Les amendements de Emmanuelle Ménard pour ce dossier

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J'aime beaucoup Cyrano ! Par souci de cohérence avec mes précédents amendements, je souhaite la suppression de cet article. Cet amendement est donc défendu.

Dante, Goethe, Chateaubriand appartiennent à toute l'Europe dans la mesure où ils étaient respectivement et éminemment italien, allemand et français, mais ils n'auraient pas beaucoup servi l'Europe s'ils avaient été des apatrides et s'ils avaient pensé, écrit en quelque « espéranto ou volapük intégré », comme disait le général de Gaulle en 1962...

J'ai lu les propos du rapporteur dans la presse et entendu certains députés expliquer, dans l'hémicycle, qu'ils avaient longtemps considéré le Parlement européen comme la seconde division de la politique nationale, ou comme une institution où il fallait bien recaser certains défaits des scrutins précédents.

Ces propos sous-entendent que votre nouveau mode de scrutin vous permettrait d'avoir de la lisibilité et permettrait aux Français de faire un choix beaucoup plus éclairé lors de l'élection européenne de 2019. Quel mépris ! Quelle vision de l'Europe est présentée par ceux qui se disent européens !

Qui peut croire ce genre d'arguments ? En quoi des listes régionales seraient-elles moins lisibles ou permettraient-elles un choix moins « éclairé » – pour reprendre un terme que les représentants du nouveau monde affectionnent – que des listes nationales ? Nous pouvons nous renvoyer les arguments à la figure, mais le problème est plus profond...

Eh oui, cela m'arrive de temps à autre. Combien de fois la construction de l'Union européenne se sera-t-elle faite sans ou contre l'avis des Français ? On ne les compte plus. C'est le cas, une fois encore. Vous avez préféré choisir une solution rapide sans vous inquiéter de ce que pensent les Français, que vous n'avez même pas consultés. Pourt...

Cet article mérite, selon moi, d'être doublement réécrit. La première réécriture consisterait à rappeler que la France n'est pas un manuel d'institutions politiques. Une république est un régime, mais pas un pays. La France est, étymologiquement, le pays des Francs : un pays, et non pas des institutions.

Je défends la France comme une entité charnelle et vivante. La France, ce sont des paysages, une langue – et même des langues – , des gastronomies locales, des héritages historiques variés, un peuple. C'est pour cela que j'aime mon pays et que j'y suis attachée. Malgré tous les régimes politiques que la France a connus, elle a continué d'exist...

On n'est jamais mieux servi que par soi-même. Ainsi, le Gouvernement veut fonder la répartition du temps de parole sur la composition actuelle du Parlement français. À la bonne heure ! Vous oubliez un peu vite, madame la ministre, que le Conseil d'État, dans son avis du 21 décembre 2017 sur le présent projet de loi, s'est interrogé sur la perti...

Fort de sa popularité et de ses succès, le jeune Président Macron avait déclaré, lors du Congrès de juillet dernier, qu'il fallait que « toutes les sensibilités politiques [… ] soient justement représentées ». Il était même allé jusqu'à dire que « la représentativité reste toutefois un combat inachevé dans notre pays » et qu'il souhaitait « le ...

 « Tout parti vit de sa mystique et meurt de sa politique », écrivit Péguy. Tel a déjà été le destin de certains partis et tel pourrait être celui de la République en marche. En effet, si les honnêtes gens rassemblés sous ses couleurs ont cru que l'heure du changement était arrivée, la mystique macronienne se trahit déjà. Le rassemblement a vite...