Interventions sur "jeunesse"

19 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

La proposition de loi AILES – aide individuelle à l'émancipation solidaire – est une proposition de la jeunesse, puisqu'elle a reçu près de 6 000 contributions. Elle est aussi une proposition pour la jeunesse – c'est en effet le premier texte pour la jeunesse de ce quinquennat. Lors de son allocution du 14 juillet dernier, le Président de la République a déclaré que la jeunesse devait être la priorité de la relance. Il a certes raison mais, depuis lors, on constate que la jeunesse est la grande absente de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

Je me réjouis donc que tout le monde y adhère désormais. Vos anciens collègues avaient voté contre mais je constate que vous la saluez aujourd'hui, et c'est très bien. Nous avons toujours été ceux qui ont fait évoluer les dispositifs. Il n'y a pas de politique statique, mais seulement une dynamique pour progresser. Or, ici, c'est la jeunesse qui est en première ligne et à qui nous devons apporter une réponse. Enfin, cinquième raison : mes chers collègues de la majorité, si vous votez cette proposition de loi, vous serez en phase avec les 70 % des Français qui veulent un minimum jeunesse. C'est en effet ce qu'ils ont déclaré voilà quelques jours dans un sondage, et je pense que nous aurions intérêt à les écouter. Pour conclure, je c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

...e d'alerte au Président de la République et au Gouvernement : maintenant, dépêchez-vous ! Dépêchez-vous d'étendre le RSA aux jeunes de moins de 25 ans, car l'heure n'est plus aux tergiversations. Le RSA n'est certes pas la panacée – personne ne dira le contraire – , mais ce n'est même plus le sujet : il y a urgence absolue à endiguer la pauvreté dans laquelle s'enfonce chaque jour un peu plus la jeunesse de notre pays. C'est une véritable honte pour la France que de voir ces files d'attente interminables d'étudiants devant les banques alimentaires. Pendant ce temps, que fait le Gouvernement ? Il allume un contre-feu absurde et ridicule en demandant au CNRS – Centre national de la recherche scientifique – d'assurer une police politique à l'université contre ce qu'il appelle l'islamo-gauchisme, te...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvia Pinel :

...rs davantage les inégalités. Si les modalités de financement du dispositif restent à préciser, nous adhérons donc à l'esprit du texte. Nous entendons les appels, de plus en plus nombreux, et venant d'horizons de plus en plus différents, en faveur d'un tel dispositif. Revenu universel, revenu de base, revenu minimum garanti, socle citoyen, qu'importe la dénomination : face à la détresse de notre jeunesse et d'un nombre croissant de nos concitoyens, cette idée s'impose avec une pertinence renforcée. Madame la ministre déléguée, ne balayons pas ces initiatives d'un revers de la main, avec pour seul argument qu'aucun jeune ne saurait se construire avec les minima sociaux comme horizon. Ce serait caricaturer l'objectif poursuivi par le texte, car ce n'est évidemment pas de cela qu'il s'agit : ces ai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

... notre société au révélateur, mettant à jour et amplifiant des vulnérabilités préexistantes. La pauvreté concerne désormais 10 millions de personnes ; la précarité alimentaire touche 5 millions de nos concitoyens ; les demandes de RSA auprès de mon département explosent ; le chômage des jeunes, surtout dans les quartiers populaires, est en passe d'atteindre des taux records. Dans ce contexte, la jeunesse trinque particulièrement : étudiants qui ne trouvent plus de petits boulots ou de premier emploi, intérimaires brutalement remerciés, apprentis sans entreprise pour les accueillir. « Mange bien à la cantine », « n'oublie pas ton goûter », « prends des fruits au dessert », sont des phrases que nous avons entendues durant des années avant de les répéter à nos propres enfants : comment pouvons-nous...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

