Les amendements de Émilie Chalas pour ce dossier

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Chers collègues, l'usage que vous faites de la procédure de motion de censure est une forme de dévoiement de notre démocratie. Votre motion n'est qu'un alignement de conclusions hâtives, d'énumérations d'informations hasardeuses et d'accusations péremptoires.

D'un outil fait pour débattre sur des idées ou des projets de société, vous avez fait un réceptacle de contre-vérités que vous ne cessez d'égrener et d'inexactitudes qui servent votre dessein politicien : un exposé grandeur nature de votre incapacité à proposer autre chose que des indignations feintes et convenues. Nous, députés de la majorité...

Cette motion avec laquelle vous essayez de faire tomber le Gouvernement est le clou d'un spectacle que vous avez entamé il y a un mois,

Ce sont précisément la baisse du nombre des députés et l'intégration d'une dose de proportionnelle qui vous irritent au plus haut point. Est donc d'abord venu le temps de l'obstruction, avant celui de la tentative de paralysie de notre institution.

Cette motion est le dernier cri, sur un air de scandale, d'une période où la seule chose que vous aurez réussie aura été de montrer que vous n'avez pas d'idées, pas de projet et pas d'arguments à opposer à notre majorité.

Elle révèle surtout dans vos rangs une certaine perte du sens des réalités. Car, monsieur Jacob, et bien que vous le souhaitiez de toutes vos forces, nous ne sommes pas face à un scandale d'État. Dans vos rangs, vos soldats le savent bien.

Les plus hautes autorités de l'État ne l'ont pas autorisé à dépasser sa fonction, pas plus qu'elles n'ont essayé de le cacher ni de lui donner de passe-droit.

… qui reste en première page des journaux, alimentés par une rumeur digne des travaux d'Edgar Morin. Non, il n'existe pas de police parallèle. Cela appartient aux fantasmes d'un autre temps.

Bref, comme le disait Talleyrand, tout ce qui est excessif est insignifiant, et votre motion de censure en est l'illustration parfaite.

Surtout, les mesures judiciaires et politiques prises pour que la vérité soit faite et pour que les autorités et nos compatriotes soient aussi éclairés que possible ont été prises avec une célérité et une intensité inégalées, ce qui n'était certainement pas le cas avec la droite, ni d'ailleurs avec la gauche, lors des législatures précédentes. ...

Elle dira, lorsque la procédure sera terminée, les conséquences qu'il faudra tirer de ces faits au regard de la loi, et de la loi seule. Le rapport de l'IGPN a précisé le déroulé des faits et formulé de judicieuses recommandations. Les investigations mettront en lumière le niveau de dysfonctionnement des services qui a permis, et nous le regre...

… a pu se produire. À l'issue de ce travail, nous faisons toute confiance au Gouvernement, responsable des administrations de ce pays, pour tirer les enseignements qui s'imposent.

D'ailleurs, dès qu'il est apparu qu'il ne s'agissait pas d'une affaire politique mais d'une affaire de service, vous avez claqué la porte de la commission d'enquête. Puis vous surenchérissez avec une motion de censure !

Cette dernière ne comprend aucune justification, aucune idée, aucune proposition. Elle sera nulle et non avenue et, bien évidemment, nous ne la voterons pas.