Interventions sur "langue"

21 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac :

...ale au sein de ces établissements. Si j'ai bien compris, ils auront un statut spécial, dérogatoire, et seront destinés plutôt aux anglophones : dès lors, quel est le motif d'intérêt général qui motive leur création ? L'unicité est une chose, la diversité en est une autre, et je peux comprendre que nous devions nous adapter, mais où est l'intérêt général ici ? Certainement pas dans le soutien à la langue anglaise, qui n'a pas besoin de nous pour bien se porter. Ensuite, si je comprends bien, la collectivité de rattachement peut être une commune puisque ces établissements pourront regrouper l'école, le collège et le lycée. Je note par ailleurs qu'on devra opérer une sorte de tri des enfants puisqu'il faudra vérifier leurs aptitudes – je suppose que certaines matières seront enseignées dans des la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFannette Charvier, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...ent déjà dans le code de l'éducation mais ne concernent que l'École européenne de Strasbourg. Il s'agit de les élargir à d'autres écoles européennes au statut dérogatoire et à des sections internationales ou binationales. Les écoles européennes ont pour but d'éduquer en priorité les enfants des personnels des institutions européennes et de leurs agences pour leur offrir un enseignement dans leur langue maternelle. Je trouve bon que nous puissions le faire dans des établissements publics. J'ai eu la chance de me rendre à l'École européenne de Strasbourg pour préparer le rapport. Sur les 967 élèves que compte l'établissement, 156, appelés ayants droit, sont concernés. Cette école est donc très ouverte sur son environnement, avec une réelle préoccupation de mixité sociale, comme j'ai pu m'en rendr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

..., et y avons apporté des réponses. Les critères de mixité sociale ou d'attractivité du territoire sont respectés – et quand j'évoque l'attractivité du territoire, c'est également de celle du pays qu'il s'agit. Tout ce qui se passe dans cette école, le continuum entre le primaire et le secondaire, les forums des métiers qui revêtent une dimension internationale, la mise en avant de la pratique des langues vivantes, constitue un réel atout. Nous sommes donc tout à fait favorables à l'article 6.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Victory :

Vous avez raison : pour avancer vraiment sur la question de l'apprentissage des langues vivantes, des politiques de projet sont nécessaires qui permettent à toutes les écoles de se développer en ce sens. Je ne vais pas revenir longuement sur la meilleure manière de développer ses compétences linguistiques. Avec cet amendement, le groupe Socialistes et apparentés s'inscrit dans la continuité du débat mené en commission sur le nécessaire encadrement des dons et legs versés aux EPLEI....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadia Essayan :

Il s'agit d'un sujet important. Nous avons déjà évoqué en commission les questions de l'acquisition des langues étrangères et des conditions d'admission pour les enfants. Je vous remercie de ne pas imposer une condition à l'entrée. Mais, lors des auditions, nous avions identifié la possibilité pour les lycées internationaux de soutenir les enfants les intégrant à 4 ou 5 ans par exemple sans maîtriser encore une langue étrangère, afin qu'ils puissent rattraper assez rapidement les autres élèves. Je souhait...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Piron :

...es. C'est donc un lycée d'excellence, et les demandes d'admission y sont très nombreuses. Il est aujourd'hui très difficile d'intégrer l'établissement, même pour les enfants qui habitent tout près. Des tests existent pour chaque classe. Je peux bien comprendre qu'en élémentaire, à 9 ou 10 ans, il soit difficile de mélanger des élèves débutants avec des élèves qui maîtrisent déjà parfaitement une langue. Cependant, le but étant d'encourager la mixité et de permettre à des enfants non binationaux, qui habitent à proximité, d'intégrer ce parcours d'apprentissage, les enfants doivent pouvoir intégrer l'EPLEI dès la maternelle. C'est pourquoi je souhaite qu'il n'y ait pas de test linguistique sur les élèves de maternelle, et qu'on n'intègre pas que des enfants déjà bilingues dans ces écoles. Monsie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Piron :

L'amendement de Mme Charvier ne dit pas qu'il n'y aura pas de test, mais seulement que les tests seront adaptés à l'âge de l'enfant. On peut très bien élaborer un test pour savoir si un enfant de 3 ans maîtrise une langue ou pas !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac :

