Interventions sur "CEDEAO"

25 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Maire, suppléant M Jean François Mbaye, rapporteur de la commission des affaires étrangères :

... ne sera plus nécessaire, les autres fondements de l'architecture restent inchangés. Ainsi, la garantie française sera maintenue, de même que la parité fixe avec l'euro, la convertibilité et la libre transférabilité de l'eco. L'objectif poursuivi par cette nouvelle organisation est de favoriser l'intégration des autres États membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest – CEDEAO – qui compte, outre les pays de l'UMOA, le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée, le Liberia, la Sierra Leone, et enfin et surtout le Ghana et le Nigeria. L'ambition affichée par la CEDEAO en matière monétaire est en effet la création d'une monnaie commune unique que l'on appellera ici l'eco CEDEAO. Si l'autonomisation monétaire des pays de l'UMOA et de la CEDEAO constitue bel et bien l'affaire des Éta...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Maire, suppléant M Jean François Mbaye, rapporteur de la commission des affaires étrangères :

Le risque que l'eco CEDEAO ne soit qu'un avatar du naira, la monnaie nigériane, est d'autant plus élevé que le Nigeria plaide pour un abandon de la parité à taux fixe avec l'euro, au profit du recours à un panier de monnaies. Concrètement, une telle opération aurait pour effet d'accroître l'instabilité monétaire de la zone – je pense notamment aux pays en situation de conflit comme le Mali ou le Burkina Faso. Si le débat ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Maire, suppléant M Jean François Mbaye, rapporteur de la commission des affaires étrangères :

...gard les parlements ouest-africains seront amenés à jouer un rôle déterminant et doivent se saisir dès à présent de problématiques qui ne sauraient constituer l'apanage des seuls chefs d'État. Afin de mener à bien ce travail, des outils existent déjà, tandis que d'autres devront être instaurés. En toute hypothèse, il est important de souligner que, dans l'optique de permettre à l'UMOA, puis à la CEDEAO de gagner en souplesse et de favoriser la création de richesses, la France se tiendra aux côtés de ses partenaires africains, afin de les accompagner au mieux dans une mue qui s'effectuera à leur entier bénéfice. Voilà, mes chers collègues, ce qu'il me revenait de partager, à l'occasion de cette adoption. J'ai foi en la capacité des jeunesses africaines de se saisir de ces sujets, qui ne peuvent...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRodrigue Kokouendo, suppléant Mme Marielle de Sarnez, présidente de la commission des affaires étrangères :

... famille malienne de Kidal continue à acheter ses produits de première nécessité avec des francs CFA qui ne se déprécient pas, même quand tout s'effondre autour d'elle. Elle a des inconvénients : l'investisseur est confronté à des taux d'intérêt bancaires prohibitifs. Le choix est difficile, mais il appartient aux pays de l'UMOA, indépendants depuis soixante ans. C'est à eux seuls de décider. La CEDEAO, qui regroupe quinze pays, a engagé une réflexion pour mettre en place une monnaie à l'échelle de l'ensemble de la zone. Les pays s'orienteraient vers une monnaie à taux flottant ou arrimée à un panier de monnaies. Il s'agit de gagner en compétitivité face aux entreprises étrangères qui bénéficient de crédits abordables, sans renoncer trop rapidement à la stabilité monétaire, afin d'éviter l'effo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...nées, en indiquant que la parité fixe avait été l'un des principaux facteurs de l'effondrement du secteur du coton au Burkina Faso. Retenons les leçons de l'histoire ! Il pourrait donc être dans l'intérêt de certains pays de s'arrimer à d'autres monnaies que l'euro, mais le système favorise le lien entre zone euro et zone CFA, entravant de ce fait le commerce entre les membres de l'UMOA ou de la CEDEAO. Cela explique que, cinquante ans après les indépendances, l'Europe soit encore le premier partenaire commercial de la plupart de ces pays, alors que le commerce intracontinental représente moins de 15 % de leurs échanges – le sujet doit vous parler, monsieur le ministre délégué ! Ce chiffre signe l'échec véritable du franc CFA et justifierait à lui seul que cette monnaie soit remisée au placard ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...'interpellation de Mme Roselyne Bachelot cette semaine. La France sort donc par la porte pour mieux revenir par la fenêtre. L'objectif de la France vis-à-vis de l'UMOA est clair : faire taire les critiques populaires sur le franc CFA par une réforme plus que minimaliste. Le nom de la nouvelle monnaie est une tartufferie comme j'en ai rarement vu. Eco est le nom du projet de monnaie unique de la CEDEAO, communauté économique qui englobe tous les États de l'UMOA, ainsi que le Cap-Vert, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Liberia, le Nigeria et la Sierra Leone. La CEDEAO, ou ECOWAS en anglais, avait choisi le diminutif de son acronyme anglais pour nom de sa future monnaie. Nous avons affaire à une OPA hostile sur l'eco de la CEDEAO. L'objectif de la France vis-à-vis de la CEDEAO est clair : couper...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Ces politiques seules seraient à même de lutter efficacement contre le terrorisme, qui ronge toute cette zone. Avec cette stratégie du chaos, la France affaiblit la CEDEAO. Or celle-ci est l'appui de l'Union africaine dans la politique de convergence économique et financière, et de développement d'une union douanière visant à créer des intérêts économiques communs dans la région et, surtout, à mettre en place une devise commune. Affaiblir la CEDEAO, c'est affaiblir le relais de l'Union africaine pour l'intégration régionale ; c'est affaiblir le multilatéralisme afr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Maire, suppléant M Jean François Mbaye, rapporteur de la commission des affaires étrangères :