...elles de la pauvreté et des premières conséquences de la crise sanitaire. Le groupe Les Républicains est prêt à ce débat et se montrera tout à fait favorable à des propositions concrètes, immédiates. La semaine dernière, par exemple, nous en avons formulé quinze, visant à répondre, face aux impasses actuelles, à l'urgence que constitue la précarité croissante, en particulier lorsqu'elle touche la jeunesse. Pour prendre un peu de hauteur par rapport à cette proposition de loi, nous considérons notre modèle social et économique comme fatigué, à bout de souffle. Il ne protège plus assez ; il ne tient plus la pauvreté à distance ; il ne favorise plus l'ascension sociale ; enfin, paradoxalement, il nous coûte cher. La France dispose certes d'un système de protection sociale, mais celui-ci n'atteint pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle de Vaucouleurs :

Celle-ci consiste à renforcer les voies et moyens permettant de dessiner une véritable trajectoire vers l'emploi. En effet, si l'urgence commande de lutter contre une précarité accrue, nous ne devons pas oublier que la finalité de notre action ne peut pas se résumer à un soutien financier : elle doit avoir pour but d'ouvrir des perspectives à notre jeunesse, de lui donner confiance en son avenir et en sa capacité d'être pleinement contributrice à la société qu'elle aspire à construire. Nous avions déjà posé certains jalons visant à offrir aux jeunes une voie de réussite dans la vie active avec la réforme de l'apprentissage en 2018. Grâce aux aides incitatives mises en place par le Gouvernement cet été, les résultats sont au rendez-vous, en dépit de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Dumont :

...e, explose. Sans, bien sûr, établir une échelle de valeur au sein de cette grande précarité qui s'étend jour après jour, il faut constater que les jeunes sont particulièrement touchés. Ils souffrent en silence depuis un an. C'est beaucoup, un an, quand on a 20 ans. La perte de revenus et de petits boulots, les difficultés pour trouver un stage ou un premier emploi, constituent le quotidien d'une jeunesse qui n'en peut plus. Elle paraît désormais totalement incongrue, la fameuse parole du Président de la République selon laquelle il suffirait de traverser la rue pour trouver du boulot. Les jeunes aujourd'hui en sont plutôt réduits à traverser la rue pour aller à la Croix-Rouge ou aux Restos du c? ur, pour pouvoir manger.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Dumont :

Nous avons une responsabilité collective, qui va bien au-delà de nos différences politiques : celle d'offrir à la jeunesse des moyens – comme aiment le dire mes collègues Vallaud et Saulignac – pour se former, trouver un emploi, se loger, fonder une famille et prendre part au grand dessein d'un monde qui change. C'est une responsabilité collective car la jeunesse d'un pays, c'est bien sûr son avenir, tout le monde l'a dit. Le pays joue donc aussi, avec cette question, son avenir. En cette période particulièrement gr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaula Forteza :

