Interventions sur "faciale"

15 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Pauget :

...ges ne sont pas floutées… L'article 20 va dans le bon sens : celui d'une plus grande mutualisation et de l'élargissement de l'accès aux images de vidéoprotection aux agents de police municipale, aux pompiers, aux douaniers ou encore aux agents de la ville de Paris. Néanmoins, nous ratons l'occasion d'un débat sur les nouvelles technologies, sur l'intelligence artificielle, sur la reconnaissance faciale, domaines dans lesquels la France est en retard sur d'autres pays. Ces nouvelles technologies permettent pourtant d'améliorer la sécurité par l'identification de mouvements suspects, la détection d'objets, voire la reconnaissance d'individus fichés ou recherchés. Je regrette que nous n'ayons pas eu ce débat approfondi à l'occasion de l'examen de ce texte relatif à la sécurité, car je suis persuad...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlice Thourot, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Je suis défavorable à ce que la vidéoprotection soit rendue obligatoire. Quant à la reconnaissance faciale, elle ne figure pas dans le texte. Ces amendements sont donc hors sujet. À défaut de leur retrait, avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Schellenberger :

Je regrette cet avis défavorable et l'argumentation développée par Mme la rapporteure. Au XXIe siècle, ne pas aborder la question de la reconnaissance faciale dans un texte intitulé « Sécurité globale » et contenant des articles relatifs à la vidéosurveillance, à la vidéoprotection et aux drones, ce n'est pas qu'un oubli : c'est une faute. C'est un sujet dont nous devons pouvoir débattre ! Si nous ne le faisons pas aujourd'hui, une norme que nous n'aurons peut-être pas choisie finira par nous être imposée un jour. Il est essentiel que nous puissions en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Il est très intéressant de constater qu'effectivement, ce texte n'aborde pas le sujet de la reconnaissance faciale. Le fait que l'on n'en parle pas, néanmoins, ne signifie pas qu'elle n'existe pas et qu'elle n'est pas en cours d'expérimentation dans de nombreux endroits en ce moment même, notamment dans le réseau de la RATP. Cela ne signifie pas non plus que ce texte ne favorisera pas sa mise en place. En effet, quand on mène des expérimentations, on ne sait pas toujours où l'on va et, avec ce texte, nous nou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Sans doute est-ce le but poursuivi par quelques-uns mais, dans ce cas, il faut l'assumer ! Si l'on déploie l'ensemble des dispositifs prévus par les articles 20, 20 bis, 20 ter, 21, 22 et 23, que l'on synchronise les caméras piétons qui filment en temps réel avec celles de certains opérateurs privés, de la SNCF et de la RATP, et que l'on couple le tout avec des algorithmes de reconnaissance faciale, le résultat sera diabolique ! Or c'est bien l'objectif politique qui est poursuivi. Il est d'ailleurs présenté par le Gouvernement, au-delà de cet hémicycle et de cette proposition de loi, comme étant le nec plus ultra pour les Jeux olympiques de 2024 !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaula Forteza :

Nous proposons un moratoire sur l'utilisation de la reconnaissance faciale par les pouvoirs publics dans l'espace public à des fins d'identification sans consentement des personnes concernées. Ce moratoire, très encadré et limité à une durée de deux ans, ne concernerait pas les autres types d'expérimentation, comme celles relatives à l'authentification. Il ne s'appliquerait pas non plus lorsque des alternatives sont proposées aux utilisateurs, par exemple dans le cas de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Latombe :

J'ai déposé, sur l'article 22, un amendement, no 204, visant à interdire l'usage de la reconnaissance faciale. La proposition consistant à instaurer un moratoire est intéressante. Je rappelle qu'un moratoire n'entraîne pas simplement une interdiction temporaire : il est également l'occasion de mener un débat avec nos concitoyens sur les valeurs que nous voulons promouvoir. À titre d'exemple, pour ne pas me voir accusé d'américaniser notre société – les exemples mentionnés par Paula Forteza concernant les...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Latombe :

En effet, mais la culture y est tout de même légèrement différente, cher collègue. La ville de Toronto avait confié la création d'un nouveau quartier à Google, qui avait eu largement recours aux caméras et à la reconnaissance faciale. La population elle-même a demandé l'arrêt de cette expérimentation, car la surveillance excessive posait des problèmes de valeurs et d'éthique. Nous devons donc mener cette réflexion dès maintenant, madame la rapporteure. Je ne partage pas l'idée selon laquelle cette question ne serait pas liée à la présente proposition de loi : nous touchons bien à la reconnaissance faciale, puisque sa général...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

