Interventions sur "climatique"

17 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

...erait-ce que parce qu'il repousse encore l'objectif de la réduction de la part du nucléaire, ce qui revient à nous placer devant le fait accompli. Hier, le Haut Conseil pour le climat a dressé un constat très sévère : il a estimé que la France n'était pas sur la bonne trajectoire et ne se donnait pas les moyens d'y parvenir. Cet article, sous couvert de répondre à un état d'urgence écologique et climatique, n'est pas à la hauteur des enjeux actuels. Nous ne cessons de le répéter depuis le début des débats. Nous serons confrontés à un problème très grave si nous nous contentons de parler d'écologie et d'urgence écologique sans tirer les conséquences qui s'imposent, en dépit des préconisations des associations, du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat – GIEC – et de nombreux...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Tiegna :

Au cours de la discussion générale, nous avons promis aux Français de ne pas leur mentir. L'article 1er tend à définir et à poser les bases de nos objectifs pour l'énergie et le climat. Beaucoup d'amendements ont été déposés par les différents groupes en commission et en séance publique. Nous pouvons nous réjouir de l'inscription de ces objectifs dans ce premier article et du rappel de l'urgence climatique et écologique. Nous avons également pris soin de nous fixer un objectif de décarbonation en 2050 en prévoyant des étapes intermédiaires pour ne pas être en retard. Dès lors que nous avons décidé de ramener la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50 % d'ici à 2035, nous devons mettre en place tous les moyens pour y parvenir. Nous avons par ailleurs prévu de réduire la part des éne...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCélia de Lavergne :

...ue nous nous sommes fixé en la matière. Cet objectif, atteignable et réaliste, est étayé par des scénarios de Réseau de transport d'électricité – RTE – et il est conforme à notre méthode de travail. Par ailleurs, le travail effectué en commission, de manière parfois transpartisane, nous a permis d'ajouter dans le texte des mesures fortes, qu'il s'agisse de la mention de « l'urgence écologique et climatique », approuvée par l'ensemble des groupes, de la publication de la feuille de route de la rénovation énergétique en annexe à chaque programmation pluriannuelle de l'énergie, afin de préciser les modalités selon lesquelles nous devons investir davantage dans la rénovation énergétique, ou de l'ajout de la lutte contre le réchauffement climatique parmi les missions propres à l'ADEME. Ces trois ajouts ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

...e l'hydroélectricité. Un problème juridique se pose, indépendamment de l'avis politique que l'on peut porter quant à l'opportunité d'un tel débat. J'en reviens à l'amendement qui concerne les termes de l'article 1er, lequel tend à proclamer un objectif sans s'inscrire dans l'action. Mon amendement vise, en conséquence, à rédiger ainsi le premier alinéa : « Pour répondre à l'urgence écologique et climatique, la politique énergétique nationale assure la programmation de l'action de l'État ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

...rbone de 57 % entre 1990 et 2030. Par cet amendement, nous voulons répondre aux recommandations du rapport du GIEC, le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat. Le débat ne se situe pas au niveau de l'ambition que l'on pourrait nourrir rapportée à l'efficacité recherchée, mais à celui de l'état des connaissances scientifiques qui attestent de l'accélération du réchauffement climatique. Le Haut Conseil pour le climat, ce matin encore, déclarait que 60 % des émissions de gaz à effet de serre en France étaient liées à l'empreinte carbone de notre pays, c'est-à-dire à notre consommation, à nos importations. En conséquence, cet amendement tend aussi à faire évoluer notre approche du sujet en préférant la notion d'empreinte carbone à celle d'émission de gaz à effet de serre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

Monsieur le rapporteur, je vous démontrerai plus tard que de multiples méthodes permettent de chiffrer l'empreinte carbone, notamment celles de l'INSEE et de la SNBC – stratégie nationale bas carbone. La réduction de 57 % est un objectif pour 2030. Le désaccord naît, à mon avis, de la nécessité de respecter le calendrier fixé par le GIEC, en relevant les ambitions à la hauteur de l'urgence climatique entre aujourd'hui et 2030 et en imposant des efforts tout de suite, et non demain.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

Le coeur du débat est de savoir si l'urgence climatique, ce sont seulement des mots qu'on répète, ou si ces mots ont une traduction concrète. Selon le GIEC, il reste douze ans pour modifier radicalement – j'insiste sur l'adverbe « radicalement » – l'organisation de nos sociétés. Selon le rapport du Haut Conseil pour le climat publié ce matin, il faut définir une approche intégrale : l'urgence climatique doit désormais être prise en considération dans ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Je tiens à rappeler aux députés présents dans l'hémicycle que la bataille sur le degré de réchauffement a des conséquences très importantes. Laissez-moi vous livrer les chiffres d'une étude portant sur l'urgence écologique et climatique : limiter le réchauffement global à 1,5 degré, plutôt qu'à 2 degrés, permettrait à 73 millions de personnes d'échapper à des vagues de chaleurs estivales extrêmes en Europe. Limiter le réchauffement à 1,5 degré permettrait également de diminuer par deux le nombre des espèces animales et végétales menacées d'ici à la fin du siècle, par rapport à une trajectoire à 3 degrés. Si nous voulons nous co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnthony Cellier, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Je partage votre volonté de faire de ce projet de loi un texte ambitieux en matière énergétique et climatique. Toutefois, réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 57 % d'ici à 2030 par rapport à 1990 ne me paraît pas réaliste. Si je partage votre volonté de relever le niveau de nos ambitions, des mutations très importantes, voire de vraies transformations doivent être enclenchées dans tous les secteurs de notre économie, pour réaliser les ambitions que nous nous sommes déjà fixées. Une réduction...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

