Interventions sur "cage"

41 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Nous nous sommes séparés tout à l'heure sur une belle unanimité pour interdire la construction de nouvelles installations d'élevage de poules en cages. Cette unanimité ne coûtait pas bien cher à la filière, de toute manière. Le rôle que son président a pu jouer dans l'adoption de cet amendement pose question, mais c'est un autre débat. Son soutien manifeste témoigne à lui seul que la filière ne souhaitait pas construire de nouveaux établissements d'élevage de poules en cages, faute de débouchés pour des oeufs pondus dans de telles conditions. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Pas du tout ! Ce sont les faits. Lors de l'entrée en application de la directive européenne relative à la protection des poules pondeuses, en 2012, la filière a préféré agrandir les cages plutôt que de développer l'élevage en plein air. Et nous pourrions reparler des élevages de porcs ! La filière n'applique pas la directive de 2003, selon les dires mêmes du rapporteur. Puisque nous ne pouvons pas faire confiance à la filière, nous devons légiférer. Tel est le sens de cet amendement, qui permettrait d'améliorer les conditions d'élevage des poules tout en répondant aux attentes d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Diard :

Nous avons discuté en privé. J'ai bien compris l'avancée que représente l'amendement interdisant la construction de tout nouvel établissement d'élevage en cages, et nous pouvons nous féliciter de l'avoir adopté. Cependant, l'Allemagne a choisi d'interdire l'élevage en batterie à partir de 2025. Notre amendement tend à nous fixer, à nous aussi, une échéance, celle du 31 décembre 2024. L'interdiction de nouvelles constructions est un premier pas, mais nous devons nous imposer un délai. Je sais que nous devons tenir compte des investissements de la filièr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaTyphanie Degois :

Mon amendement tend à interdire à moyen terme le mode d'élevage des poules en cages. Suite au précédent amendement de Mme Monique Limon, adopté par notre Assemblée, je prends acte de l'avancée sensible, et je retire le mien. Cependant, la problématique de la condition animale n'en est qu'à ses balbutiements et nous devrons être à la hauteur de ses enjeux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaëtitia Romeiro Dias :

Cet amendement vise à concrétiser en 2025 l'abandon complet de l'élevage des poules en cages. Aujourd'hui, sur 48 millions de poules élevées dans notre pays, près de 75 %, soit 33 millions de poules, vivent dans des conditions indignes. Au-delà de la souffrance animale, insupportable et contraire à notre code rural, les enjeux sont aussi ceux d'une meilleure qualité alimentaire, pour la santé de tous. Loin de moi l'idée de stigmatiser une profession, un secteur, car nous sommes tous re...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laurence Petel :

...use pour interdire les nouvelles installations de poules en batterie. Je comprends bien la volonté de faire confiance à la filière avicole. Elle est, en effet, celle qui fait preuve de la meilleure volonté et qui a le plus avancé son plan de filière, stimulée en ce sens par les choix qualitatifs des consommateurs. Elle se pense capable de convertir d'ici à 2022 la moitié des élevages de poules en cages. Concernant l'autre moitié, nous devrons obtenir des jalons clairs. Les membres du groupe d'études « Condition animale » de l'Assemblée nationale, présidé par Loïc Dombreval, devront sans doute rencontrer les représentants de cette filière pour en savoir davantage. La France, c'est vrai, ne sera pas leader en la matière, mais elle ne doit pas être la dernière de la classe. Je retirerai cet amen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

L'amendement de Mme Limon, qui organise la mise en extinction de l'élevage en cages des poules à compter de 2022, nous a permis de trouver des voies de convergence. Nous l'avons du reste voté à l'unanimité avant la levée de la séance à vingt heures. Le ministre a, quant à lui, trouvé un terrain d'entente avec la filière, notamment avec son président, et a déclaré publiquement devant la représentation nationale qu'il avait les moyens d'engager cette extinction. Je vous fais conf...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Anthoine :

Monsieur le ministre, je vous remercie de vos propos, car la France est leader en matière de production d'oeufs. Cette filière travaille depuis de nombreuses années à garder sa capacité de production. Inscrire dans la loi un arrêt brutal de l'élevage en cages des poules pondeuses aurait privé la France de son autosuffisance et elle aurait alors dû importer des oeufs. Or on connaît les conditions d'élevage des poules à l'étranger. Les éleveurs français ont toujours travaillé à assurer l'hygiène et la sécurité alimentaires – je tiens à le rappeler à M. Diard. Faisons confiance à la filière : elle prend assurément son avenir en main mais elle a besoin ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaëtitia Romeiro Dias :

Certes, l'engagement, qui a été plusieurs fois souligné, de la filière à proposer 50 % d'oeufs-coquilles issus d'élevages alternatifs à l'élevage en cages à compter de 2022 traduit une démarche volontaire. Mais cela ne fera que réduire le nombre des victimes. Peut-être 20 millions de poules seront-elles victimes de l'élevage en cages au lieu de 33 millions : ce n'est pas satisfaisant. Pour arriver à l'extinction de ce mode d'élevage, il faudrait, dit-on aussi, que les consommateurs se comportent davantage en « consommacteurs ». Or c'est le cas pui...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Le Feur :

Je tiens juste à rappeler à ma collègue que la filière pense pouvoir ne plus proposer que 50 % d'oeufs pondus par des poules en cage en 2022, et avoir complètement arrêté ce type d'élevage en 2028.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Maillart-Méhaignerie, rapporteure pour avis de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

