Interventions sur "hôpital"

21 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

...gnants et des personnels hospitaliers. Elle n'a fait que mettre en évidence ce que les professionnels dénonçaient depuis des années. À l'appui de mes propos, je vais vous lire le témoignage d'Estelle, infirmière puéricultrice et membre du collectif Inter-Urgences : « Dépitée : adjectif qualifiant l'état d'esprit dans lequel je suis aujourd'hui concernant l'évolution de ma profession au sein de l'hôpital public. Après plus d'un an de mouvements de grève aux quatre coins de France pour alerter un cruel manque de moyens humains et matériels ainsi qu'une perte de sens dans l'exercice de nos professions, je suis désappointée. Cette crise sanitaire sans précédent n'a pourtant fait que le confirmer. Malheureusement, ils n'ont rien compris… et tentent de nous embarquer dans leurs élucubrations. « Je n'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Wonner :

Le 27 février dernier, lors de sa visite à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, le Président de la République a été interpellé par un médecin de l'hôpital. « Il faut sauver l'hôpital public ! », disait ce dernier. Ce cri d'alarme poussé par le personnel soignant, que je remercie une nouvelle fois pour son engagement sans faille, n'est pas nouveau. Depuis maintenant plusieurs années, les hôpitaux publics traversent une crise profonde et très inquiétan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Firmin Le Bodo :

L'hôpital français est un hôpital d'excellence : les médecins y sont parmi les mieux formés au monde, toutes les spécialités sont représentées, l'accès aux soins performants est possible pour tous, le personnel y est très qualifié et le matériel bien entretenu. L'hôpital français est donc, oui, un hôpital d'excellence. Oui, mais... Les hôpitaux français souffrent. La grève lancée par les services d'urgenc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Wulfranc :

...ernité, sans activité chirurgicale et sans urgences. Alors, le 16 octobre 2019, nous déposions une proposition de loi contenant quarante-trois mesures qui, sans que je la cite de manière exhaustive, devrait résonner à vos oreilles. L'article 1er prévoyait l'extinction progressive, en deux ans, de l'allègement de cotisation patronale d'assurance maladie afin de dégager 22 milliards d'euros pour l'hôpital. L'article 4 proposait l'exonération des établissements publics de santé et des EHPAD publics de taxe sur les salaires, pour redéployer 4 milliards d'euros supplémentaires. L'article 7 instaurait un moratoire sur les fermetures de lits et services hospitaliers. L'article 10 définissait l'hôpital de proximité comme un établissement assurant obligatoirement des activités de médecine d'urgence, de c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Rist :

Rhumatologue, chef de service, puis chef de pôle à l'hôpital d'Orléans de 2005 à 2017, j'ai pu vivre et subir les politiques hospitalières successives : celle du président Sarkozy qui, en 2007, promettait qu'à la fin de son mandat, il n'y aurait plus d'établissement public de santé en déficit, prônant alors l'hôpital-entreprise, la tarification à l'activité à 100 %, les économies structurelles. Plus de dix ans plus tard, force est de constater que le bilan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Rist :

Il semble aujourd'hui que la crise, les acteurs de terrain et les patients valident ce choix. Et alors que ce soir, résonnent dans l'hémicycle les mots « austérité » et « casse » de l'hôpital, je m'interroge : où est cette austérité depuis 2017 ? Où est l'austérité, quand on sait que nous avons voté ici-même, en novembre, une augmentation de 1,5 milliard d'euros du budget de l'hôpital ? Où est l'austérité dans l'augmentation des tarifs hospitaliers en 2019, qui constitue une première depuis dix ans ? Où est l'austérité lorsqu'on prévoit plan de 750 millions d'euros pour les urgences ?...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

Pour parler de l'hôpital en France, je me suis risquée à comparer la part du produit intérieur brut – PIB – consacrée à la santé en France et en Allemagne. Chacun des deux pays consacre 11,5 % de son PIB à la santé, mais derrière cette donnée identique se cache une différence de taille : les dépenses pour l'hôpital sont de 3,2 % en Allemagne, contre 4,3 % en France, soit 1,1 % de plus. Malgré cela, les médecins, les infi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

