Interventions sur "composante"

17 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées :

...manière irréversible. La France est exemplaire, elle n'a pas à rougir de son action. Notre désaccord, en revanche, peut porter sur l'Ambition 2030, telle qu'elle apparaît dans la Revue stratégique. Nous ne pensons pas, malheureusement, qu'en 2030 le monde sera dénucléarisé. C'est la raison pour laquelle nous avons la volonté et l'ambition de renouveler et de moderniser – nous y reviendrons – les composantes de notre dissuasion nucléaire. C'est pourquoi j'émets un avis défavorable sur votre amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Ardouin :

Notre pays montre l'exemple, en respectant les objectifs du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, notamment ceux de son article 6. L'arsenal nucléaire français a été diminué de moitié en dix ans. La composante terrestre de notre armée est dépourvue de l'arme nucléaire depuis 1996, année où le président Jacques Chirac a décidé de fermer le plateau d'Albion et d'abandonner cette forme nucléaire tactique. La composante océanique et aéroportée a vu également son arsenal nucléaire se réduire : 2 milliards d'euros ont été nécessaires au démantèlement des anciennes installations de production de matières fiss...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

La dissuasion nucléaire repose sur l'existence de deux composantes. Toutefois, des débats et des désaccords existent parmi les spécialistes quant à la pertinence de ces deux composantes. Le rôle de la composante aéroportée est notamment régulièrement remis en question. Ses partisans soulignent qu'elle est plus souple et plus dissuasive, dans la mesure où elle est plus visible et participe à un dialogue de dissuasion. À nos yeux, ce concept est particulièrement...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Madame la députée, vous comprendrez bien que je ne puisse pas donner un avis favorable à votre amendement, aussi louable soit-il. Il y a toujours eu un débat pour savoir s'il fallait disposer d'une seule ou de deux composantes de dissuasion. Je ne sais pas si ce débat est tranché, mais je considère pour ma part qu'il est loin derrière nous. En effet, ce projet de loi de programmation militaire prévoit des crédits pour les études, puis pour le renouvellement et la modernisation de nos deux composantes. Ce principe a été annoncé par le Président de la République dans la préface de la Revue stratégique de défense, et nou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Ardouin :

L'importance du nucléaire au sein de la composante aéroportée a été affirmée par le Président de la République lors de ses voeux aux armées. Pour délivrer pleinement ses effets, la dissuasion nucléaire doit être crédible. Il faut pour cela s'appuyer, d'une part, sur la capacité institutionnelle et opérationnelle du Président de la République à y recourir et, d'autre part, sur la solidité de l'organisation technique et industrielle qui la sous-ten...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaetitia Saint-Paul, rapporteure pour avis de la commission des affaires étrangères :

Pour m'éclairer sur des sujets aussi cruciaux, j'en reviens souvent aux fondamentaux : selon Sun Tzu, que j'ai déjà cité, l'art suprême de la guerre consiste à soumettre l'ennemi sans combattre. La composante aéroportée est la traduction visible de la détermination politique d'agir. Il ne me semble donc absolument pas pertinent de nous séparer de cette composante.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...que ou terroriste – , le débat sur la protection de nos concitoyens, de notre pays et de la paix doit avoir lieu. Or, il n'a pas lieu. On fait comme s'il s'était tenu une fois pour toutes, quelle que soit l'évolution du monde depuis cinquante ans, depuis le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires– TNP. Nous pensons, quant à nous, qu'il ne peut pas en être ainsi. La question des deux composantes doit être encore posée, même si le fait de poser la question ne signifie pas nécessairement que l'on y répondra qu'il faut passer à un système à une seule composante. Ainsi, certaines technologies permettant de détecter les sous-marins qui disparaissent dans l'océan commencent à progresser, au moyen de radars et de sonars de plus en plus perfectionnés. Cette recherche relève en effet de l'étern...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...: nous parlons ici d'efficacité militaire. Comme vient de le dire notre collègue Lecoq, nous n'aborderons pas ici la question de savoir où nous en sommes. Qui ici peut dire qu'il a la garantie que, pour l'instant, on ne détecte pas les sous-marins depuis l'espace ? Pour ma part, je le crois, et c'est la raison pour laquelle nous n'avons pas déposé d'amendements tendant à faire l'économie de cette composante. Je crois en revanche savoir que l'efficacité de tout ce qui est aéroporté est égale à zéro. Vous avez raison, chers collègues, il faudrait que nous puissions avoir cette discussion à huis clos, car tout repose sur la dissuasion : si les outils que nous utilisons ne dissuadent plus personne, ils ne servent à rien et il faut alors envisager les sujets par un autre bout, comme je vous ai proposé d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Lejeune :

