'immersion comme troisième méthode pédagogique. Rappelons que l'enjeu est celui de la diversité culturelle : il s'agit bien de nous donner de nouveaux moyens d'assurer cette diversité, en reconnaissant l'immersion comme une méthode efficace et en la sortant du régime expérimental dont elle relève depuis des décennies. Nous devons aller de l'avant et affirmer qu'en aucun cas la maîtrise de la langue française ne sera mise à mal, bien au contraire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Kerlogot :

... immersive à la seule école maternelle. Certes, c'est là que la langue régionale est usitée de manière prioritaire. Toutefois, une analyse de plus long terme, jusqu'à la terminale, montre, encore une fois, des résultats probants : la réussite est réelle. Les seules limites posées par le Conseil constitutionnel, au fond, consistent à ne pas rendre cet enseignement obligatoire et à s'assurer que la maîtrise de la langue française n'est pas mise à mal. Compte tenu de ces deux arguments, je vous demande d'adopter un texte conforme à la proposition du Sénat, en inscrivant la méthode immersive dans le code de l'éducation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurore Bergé :

Il n'est pas question ici d'opposer l'apprentissage et la maîtrise de la langue française à la possibilité, qui doit exister, de faire vivre, comme l'a dit notre collègue Kerlogot, la biodiversité de nos langues régionales. Notre majorité a beaucoup oeuvré pour renforcer l'apprentissage des langues régionales. Mais l'article 2 ter, tel qu'il a été écrit, prévoit que cet enseignement doit se faire « sans préjudice de l'objectif d'une bonne connaissance de la lan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLiliana Tanguy :

...enfants qui apprennent des langues régionales sont particulièrement ouverts aux échanges culturels et au multilinguisme, et sont aussi, comme l'a dit M. le rapporteur, en réussite scolaire – en témoignent leurs très bons résultats au bac, en particulier dans l'académie de Rennes pour les enfants scolarisés dans les écoles Diwan. L'enseignement en immersion ne nuit en rien, bien au contraire, à la maîtrise du français et à l'exercice de la citoyenneté française. Je veux vous faire part de mon expérience personnelle : j'ai vécu en immersion totale dans ma langue maternelle jusqu'à l'âge de 5 ans et suivi un enseignement bilingue jusqu'à l'âge de 14 ans ; je suis la preuve qu'on peut avoir grandi en immersion et devenir une représentante de la nation française.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

...agé à pérenniser le développement des langues régionales, qui font la force de nos régions. Monsieur le ministre, vous vous faites le chantre des langues régionales, que l'UNESCO a classées comme étant en grand danger d'extinction. Aussi faites-vous fausse route ; certains collègues ont déjà livré des témoignages prouvant que l'enseignement immersif n'est pas un obstacle à l'apprentissage et à la maîtrise du français. Je fais partie de la génération d'Alsaciens qui a appris le français à partir du cours préparatoire de l'école de la République. Je peux vous assurer que l'enseignement immersif ne doit pas effaroucher ceux qui prônent la bonne maîtrise de la langue française.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Euzet :

...rt, nous avons le sentiment que l'enseignement immersif est un moyen d'acquisition des langues tout à fait intéressant et pertinent. Il serait préjudiciable pour la République de renoncer à cette perspective, car ce serait renoncer à la revivification des langues régionales. D'autre part, on ne peut pas être insensible au discours tenu par le ministre de l'éducation nationale, qui rappelle que la maîtrise du français est un élément essentiel dans le cadre de la République et l'une des missions centrales de l'éducation nationale. En matière de législation, il faut distinguer ce que l'on souhaite faire et ce que l'on fait en gravant une disposition dans le marbre de la loi. S'agissant du texte de Paul Molac, que nous soutenons globalement, nous défendons la généralisation de l'enseignement en langu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPacôme Rupin :

...e l'enseignement facultatif des langues régionales sous deux formes : un enseignement de la langue et de la culture régionales ; un enseignement bilingue en langue française et en langue régionale. L'article 2 ter de la proposition de loi tend à introduire une troisième forme, celle de l'enseignement immersif. Mon amendement vise à en modifier la rédaction, en écrivant : « à condition d'une bonne maîtrise à l'oral et à l'écrit de la langue française de l'élève concerné. » Son adoption permettrait de concilier les deux objectifs défendus dans l'hémicycle, à savoir l'enseignement immersif et une bonne maîtrise du français par tous les enfants de la République.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurore Bergé :

L'objectif visé par l'amendement est simple : mieux vaut parler non de la « bonne connaissance », mais de la « maîtrise » de la langue française. Il semble indispensable, au vu des discussions que nous avons eues, de réaffirmer que, si l'on doit pouvoir apprendre les langues régionales, cet enseignement immersif doit se faire sans préjudice de la maîtrise de la langue française.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Euzet :

Nous nous inscrivons dans la même logique que Mme Bergé. Le code de l'éducation nationale distingue les deux notions, en précisant que les élèves doivent disposer d'une maîtrise de la langue française et d'une connaissance des langues étrangères. On peut être favorable au principe de l'immersion – qui suppose qu'on enseigne des disciplines dans la langue régionale – tout en ayant à coeur de préserver l'enseignement du français. C'est ce qui se fait dans les écoles classiques, où l'on consacre une dizaine d'heures par semaine à l'enseignement de la langue française. Tand...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...ions, me semble suffisamment claire et équilibrée. En tout état de cause, les élèves qui recevront un enseignement immersif ne pourront pas se soustraire aux droits et obligations qui s'imposent aux élèves de l'enseignement public, en application de la jurisprudence du Conseil constitutionnel, qui y inclut l'acquisition du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, notamment la maîtrise de la langue française. Cette bonne acquisition fait l'objet d'évaluations régulières.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Waserman :

Les mots sont importants. On ne peut pas se contenter de ce que les enfants disposent seulement d'une bonne connaissance du français. Ils doivent en avoir la maîtrise. Je suis conscient des conséquences de nos décisions et du fait que le rapporteur souhaiterait une adoption conforme. Mais, tout en étant radicalement, fondamentalement attaché aux langues régionales, je veux que nos enfants maîtrisent le français.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Wulfranc :

Je soutiens totalement les amendements. D'une part, adjectiver la connaissance me semble toujours délicat. D'autre part, en tant que telle, la maîtrise renvoie non seulement à l'apprentissage mais à la délivrance de notre langue nationale. Dans ce débat qui nous expose à des divisions inutiles, ces amendements devraient nous réunir.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Je veux bien qu'on ergote sur le choix de « maîtrise » ou de « bonne connaissance ». Le texte peut comporter des imperfections. Mais si nous voulons faire avancer notre cause, il reste un seul sujet majeur : il faudra rétablir l'article 2 quinquies relatif aux frais de scolarité, qu'a supprimé la commission. Une fois celui-ci rétabli, nous nous réjouirons de voter le texte.