Interventions sur "macron"

38 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

...être mise en cause devant le Parlement constitué en Haute Cour, dans l'hypothèse d'un manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat. Nous sommes profondément attachés à cet équilibre institutionnel, qui repose sur les articles 5, 20 et 49 de notre Constitution. Alors que le Président de la République a lui-même acté qu'il était le seul responsable de l'affaire Macron-Benalla, rappeler ces évidences institutionnelles pourrait conduire à considérer que cette sinistre affaire est close. Mais nous pensons qu'alimentée par des zones d'ombre, des contradictions, des mensonges d'un grand nombre de protagonistes et du président Macron lui-même,qu'elle ne fait que commencer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Rappelons les faits : un jeune homme, employé de la présidence de la République, proche parmi les proches de M. Macron, est devenu un faux policier et s'est livré à des actes d'une extrême gravité, sur la voie publique, le 1er mai dernier. Une information judiciaire a été ouverte ; une commission d'enquête parlementaire entravée à l'Assemblée ainsi qu'une commission d'enquête indépendante au Sénat vont tenter de faire la lumière sur les dysfonctionnements de la chaîne de responsabilité, qui ont conduit à ces inqu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Quinze jours de suspension, alors que les faits reprochés à M. Benalla auraient, pour un gardien de la paix, conduit à une exclusion de fonction minimale de six mois et, selon les éléments de contexte, à une révocation pure et simple du fonctionnaire. Au commencement, il y a donc deux poids, deux mesures, et un régime de faveur qui a été décidé par M. Macron lui-même. Comment voulez-vous que, dans ces conditions, nos policiers, nos gendarmes, nos fonctionnaires fassent confiance à la rigueur d'un chef de l'État qui se rend coupable d'un tel déni de justice ? Et puis les Français vont apprendre la suite, qui est un très long catalogue de privilèges d'un autre âge : M. Benalla était titulaire d'un port d'arme, acquis dans des conditions obscures, apr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Ah, la vie est belle, à l'Élysée ! Dans la République exemplaire de M. Macron, les sanctions sont factices et imaginaires : sitôt sanctionné, sitôt réintégré dans son poste, et sitôt obtenu un logement de fonction, que rien ne justifiait. Il y a des mots pour qualifier cela : turpitude, honte et indignité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Comment tout cela a-t-il été rendu possible ? Pourquoi personne n'a osé dire « stop » à ce scandale, qui n'est pas la dérive d'un homme jeune, immature et impulsif : ce scandale, c'est celui du chef de l'État – il l'a reconnu – , qui a protégé et privilégié un homme qui lui a rendu des services ? Que M. Macron soit fidèle en amitié et soit redevable des services rendus par M. Benalla pendant sa campagne électorale, on aurait même pu en être ému, mais quelque chose a changé depuis mai 2017 : M. Macron est Président de la République, chef de l'État…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

On touche là à la première question d'ordre institutionnel qui nous préoccupe. À la lumière de ce scandale, après avoir appris que M. Benalla avait été chargé d'une mission de réorganisation de la sécurité du Présiden t de la République, après avoir appris que M. Macron a chargé M. Kohler de lui faire des propositions en la matière, après avoir appris que la sécurité était, depuis quelques mois, composé d'hommes qui n'ont rien à y faire, nous demandons que l'organisation de la sécurité du Président soit désormais définie par la loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

C'est finalement ce que les Français retiendront de cette affaire Macron-Benalla. Il est dit que les Français n'aimeraient pas leurs parlementaires. À leur décharge, la loi de 2017, cette loi pour une République exemplaire, promesse de campagne de M. Macron, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Ils mesurent également que, pour lutter contre les dérives morales et sanctionner les abus de pouvoir manifestes, nous avons besoin d'une justice indépendante, d'une presse libre, d'un Parlement fort et respecté. Le 9 juillet dernier, devant le Congrès, j'ai demandé si nous allions donner un chèque en blanc à M. Macron pour réduire les pouvoirs du Parlement. À la lumière de l'affaire Macron-Benalla, il est urgent de résister à la tendance d'un pouvoir technocratique, éloigné du terrain, coupé des réalités. Affaiblir l'Assemblée nationale, s'attaquer au bicamérisme, créer des circonscriptions à taille inhumaine, instaurer le scrutin proportionnel qui fabrique des élus hors sol seraient des évolutions constitutio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

En juillet 2017, nous n'avons pas eu la force collective de dire que ce procédé était indigne. En juillet 2018, nous avons eu cette force collective, la force d'un Parlement digne d'une grande démocratie, non pas pour « venir chercher » M. Macron, comme il le claironne, protégé par son irresponsabilité –

