Interventions sur "départ"

76 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

...n'avez pas répondu. Certains économistes de référence sur la question des retraites, à l'instar d'Henri Sterdyniak, estiment que les pensions baisseront globalement de 22 % après votre réforme. Nous voyons donc bien, avec votre refus d'éclairer la commission spéciale puis l'Assemblée nationale sur vos intentions, que la réforme que vous souhaitez mener n'a pour objectif, avec le recul de l'âge de départ à la retraite, que la baisse des pensions. C'est pourquoi il nous semble important, et ce dès l'article 1er, de fixer un cadre à même de garantir un niveau de pension au moins équivalent à celui que procure le système actuel.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Bazin-Malgras :

Comme vous l'a dit Émilie Bonnivard à l'instant, nous vous proposons de rédiger différemment l'alinéa 8 de l'article 1er. Vous le savez, notre régime de retraite sera, selon le COR, le Conseil d'orientation des retraites, déficitaire de 15 milliards d'euros. Ce déficit abyssal pourrait être réduit si vous assumiez la décision d'un recul progressif de l'âge de départ à la retraite, comme nous le proposons. Le faire passer de 62 à 64 ans rapporterait par exemple 20 milliards, une somme non négligeable. Mais comme vous ne l'assumez pas, vous devrez massivement baisser les pensions de retraite, ce qui fera de nombreux perdants. Je me demande d'ailleurs comment il est possible de voter un tel article alors qu'on ne connaît pas les conclusions de la conférence de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Messieurs les ministres, la différence entre votre projet, que nous considérons comme funeste, et le nôtre, c'est que nous assumons une évolution de l'âge de départ à la retraite alors que vous dissimulez cet âge.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Vous le dissimulez sous les noms d'âge pivot ou d'âge d'équilibre. De fait, le départ à la retraite à 62 ans ne sera plus possible. Même quelqu'un qui aura atteint les 43 années de cotisation ne pourra prendre sa retraite à 62 ans qu'avec un malus. Il est très hypocrite de ne pas le reconnaître. Nous n'avons pas le droit de raconter des blagues aux Français, messieurs les ministres, nous nous devons de leur dire la vérité. L'équilibre financier du système constitue la priorité à ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

...passage pour votre récente nomination. En 1993, lorsqu'on décide de prendre en compte les 25 meilleures années et d'indexer les pensions sur l'inflation, c'est pour des raisons financières. En 2003, lorsqu'on commence à unifier les régimes des retraites de la fonction publique et ceux du secteur privé, c'est pour des raisons financières. En 2010, lorsqu'on a le courage de reporter l'âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans, c'est pour des raisons financières. Et en 2014 – vous étiez alors présent dans l'hémicycle – , lorsqu'on allonge progressivement la durée de cotisation nécessaire, en augmentant le nombre de trimestres, pour obtenir une retraite à taux plein et qu'on instaure le système de bonus-malus, de surcote-décote, c'est encore pour des raisons financières. Vous comprendrez do...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Gouffier-Cha, rapporteur général de la commission spéciale :

...t selon le bon vouloir des gouvernements et selon la situation budgétaire du moment. Hier, le secrétaire d'État Pietraszewski a très bien montré l'illisibilité du système actuel. Tout au long de sa vie professionnelle, un individu va changer à cinq ou six reprises de situation dont il ne sera pas tenu compte. Moi-même j'ai 34 ans, j'ai commencé ma vie professionnelle en 2009 avec une promesse de départ à la retraite à 60 ans. Depuis, nous sommes passés à 62 ans et le nombre d'années de cotisation est passé de quarante-deux à quarante-trois. Or, en maintenant le système de retraite actuel, nous ne devrions pas cesser de subir de ces réformes qui, tous les quatre ou cinq ans, changeraient les règles. C'est pourquoi nous proposons de passer à un système universel de retraite avec des règles beauc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Sermier :