Cette proposition est portée par des acteurs majeurs du milieu associatif et étudiant. Le groupe EDS – Écologie démocratie solidarité – l'avait défendue à plusieurs reprises, en vain, c'est pourquoi j'ai déposé, avec plusieurs de mes collègues, un amendement identique à ceux des rapporteurs pour demander sa mise en place. Ce sont bien deux conceptions de la jeunesse que l'on voit s'affronter dans ce débat. L'une prétend savoir mieux que la jeunesse ce qui est bon pour elle, affirme que celle-ci n'est pas déprimée, qu'elle ne veut pas être assistée ; l'autre la respecte, lui fait confiance pour savoir ce qui est bon pour elle, et lui dit tout simplement : « Tu n'as pas à avoir peur de ton avenir, construis-toi comme tu le souhaites, nous serons là ! » Les déf...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Saulignac, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...e de l'examen de ce texte est celle du statu quo. Madame la ministre déléguée, j'ai écouté très attentivement votre propos, que vous avez entamé en vous référant à une philosophie diamétralement opposée à la nôtre. Vous n'avez pas fait dans la nuance, c'est le moins qu'on puisse dire ! Vous auriez pu évoquer les divergences, vous auriez pu évoquer un autre chemin pour apporter des réponses à une jeunesse que vous semblez connaître mieux que quiconque. Permettez-moi de vous dire qu'à plusieurs reprises vous avez été si caricaturale au cours de votre intervention que j'en viens à me demander combien de temps vous avez consacré à la lecture du texte que nous vous soumettons.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Saulignac, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Je vous invite à relire notre rapport, qui indique très clairement qu'il n'y a pas de perdants dans le dispositif que nous proposons, contrairement à ce que vous avez également affirmé. Vous remettez en cause une dotation en capital non remboursable, estimant que le soutien que pourrait apporter l'État à la jeunesse qui souffre devrait forcément être remboursé par celle-ci. Or l'État est là pour produire des droits qui protègent les plus vulnérables, ce n'est pas une banque ayant vocation à appauvrir ceux qui sont déjà pauvres en les endettant lorsqu'ils sont sur le point d'entrer dans la vie active et, sur ce point, nos conceptions respectives divergent radicalement. De manière tout aussi caricaturale, vou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Saulignac, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...rappelle que les jeunes de moins de 25 ans qui se trouvent sans emploi, sans formation et sans études, sont au nombre d'un million. Puisque vous proposez de n'accompagner que 200 000 ou 300 000 jeunes, que vont devenir les autres ? À l'évidence, vous n'avez pas de réponses à leur proposer. Un catalogue de propositions ne fait pas une politique structurelle de nature à répondre aux attentes de la jeunesse. Pour notre part, nous proposons une réponse globale, approuvée par 68 % des Français selon un sondage publié lundi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Saulignac, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Le même pourcentage de nos concitoyens considère par ailleurs que ce gouvernement n'en fait pas assez pour la jeunesse et est favorable à ce qu'on ouvre des droits nouveaux à la jeunesse, notamment en lui accordant le RSA dès l'âge de 18 ans.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Saulignac, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Je vais maintenant m'efforcer de répondre aux collègues qui se sont exprimés, en m'excusant par avance auprès de ceux que je pourrais oublier. Je commencerai naturellement par saluer notre présidente Valérie Rabault, qui a rappelé combien est symptomatique le fait que notre proposition de loi est le premier texte portant sur la jeunesse qu'il nous soit donné d'examiner au cours de cette législature. À guère plus d'un an de la prochaine élection présidentielle, il est assez terrible de faire ce constat ! Madame Petit, je salue votre persévérance à soutenir ce que vous appelez le socle citoyen, votre honnêteté quand vous soulignez le renoncement de cette majorité qui avait tant promis à la jeunesse et votre courage, enfin, pour c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Saulignac, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...versel d'activité, un dispositif extrêmement ambitieux qui allait régler tous les problèmes. Aujourd'hui, force est de constater que le RUA semble avoir disparu dans un trou noir… Madame Faucillon, vous avez raison de souligner l'urgence et de dire que l'heure est venue de passer aux actes. Comme vous l'indiquez, l'excellent rapport de Marie-George Buffet sur les incidences de la covid-19 sur la jeunesse constitue une injonction à agir que personne ne peut contester, tant il est précis. Madame Iborra…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Saulignac, rapporteur de la commission des affaires sociales :

… comme si une partie de la jeunesse n'aspirait qu'à pouvoir se reposer sur l'assistance de l'État ! C'est une insulte faite à l'immense majorité de la jeunesse de ce pays, madame Iborra, et je suis profondément choqué par vos propos !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Saulignac, rapporteur de la commission des affaires sociales :

… et incompréhensible. Nous sommes là pour discuter sérieusement de l'avenir de la jeunesse et, contrairement à ce que vous semblez penser, je ne suis pas certain que les élections départementales se gagnent dans le cadre de ce débat.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Saulignac, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...actuel, en dépit des grandes difficultés qu'il connaît. Enfin, madame de Vaucouleurs, je ne crois pas que fusionner RSA et prime d'activité aille à rebours de l'action engagée par la majorité depuis le début de la législature. Une nouvelle fois depuis 2018, vous vous dites ouverte à la concertation, mais permettez-moi de vous dire qu'il va maintenant falloir envisager d'agir, car c'est ce que la jeunesse attend.