Interventions sur "PMA"

406 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Six :

Le projet de loi relatif à la bioéthique interroge les convictions intimes et personnelles de chacun et questionne l'équilibre précaire établi jusqu'alors entre le progrès scientifique et la garantie des principes éthiques fondamentaux de notre droit. Il convient de débattre rationnellement de ces questionnements médico-éthiques et sociétaux. L'article 1er , qui étend le droit à la PMA à toutes les femmes sans critère médical d'infertilité, est au centre du débat. Je m'y suis opposée en seconde lecture. Bien sûr, chacun est sensible au désir universel de donner la vie. Toutefois je considère que cet article fait courir le risque d'aggraver l'extension d'un marché de la procréation, renforcée par l'actuelle pénurie de donneurs de gamètes. L'adopter reviendrait également à remett...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Il y a bien une avancée grâce à la majorité, mais il ne faut pas oublier que, pour une fois, l'opposition – et pas seulement la France insoumise – votera dans le même sens, car elle est très favorable au projet de loi ; rappelons-le ! Il faut également dire que très peu de PMA sont en réalité dues à l'infertilité. De nombreux médecins en témoigneront : ils constatent que ni l'homme ni la femme ne sont infertiles, mais qu'ils ne parviennent pas à avoir un enfant – autrefois, on disait : c'est psychologique ! Comment répondre à ces couples ? Doit-on leur dire : il n'y a pas d'infertilité, donc on ne s'occupe pas de vous ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Je parle des situations nombreuses dans lesquelles l'infertilité n'est pas médicalement prouvée, ce qui n'empêche pas d'orienter les couples concernés vers la PMA. Si nous écoutions votre discours, on ne pourrait rien leur proposer. Demain, en votant ce texte, nous dirons à tous ces couples et à toutes ces femmes qui ne parviennent pas à avoir un enfant qu'ils peuvent en avoir un. Nous en sommes fiers !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Dubré-Chirat :

...éthiques modifie le code de la santé publique et vise à élargir la procréation médicalement assistée aux femmes seules et aux couples de femmes. En l'état actuel du droit, seuls les couples hétérosexuels souffrant d'une infertilité médicalement diagnostiquée ou dont l'un des membres est susceptible de transmettre une maladie grave au conjoint ou à l'enfant à naître sont autorisés à recourir à la PMA selon une procédure strictement encadrée. Cette procédure, qui écarte les femmes seules ou en couple, n'est plus adaptée à notre société, car s'il n'existe pas de droit à l'enfant, le désir d'enfanter est une réalité que la loi ne peut plus feindre d'ignorer. C'est ce désir puissant qui pousse chaque année un nombre considérable de femmes à contourner la loi : certaines n'hésitent pas à franchir ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

...d'avoir un père et d'accomplir une quête de paternité, tant sur le plan psychologique que juridique. Ce n'est pas rien ! Mais vous êtes dans une logique d'adultes tout-puissants. Je souhaite aussi insister sur la comparaison que vous établissez, et sur l'inégalité que vous mettez en avant, entre les couples homme-femme et les couples de femmes. En effet, le texte étend aussi la possibilité de la PMA aux femmes célibataires qui, étant seules, ne sont pas concernées par vos arguments au sujet de la séparation. Cette réflexion est presque encore plus importante, car un couple renvoie à la figure des deux parents alors que dans le cas d'une femme seule, on est face à la toute-puissance de l'adulte qui veut avoir un enfant. Bien sûr, c'est déjà possible aujourd'hui et personne ne l'interdit. Mais...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Ravier :

…et je crois qu'en l'absence de mandat clair, nous n'avons pas à légiférer. Face à une division si importante sur des questions cruciales, qui entraîneront des modifications anthropologiques profondes de notre société, il serait bien plus prudent d'attendre. Sur le fond, on oppose en réalité deux choses : la PMA pour toutes et l'AMP sans père. Vous entendez lutter contre une discrimination que vous estimez patente entre les femmes qui auraient recours à l'AMP et les autres dans le seul but de satisfaire le désir d'enfant des adultes. Mais en essayant de gommer cette discrimination, vous allez en créer d'autres entre les enfants à naître. Nous tous ici allons assumer une responsabilité, celle d'autoriser ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine, rapporteur de la commission spéciale :

Je répète que nous n'allons évidemment pas accepter de supprimer l'article 1er , qui étend à toutes les femmes l'accès à la PMA et qui protège l'intérêt supérieur de l'enfant, même si certains ne le comprennent pas encore. Je veux rassurer Mme Six : la France est l'un des pays les mieux prémunis sur le plan juridique contre toute commercialisation de parts du corps humain. Il est inscrit dans la loi que les dons de sang, de sperme et d'ovocytes sont tous gratuits. Il n'y a donc aucun risque ni aucune crainte à avoir à ce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine, rapporteur de la commission spéciale :

…car, enfin, nous ne restreignons pas la PMA aux seuls couples hétérosexuels et aux seules familles de type traditionnel.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean François Mbaye :

Il est gênant, et même désagréable, de voir certains de nos collègues faire des procès d'intention à la majorité qui soutient l'ouverture de la PMA à toutes les femmes, en laissant croire à l'opinion française que nous serions en train d'organiser l'effacement du père.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean François Mbaye :

J'assume ! Puisque vous nous avez invités à écouter les Français, je voudrais vous rappeler que 67 % d'entre eux sont favorables à l'ouverture de la PMA à toutes les femmes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean François Mbaye :