...ants. L'agent qui porte la caméra ne pouvant accéder aux images, celles-ci ne sont exploitables qu'a posteriori, conformément à l'avis rendu par la CNIL. Cela va conduire à une analyse automatisée et instantanée des images, donc des personnes filmées. Or, pour l'ordre public, des communications orales peuvent suffire. On peut donc se poser la question suivante : l'utilisation de l'identification faciale – peu contrôlée aujourd'hui – ne va-t-elle pas servir à appliquer des mesures du type garde à vue préventive ? La possibilité qu'auront les policiers, y compris municipaux, de consulter les images des caméras de vidéoprotection sans habilitation va renforcer le sentiment que les forces de l'ordre disposent d'un droit illimité à l'identification de toute personne. C'est pour cette raison que le gr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

...e cet article. Comme vous l'avez rappelé, on ne permet pas aujourd'hui à quelqu'un qui filme via une caméra piétons d'avoir directement accès aux enregistrements. Cela, vous le modifiez : cet accès sera désormais possible. Il pourra même être élargi aux policiers municipaux et, plus grave encore, être transmis en temps réel au poste de commandement. Ce que l'on ouvre ici, c'est la reconnaissance faciale en temps réel, reconnaissance faciale promue par le Livre blanc sur la sécurité. Dès lors, le centre de commandement pourra renseigner en direct les agents sur le terrain au sujet de l'identité de la personne filmée. On entre dans une procédure consistant à intervenir par rapport non à ce que fait quelqu'un mais à ce qu'il pourrait faire, en fonction de ce qu'il est. On entre dans une loi des sus...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédérique Dumas :

...s pas la police aux citoyens, mais, en l'occurrence, nous parlons de situations où les policiers interviennent dans le cadre de leurs fonctions. L'idée étant de rétablir la confiance, nous pensons que cet article doit être encadré. Pour ce faire, nous avons déposé plusieurs amendements, dont celui-ci, par lequel nous souhaitons exclure le traitement des images par des logiciels de reconnaissance faciale. Nous voulons que ce soit expressément interdit.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

C'est un sous-amendement rédactionnel destiné à bien englober tous les logiciels permettant la reconnaissance faciale. Nous voyons bien que l'objectif du texte est de concentrer le maximum d'images en un point unique, puis d'en donner l'accès à un maximum de personnes. Je ne crois pas que l'utilisation de logiciels de reconnaissance faciale soit le procédé le plus efficace, mais c'est sans doute le moins coûteux pour y parvenir. J'imagine que, dans les rêves les plus fous du ministre, il s'agit, par exemple, d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant :

Personnellement, la reconnaissance faciale est un sujet qui me terrorise. Un peu plus tôt dans nos débats, j'ai dit que, dans notre pays, on manifestait à visage découvert. Comme cela a été visiblement mal compris, au vu des réactions ici et sur les réseaux sociaux, je tiens à préciser ma pensée : tout cela doit évidemment être fait dans le cadre du respect de la vie privée. Quitte à me répéter, j'insiste sur deux points. Tout d'abord, j...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Poulliat :

Pour ma part, je ne m'exprime pas à titre personnel mais bien au nom du groupe La République en marche, pour dire qu'il faut éviter une confusion. Il ne faut pas vouloir interdire dans ce texte une mesure qu'il ne propose pas : il est très clair qu'il ne nous engage pas sur la voie de la reconnaissance faciale. Au sein de notre groupe, nous tenons d'ailleurs à ce que la reconnaissance faciale ne soit pas employée et intégrée dans ce texte. Nous voterons donc contre l'amendement de notre collègue Molac, qui nous paraît inopportun puisqu'il souhaite interdire quelque chose qui n'est pas dans le texte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlice Thourot, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Je voudrais rassurer les collègues qui s'inquiètent. Le débat sur la reconnaissance faciale est très intéressant mais il n'a pas lieu d'être en la circonstance puisque, comme l'a très bien rappelé notre collègue Poulliat, cette technique n'est pas évoquée dans ce texte. Les exemples d'autres pays peuvent susciter la peur, en effet, monsieur Balanant, mais nous ne poursuivons évidemment pas les mêmes objectifs. Il y a pas mal de fantasmes sur la reconnaissance faciale qui, je le répète,...