Interventions sur "maïeutique"

20 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier, rapporteure de la commission des affaires sociales :

...L'article 1er propose d'y remédier en disposant que l'intégration universitaire de la formation doit se faire prioritairement via une unité de formation et de recherche (UFR) de santé ou, à défaut, au sein de l'une des composantes des universités. L'objectif est de donner une ligne directrice claire et réaliste, au niveau national, pour que soient créés au sein des universités des départements de maïeutique conservant leur autonomie administrative et pédagogique. L'intégration universitaire est complémentaire de l'acquisition de savoir-faire pratiques, notamment à travers le développement et la diversification des terrains de stage. C'est l'objet de l'article 1er bis , introduit en commission par le biais d'un amendement identique des trois groupes de la majorité, créant un statut de maître de stag...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Christophe :

... revalorisations déjà décidées lors du Ségur de la santé, les sages-femmes de la fonction publique hospitalière verront leur rémunération augmenter d'en moyenne 500 euros nets par mois, pour une enveloppe totale de 100 millions d'euros en 2022. Cet effort, qui était indispensable, ne se limite pas à la question salariale : l'accord prévoit également la création d'une sixième année de formation en maïeutique, mesure à laquelle nous sommes évidemment très attachés puisqu'elle est au cœur de l'article 2 de la proposition de loi. Ces avancées majeures répondent aux attentes exprimées de longue date par les sages-femmes, qui exercent avec dévouement et passion un métier, essentiel à plus d'un titre, dont le champ de compétences s'est considérablement élargi ces dernières années. Depuis 2009, elles peuve...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Zumkeller :

...ette année. Elles n'ont de cesse d'interpeller le Gouvernement sur leurs conditions de travail et sur le manque d'attractivité de leur profession. Les dernières décisions, qui vont dans le bon sens, elles n'apportent pour le moment qu'une solution partielle à leurs problèmes. L'une de leurs revendications consiste à renforcer leur formation initiale par l'ouverture d'une sixième année d'étude en maïeutique. C'est le cœur de la présente proposition, qui prévoit donc d'instaurer un troisième cycle d'études. Cela constitue un premier pas que notre groupe UDI et indépendants soutient ; nous saluons l'engagement de Mme la rapporteure sur le sujet, engagement dont elle a constamment fait preuve depuis de nombreuses années. Toutefois, il nous faut également mener une réflexion sur l'attractivité de ces m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Nadot :

Le texte entérine aussi la création d'un troisième cycle en maïeutique, qui permettra de compléter la formation initiale des sages-femmes et d'améliorer le bien-être des étudiantes, qui doivent assimiler des enseignements théoriques et pratiques très denses en très peu de temps. Enfin, la proposition relative à la possibilité de cumuler activités professionnelles et activités de recherche est centrale. C'est pourquoi notre groupe était très attaché à étendre aux sa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...ouvoir sur ce premier acte de la vie. Elles retrouvent leur place au premier rang dans la salle d'accouchement, pour de mauvaises raisons – la France manque de gynécos et les sages-femmes coûtent moins cher – mais aussi pour de bonnes raisons : elles cessent désormais de se taire, elles ne se laissent plus reléguer à l'arrière. Elles revendiquent leur savoir, leur savoir-faire qui est celui de la maïeutique, l'art de l'accouchement. Elles participent à une renaissance de la naissance, à une réinvention de ce geste millénaire par les femmes et pour les femmes, pour leur bien-être, pour leur santé, pour leur sécurité. Et déjà, les fruits sont là : le taux d'épisiotomie a diminué, même s'il reste élevé. Voilà le mouvement d'émancipation et de libération, historique et selon moi formidable, auquel nous ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

...as plus qu'il ne règle la situation des sages-femmes en activité. Mais il offre un début de réponse, en permettant notamment de consacrer leur statut médical au travers de la formation initiale. C'est le sens des dispositions visant à intégrer la formation des sages-femmes au sein d'un cycle universitaire ou visant à créer une sixième année d'études, aboutissant à un diplôme d'État de docteur en maïeutique. De même, en autorisant les sages-femmes à mener une activité d'enseignement et de recherche parallèlement à leur activité professionnelle, le texte met fin à une particularité qui les distinguait des autres professions médicales. C'est pourquoi, nous voterons, bien sûr, cette proposition de loi qui va dans le bon sens, en l'accompagnant d'une invitation très forte en direction du Gouvernement ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Janvier :

...sposer d'un système cohérent d'ici à 2027. De même, nous soutenons la création d'une sixième année d'études, qui, couplée à une refonte globale des premier et second cycles, permettra aux étudiants d'avoir un parcours plus cohérent et plus serein, et d'approfondir leurs compétences, tout en étant mieux préparés à la vie professionnelle. La création d'un statut de maître de stage universitaire en maïeutique, que nous avons ajoutée en commission par amendement, permettra également d'accompagner l'apprentissage des élèves sages-femmes sur le terrain. Il sera aussi question de concilier recherche, enseignement et pratique clinique pour l'ensemble des sages-femmes enseignantes-chercheuses, qu'elles travaillent à l'hôpital public, dans les établissements privés ou en ambulatoire, et je suis ravie de l'é...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPerrine Goulet :

