Interventions sur "PIB"

23 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...st désolante parce qu'on a pensé les chiffres avant de penser la doctrine et les besoins. Elle est désolante parce qu'au lieu de préparer l'avenir, elle répare à peine le passé. D'abord, cette loi n'est pas l'oeuvre collective que le sujet exige. La Nation entière est intéressée, mais sur ces grands sujets, les décisions ont été prises par un seul homme. L'objectif de monter le budget à 2 % du PIB à l'horizon 2025 a été validé le premier. Qu'il n'ait aucune signification militaire en soi n'aura rien changé. Pour se plier aux injonctions de l'OTAN etou disposer d'un élément de communication facile, la décision a vite été prise. Pourtant, nous n'arrêterons pas de le répéter : la doctrine devrait être première et les moyens définis en fonction d'elle, et non l'inverse. Le Président de la Rép...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

..., selon vous, justifieraient – avec, ajouterais-je, des accents d'épopée napoléonienne – , le réarmement de la France, l'augmentation du budget de l'armée française et de notre dissuasion nucléaire. C'est dans ce contexte international tendu que fleurit la doctrine de M. Trump. L'OTAN, nous dit-il, doit se renforcer, et pour se renforcer, il faut avoir un budget de la défense à hauteur de 2 % du PIB. Peu importe que ce chiffre ait été trouvé entre la poire et le fromage ; peu importe qu'il ne corresponde à rien de sérieux ; peu importe que le budget de la défense ne soit pas comptabilisé partout de la même manière ; peu importe… il faut s'accrocher à cette étoile ! Et le président Macron, dans son obsession d'impressionner ses homologues, s'est empressé d'être le bon élève de M. Trump. Le ma...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Chalumeau :

...tion. Seule une France forte, maîtresse de son destin, peut apporter des réponses aux crises contemporaines, promouvoir ses valeurs et faire valoir ses intérêts. Parce que la France doit être prête à intervenir et à vaincre partout où ses intérêts sont menacés et où la situation internationale l'impose, le Président de la République a fixé le cap ambitieux de consacrer, d'ici à 2025, 2 % de notre PIB à la défense. La particularité de ce budget tient dans le choix qui a été fait d'investir massivement et rapidement, afin de prévenir au plus vite nos ruptures capacitaires, plutôt que de saupoudrer nos moyens dans le temps. Restaurer le modèle promptement et obtenir rapidement des effets opérationnels visibles, que ce soit pour les tenues, les casques, le programme Scorpion, les ravitailleurs, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de la Verpillière :

À ce stade, vous me permettrez d'utiliser l'image du verre à moitié plein et du verre à moitié vide. À votre crédit, je porte, bien sûr, « l'inversion de la courbe », comme aurait pu le dire M. Hollande, que certains d'entre vous connaissent bien. Vous affichez votre intention de porter l'effort de défense à 2 % du PIB en 2025. C'est un objectif légitime, même si le président de la commission des finances a dit ce qu'il fallait penser du mode de calcul. Je salue également la renonciation à inscrire des recettes exceptionnelles – dont nous avons vu qu'elles ne sont jamais réalisées – pour financer les dépenses. La remontée des effectifs – une augmentation de 6 000 hommes sur la durée de la programmation, essent...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Becht :

... : « L'armée n'est pas là pour faire la guerre, elle est d'abord là pour l'éviter ». Car le rêve de paix perpétuelle, caressé au lendemain de la guerre froide, a vécu. Habitées par l'espoir que la chute du rideau de fer permettrait désormais un règlement des différends par le droit, nos nations occidentales ont massivement réduit leurs budgets de défense. Le nôtre, qui représentait encore 4 % du PIB à l'aube des années 1980, s'élevait en 2015 à 1,7 % du PIB. De périlleuse, cette situation est devenue intenable en raison de la résurgence des menaces. Al-Qaïda, l'Afghanistan, Daech, l'annexion de la Crimée par la Russie, les crises au Donbass et au Sahel nous ont fait comprendre à quel point l'idéal d'une paix totale était lointain. C'est pourquoi le texte qui nous est soumis aujourd'hui est...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

...valuer le projet de loi de programmation militaire pour les années 2019 à 2025, notre groupe retient trois angles, ou plutôt trois questions. Première question : permet-il d'atteindre l'objectif sur lequel s'est engagé le Président de la République lors de sa campagne électorale consistant à consacrer à la défense des crédits budgétaires s'élevant à 2 % de notre richesse nationale, donc de notre PIB ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