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

nous avons trop de respect pour la fonction présidentielle – , mais pour exercer notre responsabilité première : le contrôle de l'action du Gouvernement. Or votre gouvernement, qui est aussi celui de M. Macron, a failli. Il a failli par faiblesse, par lâcheté, en laissant M. Benalla asseoir son pouvoir.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...uple puissent entendre le Gouvernement et s'exprimer sur sa responsabilité. Ensemble donc, mais chacun restant soi « au coeur du commun combat », avec ses particularités, à l'image de la rose et du réséda d'Aragon ; chacun de nos trois groupes développera sa propre analyse et ses motifs le conduisant à censurer le Gouvernement. Nous nous retrouverons sans aucun doute sur un constat : l'affaire « Macron-Benalla », révélée par le journal Le Monde, a permis de lever le voile sur la réalité de l'exercice du pouvoir par le Président de la République. Lui, qui avait fait de la moralisation de la vie publique l'une des promesses majeures de sa campagne, se trouve aujourd'hui empêtré dans ce qu'il faut bien appeler un scandale d'État.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

 « La scène [où le collaborateur d'Emmanuel Macron malmène des manifestants] est choquante », estime le Washington Post. Pour le quotidien espagnol El Mundo, « le nom d'Alexandre Benalla ternira à jamais le mandat [du président] ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

… les dysfonctionnements graves de nos institutions révélés par l'affaire « Macron-Benalla » soulignent la menace que fait peser cette dérive autocratique sur l'État de droit. L'esprit clanique qui anime le sommet de l'État est contraire aux exigences de la culture républicaine. Il conduit l'exécutif à oublier ce que formulait si bien Roger Caillois : « Tout pouvoir vient d'une discipline et se corrompt dès qu'on en néglige les contraintes. »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Dès lors, si les diverses enquêtes ouvertes devaient montrer que les actes commis par Emmanuel Macron constituaient un « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat », il appartiendrait à la représentation nationale de s'interroger quant à l'opportunité d'enclencher cette procédure de destitution. Le fait, notamment, de ne pas avoir directement ou indirectement demandé à saisir le procureur de la République, comme l'y obligeait l'article 40 du code de procédu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Fesneau :

Ni son fondement, ni son résultat. Pas son fondement, parce que vous considériez et considérez encore que la crise politique, la crise démocratique, la crise économique et sociale n'étaient pas assez graves pour justifier un dépassement, tel que celui que nous avons souhaité et réussi à opérer autour d'Emmanuel Macron. Que le déclin de la France ne justifiait pas d'une majorité nouvelle fondée sur une approche inédite et sur des réformes profondes, en complète rupture avec les quinquennats précédents, et que le Mouvement démocrate appelait de ses voeux depuis si longtemps.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

...souhaitons censurer votre Gouvernement, c'est d'abord en raison du traitement cette affaire par votre majorité. La semaine dernière, lors de la séance de questions au Gouvernement, je vous ai adressé, au nom des députés socialistes et apparentés du groupe Nouvelle Gauche, une seule demande : celle de soutenir publiquement notre souhait de voir auditionnés tous les membres du cabinet du Président Macron concernés par cette affaire. Vous m'avez opposé le « principe constitutionnel de séparation des pouvoirs » ajoutant que, si vous vous prononciez sur cette question, vous risqueriez d'être accusé d'immixtion dans le fonctionnement de la commission parlementaire, que vous souteniez par ailleurs. Monsieur le Premier ministre, la séparation des pouvoirs ne saurait être juridiquement invoquée lorsqu'i...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

...rvice de l'État. Malheureusement, les premiers résultats ne sont pas à la hauteur de vos espérances et les Français peinent à en discerner les conséquences positives. La croissance économique en 2018 sera semble-t-il bien en deçà de vos projections ; elle n'atteindra sans doute pas les 2 % qui ont servi à construire votre budget. Le grand quotidien allemand Die Welt titrait hier soir : « L'effet Macron sur la conjoncture s'évanouit ». Concernant les outre-mer, votre politique est tellement invisible que vous les avez oubliés dans de nombreux projets de loi, à commencer par ceux relatifs au logement et à la formation professionnelle. Je ne parlerai que très rapidement du pouvoir d'achat des Français, qui, du fait des taxes sur les carburants, est amputé de 145 euros en moyenne en 2018 et de 57...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Monsieur le président, mesdames et messieurs les ministres, chers collègues, cette affaire Benalla-Macron n'est que le triste miroir d'un régime. Il faut le dire, ce n'est pas la première fois. De tels abus reviennent souvent dans l'actualité et dans l'histoire. On connaît déjà bien les détails des aventures des nouveaux Pieds nickelés de l'Élysée. Chaque jour nous apprend quelque chose de nouveau, qui annule la ligne de défense de la veille. À nos yeux, entendez-le, c'est grave. Il s'agit d'une co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Chenu :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, chers collègues, nous n'irons pas chercher Emmanuel Macron. Respectueux des institutions qui protègent ce président provocateur, nous mènerons le débat ici, certains que celui-ci entend depuis sa tour d'ivoire le vieux monde lui rappele r quelques vérités. Nous n'irons pas le chercher, nous ne l'attendrons pas non plus, comme d'autres attendent Godot, dans cette pièce de théâtre que La République en marche joue depuis un certain temps. Nous soutiendrons...