...mes travaillant à l'hôpital. Cependant, il ne s'agit pas de leur seul lieu d'exercice et, même si nous saluons cette avancée majeure, je suis certaine qu'il faudra aller plus loin. Les secondes conséquences sont d'ordre pratique. Les sages-femmes sont les piliers de la santé des femmes, surtout dans les territoires ruraux. Il nous faudra donc tirer les conséquences du nouveau titre de docteur en maïeutique. Ce statut doit être une réalité, s'agissant notamment du droit de prescription, qui est actuellement limité s'agissant des sages-femmes. Par exemple, une femme nécessitant des antibiotiques pour traiter une infection urinaire pourra obtenir une ordonnance de la part d'une sage-femme si elle est enceinte, mais devra consulter un médecin si elle ne l'est pas. Nous assistons donc à un double gaspil...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Victory :

... réponses à la hauteur de la considération que nous leur devons. À cet égard, je remercie notre collègue Annie Chapelier pour son implication dans ce dossier. Ce métier n'est pas anodin. Les sages-femmes accompagnent les mères et leurs bébés, participent à la transmission d'un lien tout à fait particulier. Et pourtant, selon l'Association nationale des étudiantes sages-femmes, sept étudiantes en maïeutique sur dix souffrent de symptômes dépressifs. Les burn-out sont fréquents et 27 % de ces étudiantes ont déjà pensé à arrêter leurs études ou à se réorienter. Épuisées par de longues études et touchant des salaires en inadéquation avec des conditions de travail difficiles, qui engendrent un stress, les sages-femmes craignent d'en arriver à maltraiter d'autres femmes et ont des raisons d'être inquiète...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRamlati Ali :

...ent et recherche à l'université, et activité professionnelle. Il faut également leur assurer un niveau de rémunération conforme à leurs compétences et au moins égal à celui de leurs homologues cliniciennes ou exerçant des fonctions d'encadrement à l'hôpital. Or il reste beaucoup à faire : au total, entre 2020 et 2021, seules vingt sages-femmes ont été qualifiées au poste d'enseignant-chercheur en maïeutique à la suite de la création d'une section dédiée à cette spécialité – la section 90 – au sein du Conseil national des universités (CNU). Actuellement, selon le CNSF, seules deux sages-femmes sont maîtres de conférences en maïeutique et une seule est professeure des universités. Il est donc urgent de prévoir une mesure permettant aux sages-femmes enseignantes de prétendre au statut de bi-appartenan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Limon :

...r ensemble, La République en marche et Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates apparentés, ont permis l'insertion de l'article 1er bis , qui crée un statut de maître de stage universitaire pour les sages-femmes. Ce nouvel article enrichit une proposition de loi, dont l'objectif est de faire évoluer l'ensemble de la formation. Les stages sont un moment clé dans l'apprentissage des étudiantes en maïeutique. L'article 1er bis permettra notamment de développer l'encadrement et l'accompagnement de ces dernières. Cette disposition permettra tout particulièrement de développer les stages en ambulatoire. La profession de sage-femme ne se limite plus aujourd'hui au seul accompagnement de la naissance, mais permet également d'assurer le suivi gynécologique de toutes les femmes en bonne santé et de prescrir...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurore Bergé :

...nous avons déjà réalisé certaines avancées, mais l'article 2 permet, de manière très significative, la création d'une sixième année d'études, ainsi que la réaffirmation des connaissances physiologiques des sages-femmes, l'approfondissement des savoirs relatifs aux pathologies et à la néonatalité, le développement des connaissances sur les nouvelles technologies et techniques dans l'exercice de la maïeutique. Un pas décisif pourrait ainsi être fait. J'espère que l'article 2 sera adopté à l'unanimité, parce que c'est une demande légitime et attendue. Il est important que nous fassions enfin un nouveau pas pour améliorer très concrètement la formation, la connaissance et la reconnaissance du rôle essentiel que jouent les sages-femmes dans la vie des femmes et des nourrissons.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier, rapporteure de la commission des affaires sociales :

...e vous demande une fois de plus le retrait de l'amendement, qui me semble finalement satisfait pour les raisons que je vais vous présenter. Tout d'abord, nous avons adopté en commission un amendement prévoyant que les sages-femmes pourront bien évidemment continuer à exercer avec leur diplôme d'État de sage-femme, en coexistence avec les nouvelles venues qui auront un diplôme d'État de docteur en maïeutique. Cette coexistence est naturelle dans l'évolution des formations des professions de santé en général. Ainsi, la spécialité des infirmières psychiatriques a disparu, mais elles ont continué à exercer. Leur diplôme en tant que tel n'a jamais cessé d'être reconnu, bien qu'il ait fini par disparaître avec l'extinction de la profession. C'est exactement ce qui se passera pour les titulaires du diplôme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPerrine Goulet :