La réponse est non, pour plusieurs raisons. Tout d'abord, les crédits budgétaires sont définis en euros courants. En quelque sorte, vous prenez acte que vous ne ferez pas bénéficier la défense de la reprise économique, madame la ministre. Compte tenu des prévisions économiques actuelles, les crédits budgétaires consacrés à la défense représenteront à l'horizon 2020 au mieux 1,8 point de PIB, loin des 2 points promis par le Président de la République. Par ailleurs, vous reportez l'essentiel de l'effort budgétaire en faveur de la défense après 2022. Il nous semble curieux que vous preniez des engagements au nom de ceux qui pourraient vous succéder.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

Pour toutes ces raisons, le projet de loi de programmation militaire que vous proposez ne permet pas d'atteindre l'objectif fixé par le Président de la République. Afin de vous y aider, notre groupe a donc déposé un amendement visant à cadencer les objectifs du texte année après année, afin que les dépenses en faveur de la défense atteignent 2 points de PIB à l'horizon 2025. Lors de l'examen du texte en commission des finances, le rapporteur pour avis a repoussé cet amendement, arguant qu'il est sans doute trop ambitieux. Il reconnaissait ainsi implicitement que la programmation militaire que vous proposez se situe en deçà des objectifs fixés par le Président de la République au cours de sa campagne électorale. Deuxième question : le projet de loi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

La réponse est aussi non. En voici deux preuves. Tout d'abord, en commission des finances, le rapporteur pour avis a émis un avis défavorable à l'amendement permettant que les crédits budgétaires en faveur de la défense atteignent 2 points de PIB en 2025, au motif qu'il n'est pas conforme à la loi de programmation des finances publiques. En d'autres termes, celle-ci bride l'ambition que vous nourrissez en matière de défense. Par ailleurs, il est intéressant de constater que M. le rapporteur a fait adopter par la commission de la défense un amendement sur les restes-à-payer – devenu l'article 6 bis – qui contredit la programmation des fin...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst :

...soulignerai encore que raisonner en enveloppe fermée permet d'évacuer l'inflation. Or, 1,5 point d'inflation sur sept ans engendrerait en fin de période une érosion de plus de 10 % de la capacité budgétaire du ministère, ce qui est considérable. Et puis le diable, madame la ministre, se cache dans les détails. Le Président a érigé en totem l'idée que le budget de la défense doit atteindre 2 % du PIB en 2025. Pour cela, vous nous donnez un chiffre intermédiaire en 2023 : des crédits de 44 milliards, soit – écrivez-vous – 1,91 % du PIB. Or, si 44 milliards représentent 1,91 % du PIB, alors votre projection de la richesse nationale est de 2 304 milliards. Ce qui est cocasse dans cette affaire, c'est que votre calcul du PIB repose sur une croissance de 1,5 % en six ans, soit une croissance annu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Il s'agit d'un article essentiel, vu qu'il comprend le rapport annexé qui devrait nous éclairer sur la vision du monde du Gouvernement et à partir duquel nous devrions fixer les objectifs budgétaires. Or force est de constater que nous avons fonctionné à l'envers, puisque nous avons fixé l'objectif de 2 % du PIB avant même de réfléchir à la structure. Quand on lit le rapport annexé dans le détail, on constate qu'il y a des manques cruels. Aucun élément sur la politique américaine, qui est belliciste et s'affranchit du multilatéralisme. Les États-Unis sont aujourd'hui des fauteurs de guerre parce qu'ils ont besoin de leur puissance militaire pour rétablir leur suprématie mise en péril par la Chine. Rie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Vous aurez compris que, d'une intervention à l'autre, je dessine un projet. Madame la ministre, vous nous avez dit que si vous évaluiez à 2 % du PIB les besoins de défense du pays, ce n'était pas parce que cela avait été décidé par l'OTAN, mais parce que cela correspondait à votre analyse. Tant mieux ! Cependant, il est de mon devoir de vous signaler l'heureuse coïncidence entre, d'une part, votre évaluation et, d'autre part, le chiffre proposé par M. le Président Trump, chiffre accepté tel quel par Mme Merkel et quelques autres zélés de l'O...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaetitia Saint-Paul, rapporteure pour avis de la commission des affaires étrangères :