Monsieur le ministre, j'aimerais savoir si, finalement, la politique de l'éducation nationale sera que les écoles qui avoisinent l'EPLEI amènent progressivement les élèves au niveau de langue requis pour les intégrer, de quelque langue qu'il s'agisse d'ailleurs. En effet, si on crée une espèce de ghetto, pardon pour ce terme excessif, pour des élèves extérieurs et que les écoles alentour n'ont pas la capacité d'élever le niveau des enfants, l'EPLEI demeurera une exception totale. Vous avez évoqué les classes bilangues. Dès lors que la sensibilisation à l'allemand commence en maternel...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Testé :

... une nouvelle catégorie d'établissements : les établissements publics locaux d'enseignement international, dits EPLEI. Ils pourront dispenser un enseignement de la maternelle à la terminale – un cursus complet, par conséquent – , dès la rentrée 2019. Je salue cette initiative, qui renforcera l'attractivité de notre pays et des territoires concernés tout en permettant d'élever le niveau général en langues étrangères. L'étude d'impact précise que la création de ce nouveau statut a d'ores et déjà suscité l'intérêt de certains établissements en vue de la création d'écoles européennes agréées à Lille et à Courbevoie, ainsi que d'une cité scolaire internationale à Marseille ; c'est une excellente chose. J'appelle aussi de mes voeux la création d'EPLEI dans des territoires défavorisés, urbains comme r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Kerlogot :

L'article 6 est consacré à l'enseignement des langues étrangères dans des établissements spécifiques. Je souhaite intervenir sur les amendements qui seront défendus après l'article 6 : pas moins de cinquante-cinq amendements, tous consacrés aux cultures et langues régionales. Un projet relatif à l'école de la confiance ne peut échapper aux revendications liées à l'enseignement de ces langues, revendications présentées par des collègues députés de p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Le Gac :

 « Innover pour s'adapter aux besoins des territoires » : tel est donc l'intitulé de ce titre II du projet de loi pour une école de la confiance, dans lequel figure l'article 6. Celui-ci entend traiter de l'adaptation des structures administratives aux réalités locales. Cette partie du texte aurait pu s'attacher également à traiter un sujet essentiel : celui de la place des langues régionales dans notre système éducatif, car elles sont précisément une réalité locale à prendre en compte. Actuellement, en dépit des dernières avancées législatives dans ce domaine – loi de 2013 sur la refondation de l'école ; loi portant nouvelle organisation territoriale de la République, dite loi NOTRe, de 2015 – , les établissements proposant un enseignement bilingue en français et en lang...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

...bel éducatives, offrant les meilleures conditions d'études aux élèves. Or tout élève de France doit pouvoir accéder à ce bac européen et à ces conditions particulières. Il est vraiment important que l'on trouve ce type d'établissements dans les zones rurales et dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, pour que chacun puisse y avoir accès. L'inégalité devant l'apprentissage des langues vivantes est en effet l'une des inégalités sociales les plus marquées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...des communes situées sur le territoire de la Défense. C'est sans doute pourquoi on l'a choisie, de préférence à Colombes, située dans ma circonscription, où l'on trouve davantage de mixité sociale, ou à Nanterre ou Gennevilliers. La création d'EPLEI aggravera les inégalités géographiques qui existent sur notre territoire. Le deuxième problème concerne le recrutement des élèves sur leur niveau de langue, qui semble viser une catégorie particulière de la population : les enfants des classes aisées ou supérieures, dans lesquelles on apprend des langues étrangères dès le plus jeune âge, ou les enfants d'expatriés vivant en France. À Lille ou Courbevoie, on accueillera vraisemblablement des enfants des expatriés du Brexit. J'observe avec ironie que l'on cherche à attirer une certaine population d'é...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Troisièmement, ce recrutement par sélection, en fonction du niveau de langue des élèves, s'effectuera dès le plus jeune âge. Avec la loi relative à l'orientation et à la réussite des étudiants, vous avez instauré la sélection à l'entrée des universités. Cette fois, vous l'introduisez dès la maternelle. On peut d'ailleurs craindre que le chef d'établissement, qui sera le même de la maternelle au lycée, ne devienne une sorte de manager sans proximité réelle avec le personne...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