Je suis heureux de ce que vous nous ayez annoncé, monsieur le ministre, que le débat allait se poursuivre. Il faut en effet éviter d'utiliser la stratégie de l'enlisement. La discussion de ce matin m'a évoqué ces citadins au volant de leur automobile sur les routes enneigées du département du Jura et qui, plus ils patinent, plus ils accélèrent et finissent complètement enlisés. C'est en effet le sentiment que m'a donné la majorité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Sermier :

Le présent amendement de Sébastien Leclerc est un amendement de vérité puisqu'il s'agit tout simplement, à l'alinéa 8, après le mot « liberté », d'insérer les mots « toute relative » car on ne peut pas considérer qu'on puisse choisir un départ à la retraite à 62 ans quand on va être victime d'une super décote et qu'on n'a pas la capacité financière de faire, précisément, ce choix. Il faut donc dire la vérité aux Français, à savoir qu'un certain nombre d'entre eux n'auront pas la liberté de choix. La preuve en est que, ce matin, le ministre alors présent a fondé son exemple, pour répondre à notre excellent collègue Le Fur, sur un dépar...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Gouffier-Cha, rapporteur général de la commission spéciale :

Nous sommes parfaitement clairs ! Le système universel de retraite offrira la possibilité aux Français de choisir le moment de leur départ à la retraite et comment ils veulent finir leur carrière. Je tiens à rappeler que nous maintenons, tout en les rendant plus lisibles, les cas de pénibilité, d'incapacité et les départs à la retraite de ceux qui auront mené une carrière longue. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

...us n'avez pas à nous faire de procès d'intention et nous avons le droit de présenter les amendements qui nous paraissent utiles au débat. Notre collègue Leclerc a souhaité déposer celui-ci parce qu'il touche à la philosophie même du texte. Le système des retraites relève d'un choix de société mais aussi d'un choix individuel. Les Français doivent pouvoir déterminer par eux-mêmes le moment de leur départ à la retraite, encore faut-il qu'ils le fassent en connaissance de cause.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

...d'activité par tête inconnu à ce jour. En matière de lisibilité, il est très difficile de faire pire. Vous avez le sens du paradoxe et essayez de nous vendre une réforme pour l'inverse de ce qu'elle est. Vous ne parvenez jamais à nous montrer en quoi, pour quelqu'un qui commence sa carrière ou qui est au milieu de sa carrière, le système que vous proposez est lisible pour ce qui concerne l'âge de départ à la retraite et en ce qui concerne le niveau des pensions.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCarole Grandjean :

… nous traiterons de la gouvernance et du conseil citoyen. Les conditions de départ à la retraite seront discutées grâce aux outils de gouvernance que nous créerons. Je pense au particulier au conseil d'administration de la Caisse nationale de retraite universelle, composé dans le respect du paritarisme auquel nous croyons tous, éclairé par un conseil d'experts et accompagné d'un conseil citoyen représentant les retraités et, au-delà, l'ensemble des citoyens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDino Cinieri :

Il n'est pas tolérable que le projet de loi contienne de telles béances quant aux critères de départ à la retraite. C'est pourquoi il faut consacrer l'âge actuel qui est déjà difficile à atteindre pour beaucoup de Françaises et de Français qui travaillent dur ou qui ont été mis hors du marché de l'emploi à leurs dépens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

C'est la réalité que vous nous préparez. Et que puis-je leur dire de la prise en compte de leurs conditions de travail ? Que s'ils se retrouvent vraiment dans l'incapacité de travailler, on leur fera la charité ? Ce n'est pas ce qu'ils demandent ; ils veulent un droit à la retraite. Dans notre logique, la contrepartie de l'évolution de l'âge de départ à la retraite, liée à l'allongement de l'espérance de vie, consiste à tenir compte de la situation de salariés comme ceux des abattoirs. Ils sont au travail, ils concourent à notre économie, ils concourent à nos exportations, ils concourent à la qualité des biens consommés par nos compatriotes, mais ils souffrent des troubles du muscle et du squelette. Que leur dites-vous, monsieur le ministre ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

