Interventions sur "syrien"

21 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRichard Ferrand :

...lâcheté, c'est donc à ce procédé que Bachar el-Assad a recouru pour traquer les derniers opposants qui refusaient encore de lui livrer la Ghouta orientale. Ce sont nos services – les services de renseignement français – qui nous ont apporté les preuves – confirmant ainsi les informations dont nous disposions – que cette attaque chimique avait bien eu lieu et qu'elle était bien l'oeuvre du régime syrien.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRichard Ferrand :

... du crédit à un dictateur et à un régime qui ont pourtant fait de la brutalité et de l'inhumanité une marque de fabrique et sur lesquels ils espèrent fonder leur pérennité. Ils viennent délégitimer l'action de nos armées, le travail de nos services de renseignement mais également celui des ONG qui, sur place, ont permis de faire toute la lumière sur l'atrocité de l'attaque perpétrée par le régime syrien. Le doute qui pourrait ainsi être instillé est dangereux. Mes chers collègues, nous ne pouvons pas continuer, pour rendre l'horreur supportable, à détourner le regard.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, madame la ministre, messieurs les secrétaires d'État, mes chers collègues, au nom du groupe Les Républicains, mes pensées reconnaissantes vont évidemment aux soldats français, qui ont accepté leur mission et qui ont répondu à la décision du chef des armées d'engager la France sur le théâtre d'opération syrien.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

...tte intervention était vouée à un échec politique. Nous connaissons la suite de l'histoire. En deux ans, la situation est devenue incontrôlable. L'État islamique a imposé un califat de la terreur – un califat, ne l'oubliez pas, qui avait imposé le viol, la torture, l'esclavage des femmes ; une barbarie dont ont été victimes les chrétiens d'Orient, les Yézidis, les Kurdes, les populations civiles syriennes ;

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

...tional et emporté tant de nos compatriotes. En septembre 2015, le président Hollande a pris acte de l'échec de la stratégie occidentale. Il a pris acte qu'en Syrie, rien ne se ferait sans la Russie, sans les puissances régionales que sont l'Iran et la Turquie. La Russie a peut-être beaucoup de défauts, mais convenons qu'elle a permis d'accélérer la chute de Daech. Que serait devenue la poudrière syrienne sans l'intervention des Russes ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Fesneau :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, madame la ministre, messieurs les secrétaires d'État, mes chers collègues, d'abord les faits : la France et ses alliés ont rassemblé les preuves confirmant l'utilisation par le régime syrien d'armes chimiques à Douma, le 7 avril dernier. En conséquence, la France a décidé de conduire, avec le Royaume-Uni et les États-Unis, une opération militaire visant à détruire plusieurs sites directement liés au programme d'armes chimiques du régime de Damas. C'est dans ces conditions que les forces françaises ont été engagées dans la nuit de vendredi à samedi dernier. Je tiens à rendre hommage ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Fesneau :

Voilà pour les faits. Il était du devoir de la France d'agir. En effet, les preuves rassemblées par nos services pointent directement la responsabilité du régime syrien et viennent alimenter le dossier déjà bien lourd de l'usage des armes chimiques par ce dernier. On le sait, nombreuses ont été les attaques depuis le terrible massacre de la Ghouta du 21 août 2013 – il suffit de rappeler l'attaque au gaz sarin du 4 avril 2017 sur Khan Cheikhoun, qui a tué plus de quatre-vingts personnes – , et cela jusqu'à celle du 7 avril dernier ; tous, nous avons vu les photos...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Fesneau :

Le droit international nous autorise à une telle action : à l'évidence, le régime syrien n'a pas respecté la Convention sur l'interdiction des armes chimiques qu'il a pourtant ratifiée en 2013, ni la résolution 2118 du Conseil de sécurité de l'ONU, résolution que vient de rappeler le Premier ministre et qui prévoit, en cas de violation, des sanctions pouvant aller jusqu'à l'usage de la force. Je crois que ce texte, qui fut adopté à l'unanimité, a la vertu d'être clair. Tout cela nous...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFranck Riester :

...ne se fera plus sans conséquences. À n'en pas douter, une telle action renforce le crédit de la parole de la France. Pour autant, nous devons être conscients que ces frappes, aussi utiles qu'elles aient été en matière de symbole de fermeté et de détermination dans notre combat pour le respect des droits humains, ne nous dispensent en rien d'une réflexion plus globale sur la résolution du conflit syrien lui-même. Nous faisons toute confiance à notre diplomatie pour y contribuer pleinement. Nous sommes convaincus que la solution, en dehors des questions de personnes, doit appartenir au peuple syrien lui-même, à travers des élections libres et démocratiques qui permettront de désigner des dirigeants légitimes et une représentation de l'ensemble des composantes du conflit.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFranck Riester :

En effet, seule une juste représentation de toutes les minorités syriennes permettra une paix durable et la reconstruction pacifique du pays. Mais pour cela, il convient d'abord de vaincre définitivement Daech, dont l'émergence a été un élément perturbateur supplémentaire de la situation en Syrie. La victoire contre Daech doit rester la priorité numéro un de la France au Levant. Je tiens d'ailleurs à alerter la représentation nationale sur la situation humanitaire d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFranck Riester :