Tout d'abord, je voudrais m'inscrire en faux contre le raisonnement de Julien Aubert sur la contribution française à la lutte contre le réchauffement climatique. La France est ce pays qui a donné au monde la Déclaration des droits de l'homme, la sécurité sociale et bien d'autres choses. L'action de la France, que nous devons mener pour nous-mêmes, peut aussi inspirer celle d'autres pays dans le monde entier, face à ce qui est la plus grande catastrophe de l'histoire de tous les temps, une catastrophe sans précédent et sans équivalent dans l'histoire de l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

En outre, nous avons un différend. Vous défendez une écologie d'accompagnement du système. Vous pensez que le marché peut créer par magie des choses qui vont régler les émissions de gaz à effet de serre, la crise écologique, le réchauffement climatique. Nous disons, en nous appuyant sur des exemples, que c'est faux. Ainsi, l'ouverture à la concurrence du système ferroviaire a conduit à une augmentation de 40 % du trafic de camions sur les routes et aggrave le réchauffement climatique. Les gilets jaunes, dont vous avez parlé, demandent une justice écologique : ils disent que les plus gros pollueurs doivent d'abord payer. Il est faux de dire que...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnthony Cellier, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...'État, je crois que ce sera notre lot quotidien pendant les débats. Cependant, nous tâchons d'avoir une position d'équilibre : certains nous reprocheront de ne pas être suffisamment ambitieux et de ne pas prévoir suffisamment de moyens, mais nous fixons des objectifs pragmatiques et réalistes, pour enfin les atteindre. Comme l'ont précisé Mme Batho et M. Orphelin, il y a une urgence écologique et climatique. Il va falloir être à la hauteur, pour atteindre nos objectifs. Tel est le sens de ce projet de loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthieu Orphelin :

Il s'agit, en quelque sorte, d'un amendement de compromis maintenant le facteur 6 tout en précisant que l'on peut viser le facteur 8. Monsieur Aubert, je vais vous offrir le livre Drawdown – Comment inverser le cours du réchauffement planétaire, qui étudie cent solutions pour lutter contre le réchauffement climatique. Vous y verrez que ces solutions peuvent aussi être rentables. Je ne doute pas que vous y trouverez du plaisir. Depuis tout à l'heure, nous nous demandons comment agiront les autres pays si la France fait des efforts. Il y a là matière à discussion, s'agissant notamment du lien entre notre politique écologique et les accords commerciaux. Nous aurons bientôt l'occasion de débattre, dans cet hémic...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

Il ressemble à une discussion du siècle passé. Pouvons-nous être plus ambitieux ? Nos concitoyens vont-ils l'accepter ? Est-ce réaliste ? En fait, le compte à rebours est enclenché : il fait tic, tac, et il nous rapproche, jour après jour, de l'abîme. Nous risquons d'y tomber à brève échéance. Nous continuons de marcher, pas après pas, vers l'abîme d'un changement climatique au niveau planétaire, d'un réchauffement de plus de 2 degrés dont les conséquences seront létales pour l'espèce humaine. Des territoires entiers de notre planète deviendront inhabitables. Des déplacements de populations, des enjeux géopolitiques et géostratégiques nous conduiront à la barbarie. Oui, il faut ralentir. Oui, il faut organiser la décroissance de l'énergie. Oui, il faut mettre fin à l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

...te de sortie des énergies fossiles pour le secteur de l'automobile ou de mettre fin aux liaisons aériennes inutiles, qui ne sont pas anodines en termes de bilan des émissions de gaz à effet de serre. Cette proposition est soutenue par 69 % des Français si j'en crois un sondage publié cet après-midi, preuve qu'ils sont prêts à faire des efforts. En fait, le débat est de savoir si l'état d'urgence climatique se traduit par des choix concrets ou si, à chaque fois qu'il est question de passer aux travaux pratiques, on rétorque que cela n'est pas réaliste, que l'on ne peut pas, que ce n'est pas assez progressif, etc. L'urgence impose des changements de société lourds et on ne peut pas répondre à chacun de mes arguments qu'il y aurait un problème de cohérence. D'une part, je demande que la PPE soit prév...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Non ! Nous avalons de l'oxygène et nous rejetons du CO2. Il contribue à l'effet de serre et au réchauffement climatique, mais ce n'est pas une pollution. Ce n'est pas la même chose que les particules fines. Troisièmement, cet amendement porte sur le fait que la production de certaines énergies renouvelables nécessite l'exploitation de terres rares. Je vous rappelle que ce terme désigne 17 éléments de la table de Mendeleïev dilués sur toute l'écorce terrestre, donc difficiles à exploiter, parmi lesquels le samariu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Tiegna :

...trices. À l'inverse, la plupart des moteurs comportent des aimants. Je vous invite à comparer la densité énergétique d'un moteur normal et d'un moteur à aimants : vous comprendriez les choix de nos industriels. Nous sommes tous d'accord pour reconnaître qu'ils sont issus d'éléments extraits dans d'autres pays, mais nous sommes dans un contexte mondial où chacun doit lutter contre le réchauffement climatique. Puisque nous n'avons pas de terres rares, recyclons. Dans un rapport de 500 pages résultant d'une mission de six mois dont j'ai été co-rapporteure, l'OPECST évoque le recyclage des aimants, mais aussi des batteries, qui sera la ressource de demain pour les pays dépourvus de ces matières précieuses. Ce recyclage permettra également de diminuer l'impact carbone de nos industries. En se contentant...