... risque extrêmement élevée par rapport aux forces centrifuges qui font pression sur cette monnaie. Un risque de césure existe : le franc CFA de l'Afrique de l'Ouest et celui de l'Afrique équatoriale constituent une même zone monétaire. Vous l'avez évoqué, la reconfiguration de l'environnement géopolitique peut et doit encore s'approfondir. De ce point de vue, vous avez raison de dire que l'étape CEDEAO ultime n'est pas forcément un optimum par rapport à la zone actuelle du franc CFA. Il faudra régler cette question. L'équilibre du texte et le consensus avec les gouvernements des pays concernés sont tels qu'ils privent cette motion de rejet préalable de tout objet.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...s par le franc CFA, alors que les PME locales et les populations pauvres en souffrent, surtout à cause des hauts taux d'intérêt et des coûts de production induits par la valeur élevée du franc CFA. En lisant ces pages, on se demande vraiment pourquoi vous vous félicitez de cette réforme, qui ne changera rien pour les peuples. S'agissant de l'ambition défendue par Paris d'étendre l'eco à toute la CEDEAO, le rapport ne fait aucun mystère : aux pages 6 et 23, il indique que le franc CFA peut servir d'embryon à la future monnaie unique ouest-africaine. Les pages 22 et 23 montrent les tensions diplomatiques créées dans la CEDEAO par l'annonce précipitée de la réforme. Ce que j'ai indiqué à propos de la stratégie du Gouvernement français, consistant à prendre de vitesse la réforme monétaire de la CED...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Hutin :

Par ailleurs, Jean-Paul Lecoq a totalement raison concernant la vitesse et la précipitation. Auto-allumage en 2019, lors de la visite du Président de la République en Côte d'Ivoire : on se met d'accord, on est parti, on ne prend en considération que l'UEMOA, sans s'intéresser à la CEDEAO qui a pourtant déjà travaillé sur le sujet. Monsieur le ministre délégué, la CEDEAO ne demande peut-être pas de droits d'auteur, mais l'eco, c'est elle ! On lui a piqué le nom de sa monnaie et elle reste un peu en dehors du coup. La CEDEAO, c'est l'UEMOA plus sept pays : ces quinze pays avaient déjà commencé à travailler et on les a totalement court-circuités. Il faut lire les déclarations des pr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAina Kuric :

...19, les débats se sont faits insistants, principalement en Afrique de l'Ouest. Les autorités de l'Union économique et monétaire ouest-africaine ont fait part de leur souhait de voir évoluer le fonctionnement de leur coopération monétaire avec la France. L'objectif était de parvenir à un ensemble de réformes modernisant l'UEMOA, mais aussi facilitant son extension progressive à d'autres pays de la CEDEAO. La France a naturellement répondu favorablement au souhait de réforme de ce qui est perçu comme un dernier vestige de la période coloniale et de la Françafrique. Les discussions qu'elle a menées avec ses partenaires africains ont abouti à une proposition commune de réforme des instances et du fonctionnement de la zone franc en UMOA. Cette réforme est formalisée dans l'accord signé le 21 décembr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Hutin :

Cependant, nous émettons des réserves importantes. J'ai déjà évoqué la première dans mon explication de vote sur la motion de rejet : le processus a été trop rapide. L'idéal aurait été d'attendre un peu pour impliquer la CEDEAO, qui réunit l'UMOA et sept autres pays, afin d'appliquer une réforme globale. La CEDEAO avait commencé à réfléchir au sujet, elle est à l'origine de l'eco. Depuis la visite du président Macron, tout s'est précipité, et seule une partie des pays concernés changera de monnaie ; les autres disent clairement qu'ils ont été court-circuités. Leur réaction est juste et légitime : cela ne se fait pas si ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Félix Acquaviva :