Le sujet me tient à coeur parce que je suis élue en Bretagne. Or, monsieur Lachaud, une injonction parlementaire ne suffit pas à rendre possible une conversion. Si la région Bretagne concentre le plus grand nombre d'élevages de poules en cages, c'est, tout simplement parce que, compte tenu du peu de foncier disponible, l'élevage y est pratiqué hors sol. C'est une réalité historique que M. Thierry a su fort bien évoquer. Il faut savoir que, par notre décision et celle des consommateurs à travers l'évolution des modes de consommation, on organise la faillite de quelque 400 éleveurs, qui ont investi lourdement et dont l'élevage n'est pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laurence Petel :

Mme Anthoine a évoqué la nécessité devant laquelle nous nous trouverions d'importer des oeufs si nous faisions comme les Allemands. Or ces derniers ont accompagné leur décision d'arrêter l'élevage en cages d'une autre mesure visant à éviter le massacre des poussins broyés. Une nouvelle technologie permet en effet de déterminer le sexe des poussins dans chaque ovule fécondé, si bien qu'il est possible de réinjecter, avant éclosion, les oeufs mâles dans le circuit de la commercialisation des oeufs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Diard :

En France, 37 millions de lapins sont élevés dans des cages grillagées où l'espace de vie est très restreint, équivalent à une feuille A4 par lapin, alors que cet animal a besoin de bouger. Un avis scientifique portant sur l'influence des systèmes de logement et d'élevage actuels sur la santé et le bien-être des lapins domestiques d'élevage, adopté le 11 octobre 2005 par l'Autorité européenne de sécurité des aliments – EFSA – , a mis en lumière les nombr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Je défends moi-même cet amendement car il apparaît que mes collègues n'ont plus beaucoup de temps pour soutenir d'autres amendements à venir. Nous venons d'entendre notre collègue Éric Diard, avec qui nous sommes parfaitement d'accord – il a d'ailleurs utilisé une image meilleure que la nôtre en disant que les lapins étaient enfermés dans des cages au format d'une feuille A5…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...du moins ne nous donnent-elles pas le sentiment de nous déshonorer en acceptant des normes inacceptables. Mes chers collègues, il serait bon que nous votions ces amendements tous ensemble. Vous avez entendu nos arguments – assez peu les miens, mais beaucoup ceux de M. Diard. Cela vaut la peine de prendre ce genre de décision à cette heure. J'ai entendu ce qui a été dit tout à l'heure contre l'encagement des poules. Nous n'admettons pas cette pratique puisque nous avons voté en faveur de l'amendement no 2020, contrairement à vous. S'agissant des lapins, quel argument permet de s'opposer à nos amendements ? Il n'y en a pas ! Je vous invite à clore ce débat en adoptant nos amendements. Nous aurons alors tout changé.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Dombreval :

... des lapins meurent avant d'atteindre l'âge d'abattage. Il est donc nécessaire d'aider cette filière à se réinventer, sur la base d'alternatives plus saines et économiquement viables, tel l'élevage en parcs que les eurodéputés avaient effectivement proposé d'encourager en 2017. M. Diard a déjà comparé notre législation avec celle d'autres pays européens. L'amendement no 1622 vise à interdire les cages dans les élevages cunicoles et de les remplacer par des parcs collectifs enrichis. Finalement, la question est exactement la même que pour les poules. Aussi, pourquoi ne pas imaginer un amendement de repli, comparable à l'amendement no 2347 que nous avons adopté concernant les poules, par lequel la représentation nationale prendrait acte du fait qu'à partir d'aujourd'hui, les lapins ne seront p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Dombreval :

À partir de maintenant, tout nouvel élevage cunicole qui s'installerait en France, si tant est qu'il y en ait, ne devrait pas enfermer les lapins dans des cages mais dans des parcs collectifs enrichis. Certes, il serait peut-être nécessaire de préciser ensemble la définition de ces parcs, mais un tel amendement de repli me semble tout à fait acceptable, d'autant qu'il ne mettrait pas en difficulté la filière.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laurence Petel :

Aujourd'hui, 1,2 million de lapins sont élevés en parcs enrichis par une société allemande en Chine : cette pratique existe donc, et elle est réalisable. Je rejoins les propos de mon collègue Loïc Dombreval : nous pourrions appliquer aux lapins le même compromis que celui que nous avons trouvé tout à l'heure sur l'élevage de poules en cages. D'ailleurs, la mise en place de parcs enrichis susciterait peut-être un renouvellement ou une relance de la filière cunicole. Enfin, permettez-moi de faire un petit clin d'oeil au rapporteur, qui est lui-même éleveur. Ce n'est pas forcément toujours facile pour lui ! Nous avons beaucoup discuté de cette question avec lui et il nous a beaucoup aidés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Avant de réagir à une remarque faite par le rapporteur, je voudrais souligner que certains modes d'élevage alternatifs peuvent être économiquement soutenables. Il n'y a pas, d'un côté, les rêveurs, et, de l'autre, les réalistes. Ce n'est pas comme cela que cela se présente. Monsieur le rapporteur, votre description de la société capitaliste est assez juste : elle ressemble à une cage à lapins où les plus gros mangent les plus faibles.