Interventions sur "journaliste"

37 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Mazars :

... un policier ou un gendarme et de diffuser cette image dans le but – et dans ce but seulement – de lui porter atteinte physiquement ou psychiquement. J'ai envie de dire que c'est du bon sens : la quasi-totalité de nos concitoyens est d'accord avec cet objectif. Penser que la presse pourrait tomber sous le coup de l'article 24, je crois que c'est faire injure à ce qu'elle est et à ce que sont les journalistes, qui bien évidemment ne vont jamais capter une image des forces de l'ordre dans le but qu'il leur soit violemment porté atteinte. Un nouvel amendement sera proposé tout à l'heure par le Gouvernement. Il a, à mon sens, trois vertus. La première est de rappeler le principe – même si c'est à mon avis superfétatoire, parce que c'était déjà acquis – que cette interdiction sera sans préjudice de la l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant :

... Aujourd'hui, protéger uniquement la presse ne permet pas de protéger tout un tas de citoyens qui vont s'exprimer face à ces images, mais qui vont aussi jouer un rôle de vigie et de contrôle républicain. Pour moi, il y a un troisième point qui me fait dire qu'il faut supprimer l'article 24 et nous remettre au travail de façon sereine. Nous avons l'ambition de dissiper le trouble apparu entre les journalistes et certains citoyens d'une part et les forces de l'ordre d'autre part. Ce devoir de réconciliation entre la force publique et les citoyens est crucial. Un dernier point préoccupe énormément certains collègues du groupe Mouvement Démocrate et démocrates apparentés : avec cet article, nous sommes en train de créer un délit d'intention. Nous ne le pouvons pas, ce n'est pas possible ! Aussi, monsie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

...e menacer de mort un fonctionnaire de police ! Au lieu d'attaquer la démocratie et l'opposition, faites simplement votre boulot ! L'article 24, même modifié par l'amendement que vous concédez sur la liberté de la presse, est condamné par l'Organisation des Nations unies, par la Défenseure des droits, par les associations de défense des droits de l'homme et par l'immense majorité des syndicats de journalistes. En réalité, vous êtes seul à persister. Vous êtes seul, car vous attaquez la liberté d'expression. Vous êtes seul, car vous attaquez la liberté d'information. Vous êtes seul, car vous attaquez la liberté de la presse. Vous nous dites que, sur le terrain, votre loi n'empêchera rien. Je vous propose de revenir sur ce qui s'est passé il y a trois jours, précisément lors de la mobilisation contre ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Elle pourra même le faire au jugé, empêchant tel journaliste, réputé indocile, de filmer, autorisant tel autre, considéré comme un ami, à le faire. Vous retirerez ce droit fondamental à ceux qui, hier, ont révélé les raisons de la mort de Cédric Chouviat, expliqué qui était Benalla ou démonté les mensonges au sujet de Geneviève Legay. Que vous garantissiez la liberté de la presse n'y changera rien : de même, vous avez cassé le code du travail pour mieux p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Fauvergue, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Ce qu'il ne vise pas, ce sont les journalistes. Pourront-ils continuer à filmer ? Oui ! Pourront-ils continuer à diffuser leurs images ? Oui ! De la même manière, les citoyens pourront-ils continuer à filmer les forces de l'ordre en opération ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Millienne :

Vous surlignez « au Stabilo », comme vous le dites, le fait que la liberté de presse n'est pas entamée. Pour ma part – et je le dis en tant qu'ancien journaliste – j'ai toujours considéré que rien dans ce texte n'entamait la liberté de la presse et celle d'informer.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Monsieur le ministre, je pense que vous êtes tombé dans un piège politique en proposant puis en corrigeant cet article. Certains font croire que vous portez atteinte à la liberté de la presse, alors que rien dans le texte ne le permet. Certains journalistes, certains militants politiques, certains élus…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

… maintiennent que le présent article, mis en lien avec deux autres, permettrait d'empêcher de filmer. Monsieur le ministre, si un jour, un membre des forces de l'ordre s'avise de faire cela, croyez bien que vous serez amené à démissionner très rapidement, parce que nul ne l'ignorera et que tous les journalistes vous cloueront au pilori, comme jamais aucun homme politique ne l'aura été – et ce serait justice !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

En République, la police doit pouvoir être contrôlée. Ceux qui en ont la charge, ce sont les inspections générales de la police et de la gendarmerie, ainsi que les magistrats. Le rôle des journalistes n'est pas de contrôler la police, mais d'informer le public et d'apporter des preuves aux magistrats.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant :

Monsieur le rapporteur, tout à l'heure vous avez rappelé, à juste titre, que nous connaissons tous des policiers qui ont donné leur vie pour notre pays et pour la République, et nous devons leur être à jamais reconnaissants. Mais on connaît aussi des journalistes et des citoyens dans le monde, et en France dans d'autres temps, qui ont donné leur vie pour la défense de nos valeurs et de nos libertés fondamentales. C'est cet équilibre que nous devons tenir. Vous avez cité, monsieur le ministre, un exemple flagrant et très préoccupant de partage de fichiers contenant des images de policiers assorties d'un « si vous voulez aller les buter, vous pouvez ». En...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Monsieur le ministre, vous nous expliquez que tous les citoyens et les journalistes pourront continuer à filmer et à diffuser les images. Nous avons du mal à vous croire, notamment parce que vous-même déclariez ceci sur BFMTV, le 2 novembre : « J'avais fait une promesse, celle de ne plus pouvoir diffuser les images de policiers et de gendarmes sur les réseaux. Cette promesse sera tenue ». Nous avons du mal à vous croire parce que mardi, lors de la mobilisation contre cette prop...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Je vous rappelle, mes chers collègues, puisque que certains veulent faire une différence entre les bons et les mauvais journalistes, que le droit à l'information n'est pas un droit corporatiste. Les journalistes ne sont pas les seuls concernés. Il s'agit de la liberté d'informer mais surtout d'être informé. Votre nouvelle rédaction ne nous dupe pas. Pourquoi faites-vous cela ? C'est simple : pour faire plaisir et avaler sans broncher les revendications de vos derniers remparts, c'est-à-dire des syndicats factieux de la poli...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

C'est une restriction évidente de la liberté de la presse. Mes collègues l'ont rappelé : en pratique, ces journalistes sont bien souvent déjà confrontés aux forces de police, qui les maltraitent sans que vous ne réagissiez !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

...er jusqu'à quarante-huit heures – puisque le délit que vous créez est puni d'une peine d'un an d'emprisonnement. Pourquoi craignons-nous cette disposition ? Parce que c'est déjà le modus operandi utilisé, sur la base d'autres dispositions du code pénal, par certains policiers dans les manifestations. Que s'est-il passé mardi dernier ? Au motif qu'il se tenait un attroupement après sommation, les journalistes présents ont été interpellés et placés en garde à vue.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Ces journalistes militent pour le droit de la presse, au reste ! Ils rendent service au droit à l'information.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

...nt mieux ; je pensais que vous somnoliez. J'en viens au fond du problème. Dans la dynamique des événements, un policier faisant une lecture somme toute honnête de l'article que nous examinons pourra à bon droit interdire de le filmer, ce qui pose un problème de fond car de nombreuses affaires importantes pour l'information du public – je n'en dresserai pas la liste – ont été révélées grâce à ces journalistes indépendants. Bien souvent, ils sont d'ailleurs déjà empêchés par les forces de police de prendre des images. D'autre part, je souhaite, monsieur le ministre, que vous répondiez à un argument exposé par plusieurs groupes dont le nôtre, puisque vous avez à coeur de nous répondre depuis le début du débat. D'ores et déjà, les dispositions législatives existantes empêchent de menacer les policiers,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

...e la loi, le délit d'attroupement après sommation et celui d'outrage – qui n'est caractérisé que du point de vue du policier, sur sa simple appréciation et sans aucune intervention de magistrat – , permettent de placer une personne en garde à vue pour une durée pouvant atteindre quarante-huit heures ; c'est la réalité. C'est déjà ce qui se passe dans les manifestations. C'est ce qui est arrivé au journaliste de France 3 mardi soir : il a été placé en garde à vue pendant trente-six heures. Une autre journaliste photographe l'a été pendant vingt-quatre heures. Et je ne parle pas des journalistes qui, au fil des actes des gilets jaunes, ont été pris pour cible parce qu'ils prenaient des photos ou parce qu'ils filmaient. Je pense notamment à ce journaliste du Journal du dimanche qui a témoigné devant la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Ce journaliste a créé un collectif avec tous ses collègues. Je pense aussi à Jérôme Rodrigues : qu'était-il en train de faire quand il a perdu un oeil ? Un live sur les réseaux sociaux. Tous les militants, journalistes, citoyens qui diffusent des images – en direct ou non, peu importe, car celui qui est filmé l'ignore – sont, à un moment ou à un autre, la cible des policiers en situation de maintien de l'ordre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

...re ceux qui veulent leur nuire, à titre collectif – car ce sont en réalité des organisations et des militants politiques qui souhaitent discréditer l'institution. Il arrive, dans la police nationale comme dans la gendarmerie, que des gens s'égarent ; il peut même y avoir des brebis galeuses, comme dans toute institution, mais une personne, ce n'est pas l'institution. Il y a des militants, parfois journalistes, qui veulent au contraire montrer cela. Nous craignons que cette précision relative au « but manifeste » ne fasse le bonheur des avocats et ne soit un casse-tête pour les magistrats, étant donné la grande difficulté à la caractériser, et que cela n'ait pour conséquence de permettre à ces personnes d'échapper à la justice, soit l'inverse de ce que nous voulons. Quant à l'amendement no 1366 de M....