La composante aéroportée nous offre une capacité de discussion graduée avec nos adversaires. C'est évident. La supprimer mettrait en péril cet outil diplomatique hors normes. Hors normes, il l'est aussi d'un point de vue économique. Permettez-moi de rappeler à cet égard que le budget de la dissuasion nucléaire dans l'actuelle loi de programmation militaire s'élève à 3,5 milliards d'euros et que la part des fo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées :

La loi de programmation, dans les efforts consacrés aux cyberattaques, au renseignement ou au renouvellement de nos composantes, tient compte de cette actualisation des menaces vue de la France. Il n'y a donc pas de souci. Deuxièmement, monsieur Mélenchon, sur le plan technique, pourquoi les sous-marins seraient-ils moins vulnérables que nos forces aéroportées ? Si nous proposons le renouvellement et la modernisation de nos deux composantes, c'est précisément pour qu'elles deviennent plus performantes, moins détectables...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Lejeune :

La Revue stratégique a conclu à la nécessité de consolider les cinq fonctions stratégiques, et notamment la pérennisation de la dissuasion. La Revue stratégique, loin de remettre en cause la dissuasion et ses composantes, la confirme à long terme. Sur ces considérations, le Président de la République a décidé de pérenniser et de renouveler les deux composantes de la dissuasion. Quelle que soit l'importance que l'on attache à ce débat, il faut le porter d'une manière claire et nette, comme cela a été le cas jusqu'à présent.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Je précise que l'alinéa 81 figure dans le chapitre consacré à la dissuasion, et indique que cette dernière s'appuie sur deux composantes. La rédaction initiale de l'alinéa 81 est très bonne, mais la vôtre supprime ces deux composantes. Je ne peux donc pas être d'accord avec vous, même si je respecte votre position. J'émets un avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Ardouin :

...ente au traité de non-prolifération des armes nucléaires de 1968. De plus, il encourage un système de garanties qui serait inférieur à celui de l'Agence internationale de l'énergie atomique. La Revue stratégique de la défense et de la sécurité nationale nous met en garde contre l'abaissement du seuil d'emploi de notre arsenal nucléaire. Parallèlement, l'Inde modernise ses vecteurs et la Chine sa composante océanique. Autrement dit, le fait nucléaire réapparaît en force. Concrètement, le fait que les États détenteurs de la force nucléaire soient prêts à s'engager d'eux-mêmes dans un processus de destruction de leurs armes n'est pas convaincant. La dissuasion nucléaire constitue un instrument politique. Elle contribue à préserver les intérêts vitaux de la nation et à garantir l'indépendance de notre ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Poser la modernisation des composantes de la dissuasion comme seule garantie du maintien de notre capacité à répondre à l'évolution du contexte stratégique et à l'émergence de nouvelles menaces nous paraît insuffisant. D'abord, l'approche pluraliste des questions de sécurité montre que les acteurs à l'origine des menaces ne sont plus seulement les États : notre statut de puissance nucléaire n'a pas suffi à décourager les terroristes ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées :

...aces toujours plus importantes et aux nouvelles technologies déployées pour la mettre à l'épreuve. Nous sommes donc obligés de la moderniser. Refuser de le faire reviendrait à entamer sa crédibilité, donc à porter atteinte à la dissuasion. Je ne peux pas être d'accord ! Malheureusement, nos outils de dissuasion doivent toujours être modernisés et renouvelés pour être performants. Ainsi, nos deux composantes sont modernisées par cycle de quarante ou quarante-cinq ans – puisque, sur le plan stratégique, nous pensons que la crédibilité repose sur ces deux composantes. Mon cher collègue, je suis tout à fait défavorable à la suppression de l'alinéa 82, et donc à votre amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Ardouin :

Les composantes océanique et aéroportée de la dissuasion nucléaire doivent être en mesure de répondre à l'évolution du contexte stratégique et à l'émergence de nouvelles formes de menaces. Il importe d'adapter notre dissuasion nucléaire. Même si celle-ci est exclusivement défensive et suffisante, elle demeure au coeur de la protection et de l'indépendance de la France comme de la sécurité de nos alliés et de l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de la Verpillière :

Sur la plupart des bancs de cet hémicycle, nous sommes favorables à la dissuasion nucléaire. Nous pensons qu'il s'agit d'une condition essentielle de la sécurité de la France. Dès lors, tout s'enchaîne. Si nous sommes favorables à la dissuasion nucléaire, elle doit être crédible. Pour qu'elle le soit, elle doit comporter deux composantes, ce qui permet de créer l'incertitude chez l'adversaire potentiel. Celles-ci doivent donc être modernisées en permanence, ce qui nous amènera à voter contre l'amendement.