Interventions sur "peuple"

12 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaManuel Valls, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, madame la ministre auprès du ministre d'État, ministre de l'intérieur, madame la présidente de la commission des lois, mes chers collègues, la Nouvelle-Calédonie, c'est d'abord, bien sûr, l'histoire d'un peuple, le peuple premier, le peuple kanak, qui a sa source dans la nuit des temps. C'est aussi notre histoire, tumultueuse, l'histoire de la France : le début de la colonisation en 1853, et le bagne pour les prisonniers de droit commun et pour les déportés de la Commune, dont les noms nous sont connus : Louise Michel, Jean Allemane et Henri Rochefort, entre autres. Ce sont 20 000 déportés, qui changero...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

...re, la Nouvelle-Calédonie a servi de base arrière aux Alliés contre le Japon et incarné un esprit de résistance que l'on doit saluer, notamment dans le cadre du bataillon du Pacifique. Sans aucun doute, chacun le sait, nos relations sont faites de hauts et de bas, d'« ombres » et de « lumière » comme le dit, à juste titre, le préambule de l'Accord de Nouméa. Nul ne peut oublier qu'il y a bien un peuple premier, dont l'histoire et la culture sont importantes, et qui, comme l'affirme la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, a des droits « inaliénables et sacrés », ni qu'une colonie de peuplement, liée aussi à l'histoire du bagne, est la source, enrichie d'autres apports depuis, d'une autre culture dont les droits me paraissent tout aussi inaliénables et sacrés. C'est cela, l'universali...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomès :

...tôt l'occasion de l'examen de ce projet de loi organique, qui contribue à l'ajustement ultime du corps électoral référendaire à la veille d'une échéance majeure pour la Nouvelle-Calédonie, pour rendre dans cet hémicycle un hommage particulier aux pionniers qui ont en grande partie permis à la Nouvelle-Calédonie d'être ce qu'elle est aujourd'hui. Oui, chers collègues, je souhaite vous parler d'un peuple improbable : le peuple calédonien, issu des hasards de l'histoire. Comprendre la Nouvelle-Calédonie, comprendre ce qui se passe dans notre pays, c'est d'abord comprendre comment ce peuple s'est constitué. Le 6 janvier 1864, la frégate Iphigénie quitte le port de Toulon à destination de Nouméa. À son bord, 248 forçats. C'est le premier convoi de bagnards à destination de la Nouvelle-Calédonie. J...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Habib :

...tion nationaliste autochtone ne sera évitée que si les communautés non originaires du Pacifique représentent une masse démographique majoritaire. » Tel était l'état d'esprit à l'époque. Aujourd'hui, en faisant en sorte que le XVIe Comité des signataires de l'Accord de Nouméa prescrive des listes électorales indiscutables, nous apportons à l'ensemble des acteurs, qu'ils soient Calédoniens issus du peuple premier ou originaires d'Europe, la réponse attendue au regard de l'enjeu. Un scrutin équitable, c'est un temps de parole équilibré et des bureaux de vote décentralisés pour permettre à chacun de voter. Favoriser un scrutin sincère, c'est viser à raréfier les procurations, comme il l'est proposé dans le projet de loi organique. Par ailleurs, un projet de loi sincère, c'est un projet de loi qui ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

...'Accord de Nouméa en 1998, précisé par un accord politique au Congrès de Versailles en 2007, et par l'accord trouvé à Matignon et finalisé le 2 novembre 2017. Ce processus a créé les conditions pour que se tienne ce référendum en 2018. Néanmoins pour en comprendre les tenants et les aboutissants, il est nécessaire de se pencher sur l'histoire de la Nouvelle-Calédonie, et particulièrement celle du peuple kanak, au coeur de cette démarche référendaire. Lorsque la France prend possession de la Nouvelle-Calédonie en 1853, notre pays est clairement dans une démarche colonisatrice : c'est le Second Empire, né d'un coup d'État contre la République, qui organise l'opération. Il commence par y établir un bagne pénitentiaire et exclure le peuple kanak, dont il brise l'organisation coutumière ; et cela co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

...ne avancée vers les idéaux des Lumières et l'idéal républicain, et d'une rupture nette avec la hideuse caricature colonialiste qu'a connue l'île. Je termine en rappelant quelques noms, dont certains ont déjà été évoqués : je veux saluer la mémoire de Jean-Marie Tjibaou, Yeiwéné Yeiwéné et Éloi Machoro, qui ont permis que l'on en arrive à ce processus – je l'espère – démocratique, qui redonnera au peuple kanak et aux habitants de la Nouvelle-Calédonie la maîtrise de leur destin.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMoetai Brotherson :