... qui peuvent prendre du « temps pour eux », comme je l'ai entendu dire. Je soutiens en conséquence un amendement de repli afin que l'objectif énoncé à l'alinéa 8 soit ainsi rédigé : « Un objectif de liberté de choix pour les assurés, leur permettant, sous réserve d'un âge minimum, tenant compte de la pénibilité des emplois et du nombre d'enfants élevés par les assurés, de décider de leur date de départ à la retraite en fonction du montant de leur retraite. » Il me semble en effet important de rappeler, dès l'article 1er, qu'au-delà de l'âge minimum de départ à la retraite, la pénibilité doit être l'un des critères permettant de partir plus tôt à la retraite. Il est également bon de préciser que la réforme doit encourager la natalité : la prise en compte du nombre d'enfants élevés par les assur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

Monsieur le ministre des solidarités et de la santé, je vous félicite à mon tour de siéger désormais sur les bancs du Gouvernement. L'amendement no 504, dont le premier signataire est M. Pierre Cordier, vise à rappeler que la prise en compte du nombre d'enfants élevés par les assurés doit permettre de moduler l'âge minimum de départ à la retraite à taux plein. Je rappelle que, dans le PLFSS pour 2020, nous avons de nouveau raboté l'indemnité journalière pour les mères de familles nombreuses : on est passé d'un taux majoré de 66,6 % à un taux majoré de 50 %. Cela fait partie de votre projet de société, mais c'est une vision de la société que je ne partage pas. Votre futur système encourage l'individualisme alors que nous de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Bazin-Malgras :

M. Pierre Cordier en est le premier signataire. Il vise à compléter l'alinéa 8 par les mots : « tenant compte de la pénibilité des emplois ». Le critère de pénibilité doit permettre de moduler l'âge minimum de départ à la retraite à taux plein. Chaque emploi est différent : on doit en tenir compte pour fixer l'âge de départ en retraite et jauger la pénibilité pour les travailleurs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Roussel :

...és ! Nous demandons que les personnes exerçant tous ces métiers pénibles puissent partir en retraite plus tôt que les autres. À ce jour, nous ne connaissons toujours pas l'âge d'équilibre que vous comptez proposer, mais si vous le fixez à 65 ans, comme le fait votre étude d'impact, ceux qui ont des métiers pénibles devront partir à 63 ans, ce qui est terrible. Nous proposons de leur permettre un départ à 55 ans : voilà une ambition pour notre pays au XXIe siècle ! Cela correspond à peu près aux âges de départ qui ont été négociés dans certaines professions protégées par des régimes spéciaux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Gouffier-Cha, rapporteur général de la commission spéciale :

... de réduction d'activité et de l'impact sur la carrière des parents de l'arrivée et de l'éducation d'enfants, ainsi que par la garantie d'une retraite minimale aux assurés ayant cotisé sur des faibles revenus. À ce titre, le système universel de retraite tient compte des situations pouvant conduire certains assurés, pour des raisons tenant à leur état de santé ou à leur carrière, à anticiper leur départ en retraite ». Aussi, je pense que ces amendements sont satisfaits et je vous demande de les retirer ; à défaut, avis défavorable. Un dernier point tout de même sur la question de l'égalité entre les femmes et les hommes. Je rappelle qu'en 2018, 16 % des femmes – soit 80 000 d'entre elles – ont dû attendre 67 ans pour partir à la retraite sans décote…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Vous avez cité le graphique de la page 182 de l'étude d'impact. Tous ceux auxquels nous accordons du crédit expliquent que les pensions baisseront d'au moins 20 %. Or vous écrivez : « Les pensions servies par le système de retraite seront en moyenne plus élevées dans le système universel que dans le système actuel, en raison notamment d'un âge moyen de départ plus élevé à la suite de la réforme. »