Interventions sur "concubinage"

25 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

Cet amendement de mon collègue Fabien Di Fillipo vise à préserver l'intérêt supérieur de l'enfant, en n'ouvrant pas l'adoption aux couples vivant en concubinage. Si seul l'intérêt de l'enfant prime, comme vous semblez vouloir l'afficher, il est préférable d'offrir à celui-ci autant de garanties et de protections que possible. Or la fin d'un concubinage n'impose pas d'obligations particulières aux parents ni ne garantit de droits spécifiques à l'enfant. Le concubinage est le cadre légal le plus faible pour assurer l'intérêt de l'enfant.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

... à plusieurs reprises, de respecter l'intérêt supérieur de l'enfant et de n'avoir que lui à l'esprit. Dans cette optique, l'enfant doit être accueilli au sein d'une structure familiale et juridique la plus stable possible, afin de lui offrir le meilleur développement et épanouissement possible. Le mariage offre une sécurité juridique que n'apportent ni le PACS – pacte civil de solidarité – ni le concubinage. Soyons clairs, il ne s'agit pas de porter une appréciation morale sur le mariage. Les qualités personnelles des adoptants ne sont pas mises en cause, mais leur statut juridique n'est pas indifférent pour l'adoption. Le contenu légal du mariage apporte à l'enfant plus de garanties que le concubinage ou le PACS de ses parents. En effet, l'engagement qui caractérise le mariage et la procédure par ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Limon, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

L'avis est bien entendu défavorable sur ces deux amendements qui prévoient de réserver l'adoption aux couples mariés ou pacsés. Il faut, au contraire, moderniser les règles de l'adoption, afin de tenir compte des évolutions de la société. De plus en plus de nos concitoyens privilégient le concubinage et de plus en plus d'enfants naissent hors mariage. Aussi, pourquoi refuser à un couple, qui préfère vivre en concubinage pour telle ou telle raison, le droit d'adopter, si cela peut satisfaire l'intérêt de l'enfant ? La qualité des parents et la stabilité du couple dépassent, me semble-t-il, le seul statut matrimonial. À l'occasion de l'examen d'autres amendements, nous avons pu constater que l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant :

Madame Ménard, votre argument est plus intéressant : il se base davantage sur le droit et moins sur la morale. Parlons de l'intérêt supérieur de l'enfant que souhaite adopter un couple en concubinage. La solution actuelle consiste à ne pas déclarer le concubinage et à procéder à l'adoption par un seul des parents. Mais dans le cas d'une séparation, l'enfant n'aura aucune protection et une filiation incomplète ; le parent adoptant aura tous les droits sur lui et l'autre parent – une sorte de parent virtuel – n'en aura aucun.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

...s, ils ne font que commencer, puisque nous n'en sommes qu'à l'alinéa 3 de l'article 2. Il faut réformer l'adoption et à cet égard, il est regrettable que le texte fasse l'impasse sur l'adoption internationale. Monsieur le secrétaire d'État, je connais votre engagement pour la protection de l'enfance, que j'ai pu constater sur le terrain. Chacun est libre de se marier, de se pacser ou de vivre en concubinage ; je respecte profondément ces choix. Mais la question de l'intérêt supérieur de l'enfant ne se pose pas du côté des candidats à l'adoption, elle se pose du côté de l'enfant. Je m'interroge, sans que cela ne remette en cause la diversité des situations matrimoniales : quel est le cadre légal le plus protecteur pour les enfants ? Nous ne sommes pas là pour parler d'amour, mais pour élaborer le dro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...Mais la modernité, on s'en fiche ! Nous ne parlons pas de modernité ni de mode de vie des parents, mais de la situation et de l'intérêt supérieur des enfants. Les conséquences d'une séparation diffèrent selon le statut du couple : pour un couple marié, une séparation implique un divorce, avec l'intervention d'un juge ou au moins d'un avocat ; ce n'est pas le cas pour un couple pacsé ou vivant en concubinage. Or – un exemple pour illustrer mon propos – en cas de divorce, la prestation compensatoire protège chacun des époux, en particulier celui qui se consacre à l'éducation de l'enfant, afin d'éviter une précarité financière qui mettrait l'enfant lui-même en difficulté. Cela n'existe pas dans le cadre d'un PACS ou d'un concubinage ; où est alors l'intérêt supérieur de l'enfant ? Il faut privilégier ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

