Interventions sur "européen"

36 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges :

...ers collègues, on peut difficilement le contester, je crois : il y a un moment Europe et, au coeur de ce moment, il y a un moment Macron en Europe. La première question qui se pose à nous, au Gouvernement comme au Parlement, est : « De quoi ce moment est-il fait ? » Si nous n'y répondons pas clairement, nous serons incapables d'organiser, sur des bases sérieuses, une relance cohérente de l'Union européenne. Ce que nous vivons, selon moi, c'est à la fois l'épuisement d'un cycle, la renaissance d'une menace et la découverte d'un inéluctable. L'épuisement d'un cycle, d'abord. Aujourd'hui s'achève une période de vingt années d'enlisement de la construction européenne, caractérisée, au milieu des années 1990, par la relève des eurofervents par les eurotièdes, le démantèlement, à Nice, du système comm...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges :

Oui, c'est certain. Le Président de la République a, dans ses discours d'Athènes et de la Sorbonne, pris toute la mesure des effets de cette nouvelle prise de conscience européenne. Il a compris que l'on sortirait de la crise de l'Union, non pas par la pause – on ne répare pas une voiture arrêtée en la maintenant à l'arrêt – , mais par un sursaut et un supplément d'ambition européenne.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges :

...cial, technologique, culturel, civilisationnel, ce que nous sommes affairés à construire, c'est un ensemble géopolitique qui inspire au monde à la fois le respect du droit et l'autorité de la puissance ; l'Europe qui protège autant que l'Europe qui échange, l'Europe qui rayonne autant que l'Europe qui commerce, l'Europe des réalités autant que l'Europe des principes. Ce retour en force de l'idée européenne, cet enrichissement nécessaire du projet, cette redécouverte de l'exigence politique, longtemps ignorée, et cette inscription de la volonté d'Europe au coeur de la diplomatie française, comment les hommes du centre, les démocrates sociaux, les sociaux-libéraux pourraient-ils ne pas y souscrire ? Je voudrais toutefois, monsieur le ministre, madame la ministre, vous rendre attentifs aux deux ris...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges :

Dans le même esprit, le Président, comme l'ensemble des institutions européennes, s'est prononcé en faveur de la procédure, qui a bien fonctionné avec Jean-Claude Juncker, dite du Spitzenkandidat pour la désignation du président de la Commission. A-t-on toutefois suffisamment réfléchi au caractère aléatoire de la désignation d'une personnalité à travers une élection majoritaire à un seul tour dans le cadre d'un système partisan totalement fragmenté tel que le système europ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Auconie :

Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la ministre, mesdames les présidentes des commissions des affaires étrangères et des affaires européennes, mes chers collègues, enfin, l'Europe est au coeur de nos discussions, enfin, la France revient dans le jeu européen pour faire avancer cette belle idée pour les citoyens tant français qu'européens. J'applaudis, évidemment, avec grande satisfaction, en tant que députée nationale ; en tant qu'ancienne parlementaire européenne, je mesure combien la position du Président de la République et du Go...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

Monsieur le ministre, madame la ministre, mesdames les présidentes de commission, mes chers collègues, l'Europe et la construction européenne constituent un des enjeux forts de la législature. L'Europe est une réalité. D'ailleurs, ce n'est pas en supprimant un mot ou un symbole, tel un drapeau dans l'hémicycle, que cette réalité sera supprimée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

Changement climatique, migrations, défense, lutte contre le terrorisme et le crime organisé et, bien évidemment, développement économique et partage des richesses, dans le contexte de la globalisation : aucune de ces questions ne peut trouver une solution seulement nationale. La dimension européenne nous empêche de vivre seuls et enfermés dans nos frontières. Ce que les États pris isolément ont perdu en efficacité dans leur territoire soumis à des décisions qui ne leur appartiennent plus seulement, ou à des événements dont ils ne sont plus maîtres, ils peuvent le retrouver en agissant ensemble et le faire valoir face à des États situés en dehors de l'Europe plus puissants démographiquement...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...opolitique a toujours commandé la politique, et la longue histoire de France en atteste. Encerclés je ne sais combien de fois sous l'Ancien régime, envahis quatre fois par notre voisin au cours d'un peu plus d'un siècle, agressés par toute l'Europe lorsque nous avons fondé la République, nous avons, comme leçon de notre histoire, décidé finalement de nous orienter vers la construction d'une union européenne. C'est notre histoire, et rien ne sert de revenir sur les conditions dans lesquelles elle s'est faite. En revanche, nous pouvons faire ce que nous voulons de l'avenir. La cause est devenue confuse en France, et la nation française, qui est la nation politique en Europe, comme le reconnaissent tous nos voisins, a besoin de savoir où elle va. De ce point de vue, depuis 2005, tout est confus. On ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