... dont nous sommes saisis vise à réformer le fonctionnement de la zone franc de l'Union monétaire ouest-africaine, ainsi qu'à répondre aux critiques adressées au franc CFA, accusé notamment d'être le symbole de la résurgence de la domination française en Afrique. L'objectif est d'appliquer un ensemble de réformes modernisant l'UMOA, et de faciliter leur extension progressive à d'autres pays de la CEDEAO. Les développements intervenus au sein de cette dernière montrent en effet une volonté politique de poursuivre le processus de création d'une monnaie unique au sein de la région. C'est néanmoins à la surprise générale des élus, des opérateurs, des banques centrales et des populations elles-mêmes que les présidents Emmanuel Macron et Alassane Ouattara ont annoncé, en décembre 2019, ce changement d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Félix Acquaviva :

Les prémices de cette entreprise remontent aux années 1960 ; il s'agit de doter les pays de la CEDEAO d'une monnaie unique, afin de faciliter les échanges commerciaux et l'intégration économique de la région. La création de cette monnaie unique, également baptisée eco, était initialement prévue pour le 1er juillet prochain. Le danger est alors de voir se perpétuer deux zones monétaires distinctes, d'autant plus que certains pays, comme le Ghana, ont d'ores et déjà exprimé leur préférence pour un ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

… et elle est aveugle aux dangers qu'elle pourrait faire naître. La zone monétaire du franc CFA s'appelle « Union monétaire de l'Ouest africain » ; elle est composée du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo. Tous ces pays font également partie d'un ensemble plus large : la CEDEAO, c'est-à-dire la Communauté économique des États de l'Ouest africain, qui compte en outre le Cap-Vert, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Liberia, le Nigeria et la Sierra Leone. Or les quinze États qui composent la CEDEAO ont pour objectif de converger économiquement, et entre autres, depuis des années, de travailler à une monnaie unique. Il n'y a pas de hasard : depuis 2019, la mise en place de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean François Mbaye :

...blée et le comité interparlementaire de l'UEMOA, pour accompagner cette réforme. Ces partenariats internationaux sont clés pour ces pays, mais ils appartiennent au domaine réservé. Je l'ai dit en commission, nous devons demeurer ouverts à toutes les demandes formulées par les membres de l'UEMOA dans le cadre d'accords futurs, notamment dans la perspective d'une future zone monétaire corrélée à la CEDEAO. Cet accord n'est en effet qu'une première étape : l'évolution sera longue et les défis que l'Afrique affronte sont nombreux. Le premier est d'ordre monétaire : la stabilité monétaire est un enjeu essentiel, et la fixation de la parité en est un autre. C'est un sujet qui ne doit pas être tabou : une dévaluation a déjà eu lieu en 1994, et une parité trop élevée engendre des problèmes de compétiti...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Herbillon :

...fallait préserver. Il suffit d'observer les ravages qu'ont provoqués l'hyperinflation ou un effondrement monétaire dans un certain nombre de pays au cours de leur histoire, même récente. Aussi, mes chers collègues, même s'il reste encore de nombreux obstacles à franchir, cette réforme que nous engageons est une étape préalable dans la réalisation du projet de monnaie unique pour l'ensemble de la CEDEAO. Le groupe Les Républicains soutient l'accord proposé et votera donc en faveur du projet de loi. Mais au-delà des aspects technique et financier qui nous sont présentés, il nous semble important d'insister sur le fait qu'une union monétaire seule ne peut réussir et fonctionner durablement sans qu'une certaine convergence des économies soit opérée et, partant, sans qu'une intégration, ou du moins...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

...nce, si de nombreuses questions n'ont toujours pas été tranchées, une grande partie des réponses relèvent désormais de la responsabilité des pays africains eux-mêmes – cela a été dit à l'instant et figure en bonne place dans le rapport de notre collègue Jean François Mbaye. Quelle articulation imaginer entre cette nouvelle monnaie et celle, également baptisée « eco », qu'envisagent les pays de la CEDEAO ? Quelle gouvernance établir entre les huit pays de la zone UEMAO, qui seront concernés par l'eco, et les six pays de la zone CEMAC, qui utilisent un franc CFA légèrement différent ? La question monétaire renvoie en effet aussi à celle de l'organisation politique et une réforme monétaire peut être l'occasion d'une refonte de la gouvernance entre ces pays. Comme l'a expliqué notre collègue Lecoq,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Zumkeller :

Le 21 décembre 2019, le président ivoirien Alassane Ouattara et le Président de la République, Emmanuel Macron, ont annoncé une réforme des relations de coopération monétaire entre la France et l'Union monétaire ouest-africaine. L'accord qu'ils ont signé s'inscrit dans le cadre de la constitution d'une monnaie unique de la CEDEAO. D'importance majeure pour la région, cet accord de coopération monétaire remplace celui du 4 décembre 1973 et préserve les paramètres économiques clés de stabilité monétaire et de résilience de l'UMOA, à savoir la parité fixe de la monnaie commune avec l'euro et le soutien procuré par la garantie de la France. L'existence d'une zone monétaire fédérant ces pays et leur permettant de disposer d'u...