...re ; les autres piliers sont alors plus sollicités. Ainsi, en l'absence du pilier corporel, on aura plus besoin des piliers éducatif et social ; en l'absence du pilier affectif et éducatif, le pilier social doit aussi être plus solide. Pour ce faire, le droit et le statut matrimonial sont importants. À cet égard, les citoyens sont égaux : chacun est libre de se marier, de se pacser ou de vivre en concubinage, sans discrimination. Mais dans les cas de figure évoqués, dans lesquels les enfants souffrent, nous avons besoin de renforcer le pilier social – ce sont les pédopsychiatres qui le disent. Suivant cette logique, nous disons que le mariage est le statut le plus protecteur et que le PACS est plus protecteur que le concubinage. Telle est notre conception de la filiation ; la vôtre est uniquement fo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

...st très bien – et, comme vous le voyez, lorsque les propositions vont dans le bon sens, nous savons aussi le souligner. Reste que l'article 2 pose question : pas au moment évoqué par notre collègue Coralie Dubost, celui de l'adoption, qui se passe très bien, mais à un moment ultérieur dans la vie des couples qui, parfois, se séparent – et ce, d'ailleurs, qu'ils soient mariés, pacsés ou en simple concubinage. Mais l'enfant adopté présente la spécificité d'avoir déjà vécu un abandon, ce qui crée chez lui une vulnérabilité, une fragilité supplémentaires, qu'il faut prendre en compte. D'où notre questionnement et l'attention que nous portons aux séparations : il s'agit que l'enfant ne la vive pas comme un nouvel abandon, qui viendrait particulièrement l'affecter. Lorsqu'un couple marié ou pacsé se sép...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

C'est pour cela que je me permets d'y revenir. L'amendement de Mme Lorho visait à supprimer la possibilité d'adopter pour un célibataire, sauf en cas d'adoption intrafamiliale. Monsieur le secrétaire d'État, vous nous avez dit vouloir ouvrir l'adoption aux couples pacsés ou vivant en concubinage car, aujourd'hui, la seule possibilité qui leur est offerte est que l'un des membres adopte en tant que célibataire. Soit, mais si vous ouvrez l'adoption aux couples pacsés ou en concubinage, vous n'avez plus besoin de garder la solution de l'adoption pour les célibataires. J'en reviens donc à ce que j'ai dit mercredi : le Gouvernement lui-même a fait de la lutte contre la précarité des familles...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

S'agissant d'une situation contre laquelle vous voulez lutter, tirez donc toutes les conséquences : si vous ouvrez l'adoption aux couples pacsés ou vivant en concubinage, il ne me semble pas complètement stupide de supprimer la possibilité d'adopter pour les personnes célibataires.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

... En réalité, vous allez assouplir les critères à remplir pour devenir parent adoptant – on ne manque pourtant pas de candidats aujourd'hui ! – , mais cela ne présente-t-il pas un risque accru pour l'enfant adopté ? Une remarque sur les arguments développés précédemment : vous parlez des situations où les choses se passent mal, mais, parfois, les séparations se déroulent bien, y compris en cas de concubinage, de sorte que ni un notaire ni un avocat n'interviennent. Pour autant, on ne peut être sûr que l'intérêt supérieur de l'enfant ait été pris en considération.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

...firmation de la volonté qui engendre la stabilité. Dans ce cadre, le délai ramené à un an n'a plus de sens ! Il faut ouvrir la possibilité d'adopter aux couples quel que soit leur statut mais quelle que soit, aussi, la durée depuis laquelle ils sont ensemble. La date de formation du couple risque d'ailleurs d'être difficile à établir, a fortiori pour les couples n'ayant ni statut ni certificat de concubinage. La condition de durée de vie commune doit donc, selon moi, être évacuée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPerrine Goulet :

...ure, cependant, je suis choquée d'entendre qu'un couple stable devrait être marié et partager une communauté de vie depuis au moins deux, trois, quatre ou cinq ans. Qui peut dire aujourd'hui qu'un couple est stable après un, deux ou trois ans ? Le divorce peut survenir même après trente ans de mariage ! J'aimerais illustrer mon propos avec deux exemples de personnes de mon entourage. Un couple en concubinage a eu un enfant après dix mois de relation : les deux personnes n'étaient en couple que depuis deux mois lorsque l'enfant s'est annoncé. Dix-neuf ans après, ils sont toujours ensemble et concubins. À l'inverse, un couple marié a eu un enfant après quatre ans de mariage mais s'est séparé lorsque celui-ci n'avait que deux ans.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPerrine Goulet :