...ssements comme des produits d'appel. Selon Les Échos, le Gouvernement souhaiterait développer plusieurs écoles internationales, dans le but de favoriser l'installation de grandes entreprises étrangères en France. Ces établissements accueilleraient les enfants des cadres de ces sociétés, incitant ainsi ces derniers à poser leurs valises dans le pays sans crainte. Loin d'ouvrir l'apprentissage des langues au plus grand nombre, cette mesure renforcera les inégalités sociales, économiques et culturelles qui existent déjà. Les EPLEI seront privilégiés par rapport à d'autres établissements, puisqu'ils pourront recevoir des dons ou des legs privés. Ils seront sélectifs. On distingue aisément une cohérence entre votre décision d'instaurer une sélection dès le plus jeune âge dans ces établissements et c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Victory :

Il est difficile de distinguer clairement les objectifs de l'article 6. L'existence des EPLEI ne me gêne en rien, même si l'on peut souhaiter leur apporter plus de mixité sociale. Mais notre objectif est-il de favoriser l'attractivité de la France ou de développer l'acquisition des langues vivantes, ce qui est complètement différent ? Quand on a été professeur de langues, on sait qu'une des principales difficultés de l'élève est le manque de confiance dans sa capacité à développer quelque chose. Ce problème est souvent résolu par l'immersion, qui permet tant de rendre la culture de l'autre plus acceptable que de prendre confiance en soi. Il faut y recourir à l'école, au collège ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Madame la présidente, je vous remercie de me permettre de m'exprimer. Après l'article 6, nous allons aborder la question des langues régionales. Je voudrais tous vous convaincre que ce sujet passionne, parce que, pour beaucoup d'entre nous, ces langues ont bercé notre enfance, elles bercent encore notre vie quotidienne et elles ont marqué nos familles. Ce sujet passionne au-delà des orateurs qui s'exprimeront dans quelques heures et bien au-delà de ceux qui parlent ces langues. On aurait grand tort de limiter la question aux...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

...tres, ce dont je suis fier. Nous avons progressé dans la Constitution, c'est-à-dire au sommet de la hiérarchie juridique. À présent, il faut le faire concrètement. Pendant cinq ans, il s'est passé peu de chose. Nous avons la possibilité d'avancer, puisque le Président de la République s'est exprimé solennellement sur cette question le 21 juin à Quimper. Un tel lieu n'est pas neutre en matière de langues. Le général de Gaulle avait parlé il y a cinquante ans sur la place Saint-Corentin. Voici ce qu'a dit le Président de la République actuel : « Les langues régionales jouent leur rôle dans l'enracinement qui fait la force d'une région. Nous allons pérenniser leur enseignement. » J'espère effectivement que nous allons le faire et que nous déclinerons des avancées nécessaires.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac :

Il a prononcé ces mots quand il est venu à Quimper. Toutes les langues sont singulières. Quand on en parle plusieurs, on sait qu'elles sont toutes spéciales. Elles permettent d'exprimer la même idée de manière différente, parce que chaque langue a son propre génie. Le français a le sien, comme les autres. Le français, ce ne sont pas les pauvres langues régionales qui pourraient l'attaquer. D'ailleurs, en ont-elles jamais été capables ? Je ne pense pas. Quand on ob...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac :

J'en vois d'ailleurs quelques signes. On me parle de chanteurs français qui chantent en anglais. Je constate aussi que le générique de certaines séries françaises qui se passent en France est comme par hasard rédigé en anglais. On se demande pourquoi ! Je distingue beaucoup de signes curieux, qui montrent la puissance de la langue anglaise. Contrairement à ce qu'on a dit, les langues régionales, si elles sont mentionnées ici ou là, n'ont pas de statut véritable. La langue française, elle, possède un véritable statut. Elle figure même dans la Constitution, ce qui représente une sacrée différence avec les autres ! Je tiens à rassurer tout le monde : les enfants bilingues élevés en Bretagne ou au Pays basque, qui parlent la...