Une fois cette victoire acquise, notre pays devra assumer son rôle, au sein de l'Europe, pour oeuvrer à la fin de la guerre civile. Cet exercice imposera un dialogue franc avec toutes les puissances qui se retrouvent directement ou indirectement engagées dans le conflit syrien : la Russie, la Turquie, l'Iran et les États-Unis notamment. Nous devons toutefois être conscients qu'il n'y aura pas de solution durable si celle-ci menace à terme la sécurité des voisins de la Syrie : j'insiste tout particulièrement sur ce point. Nous sommes également convaincus que la restauration de relations de confiance avec la Russie et la Turquie, qui ont un rôle clé dans le conflit, imp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, madame la ministre, messieurs les secrétaires d'État, mes chers collègues, samedi, à deux heures du matin, heure française, la France, avec les États-Unis et le Royaume-Uni, a opéré, sur le sol syrien, des frappes visant des installations identifiées comme des usines de fabrication d'armes chimiques. Samedi, à deux heures du matin, heure française, notre armée, avec son aviation et ses navires, a été engagée par le Président de la République, menant des frappes ciblées sur un sol étranger, à plus de 3 000 kilomètres de nos frontières. Je souhaite ici saluer son professionnalisme et son effica...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

Or, samedi dernier, la France et ses alliés ont créé une brèche. Certes, c'est au nom du respect de la résolution 2118 des Nations unies, qui vise à protéger la population civile syrienne des attaques chimiques, donc du respect des droits humains, que le Président de la République a fait intervenir l'armée française en Syrie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...estion de notre place dans le monde. La France est-elle condamnée à s'aligner sur la volonté et la stratégie américaines définies par l'administration Trump et son armée de super-faucons, une administration fébrile qui ne contrôle ni ne domine plus l'ordre international, face à Moscou, Téhéran et Pékin ? En répondant à l'injonction de riposte de Trump contre l'attaque chimique attribuée au régime syrien, la France a fait, à nouveau, le choix de la guerre préventive, un choix qui n'ouvre nulle perspective stratégique et politique pour sortir le pays du chaos dans lequel il est plongé. La lutte contre Daech ne doit en aucun cas être détournée. J'apprécie, monsieur le Premier ministre, que vous ayez évoqué ce point dans votre discours, car vous ne l'avez pas tellement abordé lors de la réunion de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Les Turcs massacrent les Kurdes dans le nord du pays ; les Français, les Britanniques et les Américains en profitent pour attaquer des positions syriennes. Les Russes sont prêts à tout pour maintenir le pouvoir de Bachar el-Assad. Plutôt que de partir dans tous les sens, recentrons la présence internationale sur la lutte contre Daech ; sinon, elle n'a rien à faire dans la région. Il n'est pas trop tard pour que la France assume sa responsabilité et son sens de l'audace sur la scène internationale, et qu'elle renoue avec sa tradition et sa cultu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...aient ceux qui n'étaient pas nos alliés. Ces conceptions viriles et brutales des relations internationales ne provoquent que divisions et stigmatisations au sein de la communauté internationale. Qui peut encore dire aujourd'hui que les guerres irakienne et libyenne provoquées par le soi-disant monde libre ont offert la démocratie et la liberté à ces peuples ? Ainsi, riposter aux crimes du régime syrien par la seule voie militaire, sans stratégie politique de long terme visant le retour de la paix, sans initiative diplomatique digne de ce nom, relève plus de la posture et de la communication que de l'engagement politique et de l'action humanitaire. Ce matin même, Donald Trump, partie prenante de cette expédition punitive, a confirmé sa volonté de quitter au plus vite le terrain syrien, sans se p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosé Evrard :

...a fait de même contre l'Irak, Barack Obama contre la Libye et la Syrie. Donald Trump, quant à lui, n'a jamais caché son aversion vis-à-vis du droit international. Son silence pesant sur le Yémen est la preuve de sa connivence avec le prince d'Arabie Saoudite. L'acte est effrayant par l'usage d'armes destructrices, et dans la mesure où il ne se fonde sur rien : les preuves de l'emploi par l'armée syrienne d'armes chimiques et de l'implication de l'armée russe n'existent pas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosé Evrard :

… ces mêmes réseaux sociaux qui suscitaient pourtant auparavant la plus grande méfiance du gouvernement français. Je me méfie doublement de ceux qui se présentent en chefs de guerre en doutant de leurs certitudes. Donner pour preuve les témoignages et prises de vue de la nébuleuse terroriste – Office syrien des droits de l'homme et Casques blancs, entre autres – tient de l'escroquerie. Il faut donc se demander pourquoi notre armée a participé à l'agression de la Syrie souveraine dans ces conditions. L'action engagée par le Président de la République s'inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs. Depuis l'apparition en 2011 de troubles en Syrie, troubles démesurément grossis par les Occidentaux...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosé Evrard :

...istes enlevait aux observateurs occasionnels des événements tout doute quant au combat occidental contre l'islamisme. C'est à cette date que la Russie a répondu favorablement à la demande d'aide de la Syrie et qu'elle a mis un terme à ce qu'il faut bien qualifier de drame. L'agression à laquelle a participé France la semaine dernière correspond précisément à la fin de la guerre sur le territoire syrien. Nous ne sommes plus en 2011 ni en mars 2018 : tout acte de guerre contre la Syrie n'a désormais plus la même signification. Le président Macron va-t-il faire le choix de la guerre ou celui de la paix ? En ce qui concerne Les Patriotes, dont je suis ici le porte-parole,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosé Evrard :

nous nous opposerons à toute nouvelle aventure, à toute nouvelle provocation d'attaque chimique. Nous exigeons dès maintenant que tous les personnels et matériels militaires engagés dans la zone soient rapatriés dans les plus brefs délais comme signe de bon vouloir vis-à-vis de l'État syrien et que, d'autre part, un débat soit engagé au Parlement pour examiner la réparation des dégâts que la politique française a causés à la Syrie.