Si l'on vous suit, chers collègues, le couple marié pourrait prétendre à l'adoption mais pas le couple en concubinage, lequel, pourtant, est demeuré le plus stable. Ce qu'il faut aujourd'hui, c'est un maximum de profils de parents différents, pour correspondre aux profils des enfants.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

... jeunes, et un projet d'adoption dans ce cadre paraît compliqué. On peut cependant considérer que, à partir d'un certain âge, l'intégration économique, sociale et professionnelle est suffisante pour qu'une personne puisse porter un projet d'adoption. Je comprends donc la condition d'âge. Mais dès lors que l'on fait fi du statut conjugal et que l'on ouvre l'adoption aux couples mariés, pacsés, en concubinage reconnu ou simplement en union libre, le seuil de durée minimale d'existence du couple n'a pas de sens – d'autant plus que, comme l'indique M. le secrétaire d'État, la procédure dure parfois plus d'un an et que c'est elle qui fonde la solidité du projet.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCamille Galliard-Minier :

...ur les enfants. Il me paraît important de rassurer leurs auteurs. Quel que soit le type d'union, la même protection est assurée aux enfants quand leurs parents vivent ensemble ou quand ils sont séparés. Toute personne, lorsqu'elle s'engage dans une relation, a envie qu'elle dure le plus longtemps possible : je pense que nous pouvons être tous d'accord là-dessus. Le fait d'être marié, pacsé ou en concubinage ne change rien à cet égard. En cas de séparation – laquelle s'explique par de multiples facteurs, au-delà de la rencontre avec une autre personne – , les droits concernant les enfants sont les mêmes : droit de visite, pension alimentaire, partage de l'autorité parentale. Je constate que vos arguments ont évolué, monsieur Breton. Jusqu'à mercredi, vous souligniez que le divorce impliquait nécessa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

Ce sont surtout les alinéas 8 et 9 que je vise à travers cet amendement. Les candidats à l'adoption pourront désormais être être liés par un concubinage ou un PACS. Nous avons évoqué l'enjeu des séparations et la non-automaticité de l'intervention du juge aux affaires familiales pour s'assurer que les intérêts des enfants sont bien préservés. Il importe que nous abordions aussi l'éventualité d'un décès, au-delà des cas de conflits. Seul le mariage, à l'heure actuelle, prévoit une succession entre les conjoints. S'il n'y a pas eu de testament, le ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost :

À l'inverse, si vous ne permettez l'adoption que par une seule personne, fût-elle en concubinage, ces droits ne seront pas assurés. Votez donc cet article 2 qui va dans votre sens. Il est immensément protecteur des droits de l'enfant. S'agissant de l'intervention ou non du juge en cas de séparation, je veux aussi vous rassurer, messieurs. Si des concubins ayant des enfants, qu'ils soient ou non adoptés, se séparent sans intervention du juge aux affaires familiales, c'est probablement qu'il...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

... le fait d'être une mère seule qui travaille impliquait un risque plus élevé de maladie cardiaque et d'accident vasculaire cérébral. D'autres études menées en Suède et au Canada ont abouti aux mêmes conclusions. Si vous êtes attachés à l'intérêt supérieur de l'enfant et à sa sécurité, il serait bon que vous preniez en compte ces faits. Si l'adoption est étendue aux couples liés par un PACS ou un concubinage, évitons qu'elle soit encore autorisée pour les parents isolés, donc aux personnes célibataires.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

Nous avons déjà eu en commission un débat sur l'obligation, pour tout candidat à l'adoption, de recueillir formellement le consentement de l'autre membre du couple. Or il existe une grande différence, d'un point de vue juridique, dans les droits et les devoirs qui s'imposent aux couples mariés, aux couples pacsés, aux couples vivant en concubinage – attesté ou non par un certificat – et aux couples ayant choisi l'union libre. Une telle obligation nous paraît disproportionnée pour les couples en concubinage, d'autant que le projet d'adoption fait de toute façon l'objet d'une évaluation de la part des services de l'aide sociale à l'enfance. Argument supplémentaire : une personne seule peut adopter un enfant.