Interventions sur "soignants"

15 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Monsieur le ministre des solidarités et de la santé, entre 2017 et 2020, nous dit-on, 600 millions de masques destinés au grand public ou aux soignants ont été détruits. Vous avez affirmé que c'était du fait de leur péremption – alors qu'en réalité ce sont plus souvent les élastiques qui se périment – et de l'apparition de moisissures. Bref, le stock constitué au cours des années précédentes a été détruit. Résultat : lorsque nous avons eu besoin de ces masques, il n'y en avait plus, ce qui a conduit le Gouvernement à expliquer successivement qu'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

... toutefois que nous disposerons d'autres modalités d'enquête. Du reste, vous ne serez pas la seule personne interrogée car les responsables en fonctions naguère devront eux aussi rendre des comptes. La doctrine fixée par le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale en 2013 était simple : l'État devait s'occuper des masques FFP1 pour protéger les Français – je ne parle par des soignants – et les employeurs, hôpitaux comme entreprises privées, devaient se procurer des masques FFP2 pour protéger leurs salariés. C'est ainsi que, jusqu'à la disparition de l'EPRUS – l'Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires – , qui avait pourtant fait ses preuves, il a été décidé de constituer des stocks. Pourquoi l'État – peut-être ne pourrez-vous pas répondre cet après-m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvia Pinel :

...isionnés pour nous protéger en cas de crise sanitaire Toutefois, après l'épisode de grippe A de 2009, pendant laquelle l'État avait considérablement dépensé, la doctrine a évolué : une distinction a été introduite entre les stocks stratégiques de l'État, gérés à l'époque par l'EPRUS, et les stocks tactiques, à la charge des établissements de santé ; depuis lors, les masques FFP2 sont réservés aux soignants directement exposés, et la responsabilité de constituer des stocks est confiée aux employeurs. Résultat de ce changement de doctrine : le stock de masques chirurgicaux est tombé d'1 milliard en 2009 à 150 millions en 2019, et celui de masques FFP2 a totalement disparu au moment de l'épidémie, alors qu'il y en avait 1 milliard en 2009.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Comme beaucoup de collègues, je me suis étranglé hier en écoutant Emmanuel Macron dire qu'il n'y a pas eu de pénurie de masques. Est-ce un trou noir mémoriel ou de l'humour noir ? Je ne sais, mais les plus de 40 000 soignants des établissements médicaux et sociaux qui ont été contaminés en grande partie parce qu'ils n'avaient pas de protection suffisante ont dû trouver saumâtre la réflexion du chef de l'État.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Du reste, comme la priorité a été naturellement accordée aux soignants, certains salariés n'étaient pas du tout protégés sur leur lieu de travail, par exemple ceux de la filière nucléaire, comme me l'a affirmé l'Autorité de sûreté nucléaire. La gestion a été catastrophique, c'est le moins que l'on puisse dire, depuis des années, et votre impréparation a empiré la situation. Cela vous a poussé à mentir à de nombreuses reprises, prétendant que les masques n'étaient pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

...alement. Qui a supprimé la réserve sanitaire nationale ? Un certain Emmanuel Macron, ministre sous la présidence de François Hollande. De plus, dès 2018, Santé publique France avait averti votre Gouvernement de l'insuffisance des stocks, et vous avez ignoré une demande de reconstitution d'un stock d'1 milliard de masques qui vous est parvenue en 2019. Votre responsabilité, ce sont sans doute les soignants qui en parlent le mieux. Je cite André Grimaldi, professeur émérite en centre hospitalier universitaire : « Avoir supprimé les stocks de masques constitués en 2007, c'était une faute. Dire aujourd'hui que les masques sont inutiles sauf pour les soignants, c'est pire qu'une faute. » Oui, Emmanuel Macron est le Président de la pénurie. Oui, nous avons été en rupture de masques, et vous en avez vous...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Monsieur le ministre, vous avez d'abord expliqué aux citoyens du pays que les masques étaient inutiles, puis qu'ils étaient indispensables exclusivement pour les soignants, puis que les Français risquaient de ne pas bien les utiliser. Enfin, une fois venu le déconfinement, l'heure est à la multiplication des stocks de masques grand public, rendus obligatoires dans les transports puis dans les collèges et les lycées. Le sujet est trop sérieux pour en rire et pour faire l'objet d'un gag. Mais quel fiasco pour la sixième puissance économique mondiale ! Vous avez usé e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Hammerer :

… à ceux qui étaient en première ligne : les personnels soignants des hôpitaux. Cette doctrine, décidée en concertation avec le Conseil scientifique covid-19 et encore rappelée cette semaine par le Président de la République, est restrictive. Oui, nous avons manqué de masques dans certains domaines d'activité, particulièrement dans le secteur de l'aide à domicile ; les infirmières libérales ont aussi connu des difficultés d'approvisionnement. Néanmoins, au vu d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSereine Mauborgne :

Les chiffres donnent le tournis : des millions de masques commandés, stockés et à commander ont finalement brouillé la visibilité en matière de masques de protection des soignants. Plus qu'une question, c'est un témoignage que je voudrais apporter ici, un témoignage de l'intérieur de la machine – avec un grand M. Investie bénévolement dans l'ARS de Provence-Alpes-Côte d'Azur depuis le 15 mars – j'en remercie d'ailleurs son directeur général, M. Philippe De Mester, et toutes ses équipes de m'avoir accueillie et accompagnée dans leur établissement – , je voudrais témoigner d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst :

... de l'ambassade de France à Pékin pour savoir depuis quand le Quai d'Orsay sait qu'il y a une suspicion de pandémie en Chine. Mais voici les vraies questions : pourquoi la France ne s'est-elle pas armée pour faire face à la guerre qui s'annonçait ? pourquoi la France fait-elle partie des pays qui n'ont pas su acheter efficacement, très tôt, des masques et d'autres équipements pour protéger leurs soignants, leurs médecins et leur population en général ? Je tiens à vous apporter ce témoignage. Il y a quelques semaines encore, dans ma circonscription, des infirmières libérales faisaient des tournées auprès de personnes âgées sans les équipements de protection absolument indispensables pour elles ou pour les patients. À l'avenir, comment faire en sorte d'avoir des stocks importants, permanents et re...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Pires Beaune :

...s eu de pénurie, c'est une faute terrible. C'est ainsi que je le ressens. Le Président de la République doit comprendre qu'il ne joue pas un rôle, que la politique ne consiste pas à faire de la communication à longueur de journée ni à essayer de réécrire l'histoire. Un peu de respect pour ces femmes et ces hommes qui ont souffert de la pénurie de masques ! Un peu de respect pour la communauté des soignants qui a déjà payé un lourd tribut à l'épidémie !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Pires Beaune :

Monsieur le ministre, avez-vous conscience du choc et de la blessure que ces mots ont pu provoquer chez les Français, particulièrement chez les soignants ?