...ation est un choix douloureux. Aujourd'hui, le défi de notre système de santé réside non seulement dans la revalorisation des rémunérations de toute la chaîne des soignants – même si elle paraît nécessaire – , mais également dans l'obligation de reconsidérer le maillage territorial, afin de mettre fin aux déserts médicaux. Le Haut-Jura, avec la succession de fermetures de services orchestrée à l'hôpital de Saint-Claude, en est un exemple flagrant. Il faut désormais traiter les inégalités territoriales, tant en termes d'équipement que de moyens humains, pour constituer un réseau équilibré d'hôpitaux présents dans tous les territoires, et pas seulement dans les grandes villes. Il ne s'agirait pas de de conforter les CHU mais, dans le même temps, de fermer les services de proximité. La majorité a ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

... de notre filière pharmaceutique, car aujourd'hui, nous sommes face à une rupture de stock de produits anesthésiants, ce qui contraint nos soignants à repousser encore des interventions urgentes et graves, qui avaient déjà été déprogrammées en raison du coronavirus. Madame la ministre, serez-vous au rendez-vous pour relever ce défi et travailler sur ces trois priorités, afin de permettre à notre hôpital de garder le cap lors d'une prochaine tempête ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Berta :

...os ne vise évidemment pas à affirmer que tout va pour le mieux et que rien n'est à remettre en question dans l'organisation de notre système de santé, loin s'en faut. Mais je ne connais pas beaucoup de pays qui, comme la France consacrent chaque année plus de 200 milliards d'euros à leurs dépenses de santé – soit plus de 12 % du PIB français – le tiers de ce montant étant directement consacré à l'hôpital public. Ce niveau de financement des dépenses de santé fait de la France le pays de l'Union européenne qui, avec l'Allemagne, consacre la part de PIB la plus élevée à la santé. Elle se situe largement au-dessus de la moyenne européenne, qui s'établit quant à elle à 9,8 %. Le coeur du sujet n'est donc pas uniquement le budget que nous allouons au système de santé et à l'hôpital public ; c'est auss...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Aviragnet :

À l'initiative du groupe La France insoumise, nous débattons cette semaine de la politique d'austérité menée dans la santé et de ses conséquences désastreuses pour l'hôpital public. Voilà maintenant trois décennies que la France mène une politique d'austérité en matière de santé. Cela a commencé dans les années 1990, sous le gouvernement d'Alain Juppé, avec la création de l'ONDAM. À l'époque, le Gouvernement avait décidé, par voie d'ordonnance, de fixer un plafond aux dépenses de santé qui, comme nous le savons, est défini chaque année dans la loi de financement de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

...n'a donné lieu qu'à des redéploiements de crédits existants, que la reprise de la dette hospitalière, à hauteur de 10 milliards d'euros en trois ans, annoncée en novembre 2019, n'est toujours pas à l'ordre du jour, et que les primes sont accordées aux soignants – ces malheureux soignants tant applaudis– en fonction des hôpitaux dans lesquels ils travaillent : s'ils ont la chance d'exercer dans un hôpital territorial, ils y ont droit, mais s'ils exercent dans un hôpital plus petit, ils n'en bénéficient pas. Chez moi, à Oloron-Sainte-Marie, ils attendent tous mais ils ne recevront rien.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

La France les a applaudis ; à présent, vous devez les entendre. Voilà plus d'un an et demi que le personnel soignant et non-soignant de l'hôpital vous alerte par tous les moyens, par la grève et la manifestation. Le diagnostic est clair : notre système de santé et l'hôpital public – sans doute notre bien le plus précieux, admiré à travers le monde – sont à bout de souffle. Ce n'est pas le fruit du hasard. Depuis des décennies, ils subissent la politique de libéralisation et de privatisation qui a transformé petit à petit les lits en ligne...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier :

Il y a tant de choses à dire sur l'hôpital, ses besoins et son budget, que même les sept semaines prévues pour le Ségur de la santé n'y suffiront pas. J'aimerais aborder l'urgence du recrutement, le non-sens de remplacer l'humain par le numérique, la nécessaire lutte contre le gaspillage, l'inévitable réorganisation, l'hyper-féminisation des professions de santé et ses conséquences salariales, etc. Mais je n'ai que deux minutes. Pour il...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier :

...s'appuyant sur un réseau territorial capable de répartir les ressources et les compétences médicales et soignantes de manière harmonieuse, car les solutions ne peuvent être imposées verticalement. Il sera indispensable d'embaucher des soignants et de les rémunérer à leur juste valeur. Il faut avoir une approche fine dans la réorganisation et le processus de décision : pour réduire les coûts de l'hôpital public tout en renforçant son fonctionnement, il faut des personnels soignants plus polyvalents grâce à une formation plus adéquate, des soins plus pertinents et plus ciblées. Il faut surtout écouter les propositions émises par les soignants, leur faire confiance, pas uniquement en temps de crise. Voilà ce que propose le groupe Écologie Démocratie Solidarité : soigner notre hôpital malade et – p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud :

Nous sommes réunis cette nuit pour débattre de l'avenir de l'hôpital public, ce qui donne à chacun d'entre nous l'occasion de remercier les personnels soignants pour l'engagement sans faille dont ils ont fait preuve pendant la crise sanitaire. En ce début d'année, cette crise a mis en lumière la nécessité d'un investissement massif et d'une réorganisation pour transformer notre système hospitalier. Au-delà de la question des moyens et de l'organisation interne, el...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Delatte :

Le monde connaît aujourd'hui de profondes mutations, auxquelles n'échappe pas le secteur de la santé. La pandémie liée à la covid-19 a révélé les failles d'un système de santé dont nous avons tous conscience qu'il est à repenser. L'hôpital a connu non seulement une augmentation de son activité de plus de 14 % en dix ans, doublée d'une inflation des comorbidités liées à l'âge, d'un afflux important dans les services d'urgence et donc d'une intensification du travail, mais il est aussi devenu le lieu d'une vision managériale et d'une prolifération bureaucratique qui, tel un lit de Procuste, génèrent des situations conflictuelles et d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Janvier :

...ales auront-elles à jouer dans la future organisation des services d'urgences ? On estime que près d'un patient des urgences sur cinq est atteint d'un problème musculo-squelettique léger. Fin 2019, le ministère de la santé a donc pris de premières mesures fortes afin de désengorger ces services. Une part significative des passages aux urgences s'explique par l'accessibilité aux soins que permet l'hôpital, y compris en cas de traumatologie douloureuse. Celle-ci est aisée à soigner mais il faut, pour consulter un kinésithérapeute, une prescription du médecin traitant. Parce qu'il faut souvent plusieurs jours pour obtenir une consultation, les personnes concernées se tournent spontanément vers les urgences pour résoudre leur problème rapidement tout en bénéficiant d'une prise en charge par l'assuran...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

Alors que nous débattons de l'austérité dans la santé et de la casse de l'hôpital public, les organisations syndicales et professionnelles appellent à une journée de mobilisation nationale pour la défense de l'hôpital public. C'est dire si, à peine sortis de la crise sanitaire liée au covid-19 et du mouvement de soutien populaire qu'elle a engendré à l'égard des soignants, notre débat est d'actualité. En même temps, il n'est pas nouveau… Depuis 2012, avec mes collègues du gro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Aviragnet :

...vous répondez : Ségur de la santé ! Nous avons toujours demandé davantage de concertation, de consultations et d'écoute du monde syndical. Toutefois, après trois projets de loi de financement de la sécurité sociale et l'adoption de la loi « ma santé 2022 », qui contenait les promesses de campagne du candidat Macron mais aussi bon nombre de mauvaises surprises, après aussi le plan d'urgence pour l'hôpital public de l'automne 2019, que comptez-vous entendre que vous ne sachiez pas déjà ? Qu'est-ce que les syndicats, les professionnels de santé et les associations de patients ne vous ont pas déjà dit ? Prévoir davantage de lits d'aval à l'hôpital, améliorer la rémunération des soignants et l'attractivité des carrières, augmenter le nombre de recrutements pour un meilleur fonctionnement des hôpitaux...