..., parce que c'est le peuple qui a toujours tiré la France des impasses dans lesquelles ses élites maintes fois l'ont enfermée. Je vous mets en garde contre l'idée qu'au paradigme central de l'autorité populaire viendraient se substituer des chiffons rouges qu'on partagerait. L'Europe de la défense serait ainsi devenue la nouvelle mode, par exemple, et on en oublie quel sort a connu la Communauté européenne de défense quand elle nous a été proposée. La défense n'est pas un projet commun. La défense, c'est l'Europe de la guerre. La guerre contre qui ? Il faut dire les choses comme elles sont, d'un bout à l'autre des résolutions de l'Union européenne : contre la Russie. Je ne suis pas d'accord : la Russie est non pas un ennemi, mais un partenaire. Nous n'avons pas à nous organiser contre les Russes....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Ce qui tue l'Europe, c'est d'avoir rendu impossible l'expression d'un intérêt général européen, c'est-à-dire d'avoir empêché son peuple, ses peuples de constituer ensemble un intérêt général, qui est nécessairement un intérêt social. Les traités européens interdisent l'harmonisation sociale, ils interdisent l'harmonisation fiscale. Ils ne connaissent qu'une règle : la concurrence libre et non faussée, c'est-à-dire la compétition de chacun contre tous à l'intérieur des nations et entre les ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Voilà ce qui tue l'Europe plus que tout autre égoïsme, plus que toute autre construction bureaucratique incompréhensible. Il faut donc changer de cap. Ce sera l'objet de cette élection, du moins c'est ce que je souhaite ; et cela doit apparaître aussi clairement que possible. On m'a soutenu que, parce qu'il y avait un Parlement européen, le peuple était représenté, mais ce n'est pas du tout le cas. Le Parlement européen est le seul Parlement au monde qui n'a pas la possibilité de proposer une loi. Dans le meilleur des cas, il partage son pouvoir avec la Commission et le Conseil ; le reste du temps, c'est-à-dire 70 % de l'activité du Parlement européen, les textes pourraient tout aussi bien être votés dans un club de philatéliste...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Madame et monsieur les ministres, mesdames les présidentes de commission, mes chers collègues, avec ce débat, nous avons l'occasion de revenir sur les causes profondes de la crise existentielle qui mine l'Europe. Je ferai tout d'abord un constat : si le lien de confiance entre les peuples et l'Union européenne est si gravement atteint, c'est le résultat, non pas de la défiance populaire envers un bouc émissaire mais, comme le disait Pierre Bourdieu, de la mise en pratique d'une utopie, le néolibéralisme, convertie en programme politique. Oui, c'est bien le fruit abîmé d'un programme politique dont nous héritons aujourd'hui, un programme aux orientations économiques et monétaires libérales assumées de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Être innovant et audacieux sur le plan européen, ce n'est pas faire abstraction de ce problème de fond ; c'est proposer que ces milliards soient orientés et contrôlés, qu'ils servent à la création d'emplois stables, qu'ils aident au soutien d'un secteur industriel relocalisé et, prenant le virage de la transition écologique, qu'ils servent aussi au développement de grands services publics du XXIe siècle. Je voulais terminer cette brève exégès...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Trisse :

Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la ministre, mesdames les présidentes des commissions des affaires étrangères et des affaires européennes, chers collègues, la tenue d'un tel débat sur l'avenir de l'Union européenne, en début de législature, est tout à la fois symbolique et révélatrice. Symbolique, parce que l'Europe n'a pas occupé la place centrale qui devrait être la sienne dans cet hémicycle. Révélatrice, car cette démarche s'inscrit dans un ensemble d'initiatives qui traduisent enfin un attachement profond et sincère des plus...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Trisse :

Je conclurai, monsieur le président, en insistant sur le fait qu'il me semble primordial qu'une telle clarification intervienne d'ici à 2019, date des élections européennes et des soixante-dix ans du Conseil de l'Europe.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la ministre déléguée, chers collègues, c'est la première fois que je participe à un débat sur l'Union européenne dans cet hémicycle, et je suis heureuse de pouvoir le faire devant deux drapeaux, le drapeau français et le drapeau européen.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

...cours sur l'Europe, l'un à la Pnyx, à Athènes, début septembre, l'autre, plus récemment, à la Sorbonne. Il nous a donné à la fois sa vision de l'Europe et a formulé plusieurs dizaines de propositions, sur un ton parfois très lyrique. Permettez-moi de souligner que je suis de ceux qui se réjouissent que la France soit à nouveau à l'initiative, qu'elle soit capable de se faire entendre sur la scène européenne, qu'elle formule des propositions et promeuve des idées. J'ai assez déploré, tout au long du quinquennat précédent, la faiblesse de l'exécutif français, son incapacité à être audible, à proposer des idées et des projets précis, pour ne pas reconnaître ce retour de la France en Europe et la capacité de nos autorités à se faire entendre. Tout au plus aurais-je envie de rappeler que l'Europe n'e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

Je conclurai par un très joli mot d'un grand Français et d'un grand Européen, Thomas Pesquet, qui a acquis une véritable hauteur de vue sur notre planète : « Plus d'Europe, ce n'est pas moins de France ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Becht :

Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la ministre, chers collègues, je voudrais tout d'abord vous remercier pour l'occasion qui m'est donnée de participer à ce débat. Je le fais avec honneur et émotion, venant d'une région, l'Alsace, qui sait ce qu'elle doit à l'Europe et ce que la paix doit à la construction européenne. À l'heure où, dans divers pays d'Europe, certains de nos concitoyens – la plupart nés d'une génération qui n'a jamais connu la guerre – semblent tentés par un repli nationaliste, il peut être bon de rappeler ce que nous devons à l'Europe. Il peut être bon de rappeler que nous sommes en réalité la première génération à être épargnée par les conflits qui entre-déchirèrent l'Europe occidentale a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Becht :

Ce procès nous ramènerait donc inlassablement vers la question qui nous anime aujourd'hui : oserons-nous, alors que tout pourrait nous incliner au contraire, faire le pari de l'avenir et relancer la construction européenne ? Oserons-nous bâtir, au-delà des concepts anciens de souveraineté nationale, un concept nouveau de souveraineté européenne qui permette, sans renier nos nations et leurs identités, de retrouver ce qui fait le sel de la souveraineté, c'est-à-dire notre capacité à prendre notre destin en main et à influencer les affaires du monde ? Oserons-nous construire une véritable police européenne aux fro...