Merci, madame la rapporteure. Il me reste une petite question et c'est pour cela que je voulais qu'on ait le temps d'aborder un sujet dont j'ai un peu parlé dans le cadre de la discussion générale : si demain, les docteurs en maïeutique avaient la possibilité de prescrire à toutes les femmes, enceintes ou non, les sages-femmes n'ayant pas le diplôme de docteur en maïeutique resteraient sous l'ancien statut et ne pourraient pas procéder à de telles prescriptions. L'amendement vise à examiner les différences qui pourraient avoir des conséquences au quotidien entre les sages-femmes titulaires du diplôme actuel et celles qui seront...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Pételle :

...ents privés ou en ambulatoire. En favorisant l'accès des sages-femmes à la recherche, l'article 3 s'inscrit dans la lignée des annonces du Gouvernement – je pense à celle d'Olivier Véran le lundi 22 novembre sur l'augmentation du salaire de 500 euros nets – et dans la lignée des réformes votées pendant la législature pour améliorer la profession et la formation des sages-femmes. La recherche en maïeutique est en panne. Le statut d'enseignant-chercheur sage-femme a été créé en octobre 2019. Si cette nouveauté représente une avancée pour la reconnaissance de la maïeutique dans le monde universitaire, son application se confronte à plusieurs difficultés : tout d'abord, l'IGAS note que le principal défaut de cette nouveauté se situe dans l'absence d'un statut de bi-appartenance hospitalier et universi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Il est rédactionnel, mais j'en profite pour réagir aux propos de notre collègue Pételle. Je me permets de prendre la parole parce qu'on ne mesure pas l'impact sociétal et les conséquences que peuvent avoir ces modestes articles, au travers de cette modeste proposition de loi. Ramener la physiologie au cœur de la naissance, en permettant aux sages-femmes de faire des recherches sur la maïeutique, la physiologie de l'accouchement et la santé génésique des femmes, c'est ce que nous faisons en ce moment même au travers de ces modestes articles relatifs à cette profession ô combien difficile, qui a été éloignée de son cœur de métier. Vous le savez, c'est parce que sa mère était sage-femme que Socrate a utilisé le terme de maïeutique pour illustrer l'idée de faire accoucher les personnes de l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine :

Il vise à faciliter l'installation des étudiants en maïeutique et des sages-femmes diplômées dans les territoires sous-dotés, en s'inspirant par exemple des mesures progressivement appliquées pour les étudiants en médecine, notamment les contrats d'engagement de service public (CESP). Près de 2 millions de femmes âgées de 15 à 49 ans résident dans une commune sous-dense en sages-femmes. Pour lutter contre cette inégalité territoriale, nous proposons d'étudie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Comme je l'ai expliqué lors de l'examen en commission, je partage votre volonté de faciliter l'installation des étudiants en maïeutique et des professionnels dans les zones sous denses. Cependant, nous avons longuement débattu de ce sujet lors de l'examen en commission de la proposition de loi pour une santé accessible à tous et contre la désertification médicale ; la définition des zones sous-dense sera amenée à évoluer. Votre amendement vise donc à demander un rapport sur une donnée qui sera modifiée. D'autre part, les mesures ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...ent sa place au numerus apertus c'est-à-dire un numerus clausus susceptible d'augmenter dans le temps. On passe d'un quota national d'étudiants admis en deuxième année à un objectif fixé pour le long terme et défini à partir du terrain. Une conférence nationale a évalué les besoins pour les cinq prochaines années. En moyenne, d'ici à 2027, il faudrait former 2 à 4 % d'étudiants supplémentaires en maïeutique – ce n'est qu'une moyenne. La profession de sages-femmes connaît un véritable problème d'effectifs, notamment dans les hôpitaux. Comme M. Ruffin l'a rappelé, les normes datent de 1998 et ne sont plus vraiment adaptées à la réalité de l'activité. On estime qu'il manque environ 1 000 sages-femmes. Il est nécessaire de donner aux écoles et aux universités les moyens de former suffisamment de profes...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPerrine Goulet :

...cette première pierre est très importante. Donner aux sages-femmes la possibilité de prendre une année supplémentaire pour se former permettra d'éviter les nombreux arrêts que nous avons connus, en raison de la densité de la formation actuelle. La possibilité d'allier exercice professionnel, recherche et enseignement constitue également une belle avancée. Surtout, conférer le titre de docteur en maïeutique aux sages-femmes, témoigne d'une véritable reconnaissance pour cette profession.