S'il vous plaît, faites preuve d'un minimum de respect et écoutez-nous comme nous le faisons quand vous parlez ! Je disais donc que 67 % des Français sont favorables à l'ouverture de la PMA à toutes les femmes. C'est une liberté qui doit être reconnue et que nous souhaitons consacrer, et c'est une avancée sociale essentielle, car il n'est plus acceptable d'empêcher des femmes de réaliser leur projet parental en raison de leur orientation sexuelle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurore Bergé :

Nos collègues répètent à l'envi une fake news selon laquelle le candidat Emmanuel Macron ne se serait pas engagé clairement au sujet de la PMA lors de sa campagne électorale pour l'élection présidentielle. Si je n'ai pas réussi à retrouver sur internet le programme de François Fillon,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurore Bergé :

Vous pourrez ainsi vérifier qu'il y est écrit : « Nous sommes favorables à l'ouverture de la procréation médicalement assistée pour les femmes seules et les couples de femmes. Il n'y a pas de justification juridique pour que la PMA ne leur soit pas ouverte. Pour avancer de façon pédagogique, nous souhaitons attendre l'avis du Comité consultatif national d'éthique, afin d'assurer dans la société un vrai débat, pacifié et argumenté. » Le vrai débat ayant eu lieu – certes, tous nos collègues n'ont malheureusement pas la volonté qu'il soit pacifié et argumenté –, rien ne doit désormais nous empêcher de faire en sorte que soit ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Si nous continuons à mener le combat dans l'hémicycle ce soir, comme lors des deux précédentes lectures, alors que vous êtes majoritaires, et alors même que l'opinion publique est favorable à l'ouverture de la PMA aux couples de femmes…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Gérard :

...légier l'égalité entre les parents. Je vous rappelle que, lors des débats en commission la semaine dernière, l'examen de l'article 4 a été l'occasion d'évoquer l'établissement de la filiation et l'ouverture de la reconnaissance conjointe anticipée (RCA) – j'ai déposé un amendement sur ce point –, qui sera le moyen d'assurer l'égalité de tous les enfants devant la filiation, y compris ceux nés par PMA au sein d'un couple hétérosexuel. Dans cette dernière situation, vous entendez pour votre part maintenir le droit au mensonge en cachant aux enfants leurs origines et en leur interdisant du même coup l'accès aux origines tel qu'il est prévu à l'article suivant. Je vous invite à faire preuve de cohérence avec vos propres arguments : à l'article 4, on parle bien de l'égalité et de l'intérêt supéri...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

D'ailleurs, le recours au temps programmé pour ce débat veut tout dire : c'est surtout un signe fort adressé à l'aile gauche de cette majorité. Si vous ne voulez pas de débat de fond, pour notre part, nous invoquons des arguments de fond. Aujourd'hui, la majorité espère que naisse, avant l'élection présidentielle de 2022, un premier bébé né d'un couple de femmes grâce à la PMA – voilà un argument de fond… Où est l'intérêt supérieur de l'enfant ? Les députés de la majorité défendent l'intérêt des adultes, oubliant souvent l'intérêt supérieur de l'enfant. Pour notre part, nous ne voulons pas qu'il y ait des enfants sans père. L'ouverture de la PMA à un couple de femmes n'est que la première étape vers une loi qui autorisera inévitablement la GPA. Vous avez beau nous dir...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Leseul, rapporteur de la commission spéciale :

...re société aujourd'hui. Nous discutons de la loi bioéthique : notre débat est donc de nature éthique et non pas morale ou métaphysique. Votre morale et votre métaphysique, vous pouvez bien sûr la conserver mais, de grâce, ne les confondez pas avec l'éthique et la bioéthique. Avec mes collègues du groupe Socialistes et apparentés, nous défendons depuis de très nombreuses années l'extension de la PMA à toutes les femmes. Nous sommes donc extrêmement favorables à cet article 1er que nous voterons, bien évidemment. En outre, chers collègues, faut-il vous rappeler que ce texte n'abolit aucunement la responsabilité individuelle des femmes et des hommes qui appliqueront cette loi, une fois votée ? Il donne des libertés nouvelles et je suis étonné que vous y soyez opposés, vous qui, en matière éco...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Thill :

Il propose d'ajouter une phrase ainsi rédigée à l'article L. 2141-2 du code de la santé publique : « Le recours à l'assistance médicale à la procréation n'est possible qu'en cas d'échec avéré de tous les autres traitements de l'infertilité et de toute autre technique de restauration de fertilité ». En droit français, la PMA poursuit un but thérapeutique, lequel justifie l'intervention médicale. Supprimer cette condition conduit à bouleverser en profondeur le droit à la filiation, ce qui nécessiterait un projet de loi à part entière. On peut se demander si l'abandon du critère médical d'infertilité pour accéder à la PMA n'ouvrirait pas la porte à un droit à un enfant sans père.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Pas forcément ! Enfin, je suis particulièrement bien placée pour dire que cette ouverture de la PMA n'était mentionnée pendant la campagne présidentielle que sur le site d'En Marche. Elle ne figurait pas dans le programme électoral distribué dans les boîtes aux lettres « Mon projet pour la nation » dont tous les Français pouvaient prendre connaissance.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Six :

Il tend à rétablir la rédaction de l'alinéa 3 de l'article 1er adoptée en première lecture par le Sénat. L'extension à toutes les femmes du recours à la PMA bouleverse considérablement le droit à la filiation. En effet, autoriser le recours à la PMA pour toutes les femmes sans critère médical revient à institutionnaliser un droit à l'enfant sans père. C'est remettre en question le droit des enfants. Par ailleurs, cette suppression du critère médical remet en question le but thérapeutique de la médecine. Celle-ci garantit à tous le droit d'être soign...