...vez été nombreux à citer le général de Villiers, mais moins nombreux, semble-t-il, à lire son ouvrage, Servir. Dans le chapitre 3, intitulé « Opérationnels ensemble », et le chapitre 7, « Le partage du fardeau », il explique à quel point l'autonomie stratégique française se pense en même temps que l'autonomie stratégique européenne. Je vous invite donc à lire cet ouvrage. Quant au taux de 2 % du PIB, il correspond à la part du PIB mondial consacrée à la défense. Dans le chapitre 5 de Servir, il est écrit que « le prix de la paix, c'est l'effort de guerre ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Je veux réagir à l'intervention de notre collègue qui tentait de justifier le taux de 2 % du PIB, devenu un totem, à l'instar des 3 % de déficit sous lesquels il faut impérativement passer pour se voir décerner le titre de bon élève de la Commission européenne. Les 2 %, nous explique-t-on, correspondent à la moyenne mondiale, à laquelle nous devons nous conformer. Mais pourquoi ne ferions-nous pas mieux ? Pourquoi pas 4 %, ce qui nous rendrait encore plus performants et plus efficaces que le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrice Verchère :

Avec cet article 2, madame la ministre, vous fixez les orientations relatives à la politique de défense et les moyens qui lui sont consacrés au cours de la période 2019-2025, en prenant en compte l'objectif de porter l'effort national de défense à hauteur de 2 % du PIB au terme de cette période. Nous regrettons vivement, nous le répétons, que votre LPM repose sur une hausse budgétaire qui sera essentiellement portée par le prochain quinquennat. Si la LPM 2014-2019 s'est révélée insuffisante face aux nombreuses OPEX, avec les conséquences que l'on sait sur les niveaux de préparation de nos armées et l'attrition du matériel engagé, la LPM que vous présentez ne p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Dans la continuité des propos que j'ai tenus, d'une part, lors des explications de vote sur la motion de renvoi en commission et, d'autre part, dans la discussion générale, cet amendement vise à supprimer la référence aux 2 % de PIB. Une recherche rapide montrerait – si j'en ai le temps, je la mènerai d'ici à demain – que cet objectif de 2 % est bien voulu, affirmé par M. Trump. Celui-ci a reproché plusieurs fois aux États européens qui n'atteignaient pas ce seuil, de ne pas y être. Cet objectif qui a été fixé ne s'appuie pourtant pas sur des analyses précises, concrètes, ni sur des besoins propres à notre armée. En plus d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées :

...vellement et la modernisation de nos deux composantes nucléaires ainsi que les principaux programmes à effet majeur que sont le remplacement du porte-avions, celui du système de combat aérien, celui du char de combat – vous les connaissez tous. Ensuite, il y a l'ambition d'avoir une trajectoire budgétaire permettant d'assurer qu'à l'issue de la période, à partir de 2025, nous consacrerons 2 % du PIB à l'effort de défense – celui-ci restera fixé à 2 % après 2025 et au moins jusqu'en 2030. Dans le temps budgétaire, qui est celui du quinquennat, nous faisons donc une LPM pour cinq ans, dotée de ressources budgétaires pour cinq ans. Et, comme je l'ai dit tout à l'heure, quand on dressera le bilan du quinquennat, fin 2022, on verra que le budget de la défense aura augmenté de 8,6 milliards d'euro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Il est vrai que les 2 % poussent à s'interroger. Je commence à mieux comprendre : ce n'est pas l'OTAN qui a demandé à la France de consacrer 2 % du PIB à la défense ; la France faisant partie du commandement intégré de l'OTAN, il faudrait plutôt dire qu'au sein de l'OTAN, la France et les autres membres ont décidé de porter leur budget militaire à 2 % au minimum du PIB. Il ne s'agit donc pas nécessairement de subir un diktat, mais de l'accompagner : d'en être partie prenante, voire, étant minoritaire, de devoir néanmoins appliquer cette proporti...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Vous êtes d'accord pour augmenter notre effort ; nous souhaitons en plus en préciser le montant. Nous voulons dire aux Français que pour assurer la défense de la France, il faudra atteindre les 2 % du PIB, et nous y parviendrons en 2025.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...ux de ma commission des affaires étrangères ; la rapporteure pour avis peut en témoigner ! Pour revenir au fond, au bout du compte, c'est le budget qui doit correspondre aux besoins de nos armées. Nous ne disons pas qu'il ne faut pas porter l'enveloppe à 2 % ; nous disons qu'il faut un budget qui corresponde aux intérêts vitaux de la France et aux besoins de l'armée française. S'il faut 2,5 % du PIB, fixons-le à 2,5 % ; s'il faut 1,8 %, fixons-le à 1,8 %. Mais faisons d'abord l'inventaire des besoins !