...du référendum. Pour cela, je pense que la Nouvelle-Calédonie aussi bien que la France devront, comme les pagures, accepter d'abandonner la coquille étriquée dans laquelle elles se trouvent, pour en chercher une nouvelle, plus large, qui leur permette d'évoluer, de grandir, ensemble. Pour finir, je voudrais citer Jean-Marie Tjibaou, qui disait ceci : « Le retour à la tradition est un mythe. Aucun peuple ne l'a jamais vécu. La recherche d'identité, le modèle, pour moi, il est devant soi, jamais en arrière. C'est une reformulation permanente. L'identité, elle est devant nous. »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSacha Houlié :

...Dans un préambule devenu un grand texte, nous y reconnaissions ensemble les ombres et les lumières de la période coloniale. Ces accords, toujours bâtis sur la confiance entre les hommes, permettaient, entre autres, de jeter les fondements d'une citoyenneté calédonienne au sein de la nationalité française. J'ai dit « entre autres », mais c'est essentiel : ce fut d'abord la double reconnaissance du peuple kanak et des populations d'Asie, du Pacifique et de France hexagonale arrivées en Calédonie lors de la période coloniale ; ce fut l'établissement d'une organisation politique et territoriale propre à la Nouvelle-Calédonie et inscrite dans notre Constitution, composée de provinces, d'un congrès, d'un sénat coutumier, d'un gouvernement et de communes ; ce fut l'occasion d'organiser le transfert de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Gérard :

...is « historique » parce que nous avons une responsabilité collective devant l'histoire. L'intitulé même du titre XIII de la Constitution, « Dispositions transitoires relatives à la Nouvelle-Calédonie », replace cette dernière au coeur d'un processus dynamique d'émancipation au terme duquel nous sommes précisément en train d'arriver. Nous avons donc la responsabilité de préparer la consultation du peuple calédonien, mais aussi et surtout de préparer le jour d'après. Car, comme le soulignait si justement Jean-Marie Tjibaou, l'important, ce n'est pas le jour du référendum, mais le lendemain. C'est le lien que l'on souhaite conserver avec la Nouvelle-Calédonie et avec son peuple quel que soit le choix exprimé lors du scrutin – maintenir le statut actuel, aller au bout de l'autonomie ou accéder à la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Félix Acquaviva :

En ma qualité de député de la Corse, issu d'un peuple insulaire – communauté de destin, de culture et historique – je tiens d'abord à témoigner ma fraternité et ma solidarité envers le peuple kanak et, plus généralement, envers les populations de Nouvelle-Calédonie qui s'exprimeront à l'automne. Je tiens aussi rappeler le souvenir de Yeiwéné Yeiwéné, d'Éloi Machoro, de Jacques Lafleur et bien sûr de Jean-Marie Tjibaou et de Michel Rocard, dont je ve...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaManuel Valls, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

..., remercier tous les orateurs qui se sont exprimés. J'ai le sentiment que le vote sur ce texte sera unanime, ce qui est très important pour le Gouvernement, pour la représentation parlementaire et pour les Calédoniens. Il est très important de rappeler, comme l'ont fait Philippe Gomès, avec des mots très justes, et d'autres parlementaires, l'histoire de la Nouvelle-Calédonie – tant l'histoire du peuple kanak, évoquée par Alexis Corbière, que la réalité de l'histoire de la France et de son lien avec la Nouvelle-Calédonie, quel que soit le choix qui sera fait. Je souhaite, pour être clair, préciser certaines choses. Premièrement, ce sont les électeurs inscrits sur la liste électorale, et eux seuls, qui choisiront le destin de la Nouvelle-Calédonie, probablement le 4 novembre. Deuxièmement, le d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomès :

...ique n'avait pas le même poids que les autres et qu'il convenait donc que ce vote soit le plus personnel possible. Si une procuration est utilisée, elle ne doit l'être que pour un motif valable et dûment justifié. Le décret définira donc dans quelles conditions et selon quelles modalités ces justificatifs devront être fournis. Un mot sur l'expression, utilisée à l'instant par le rapporteur, de « peuple calédonien », qui a donné lieu à nombre de débats. Je rappelle les déclarations d'un ancien président de la République, Nicolas Sarkozy : lorsqu'il est venu en Nouvelle-Calédonie, il a tenu un grand meeting à Païta, ne manquant pas l'occasion de saluer la « belle devise » de l'union calédonienne : « Deux couleurs, un seul peuple ». Si l'on remonte dans le temps, l'on constate donc que cette notio...