Les amendements de Éric Coquerel pour ce dossier

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 « Avez-vous parlé ensemble de ce problème ? », vous a-t-on demandé ; en réponse, vous vous êtes vanté : « Ah non, très peu, j'ai parlé avec lui de la lenteur avec laquelle se discutait le projet de loi constitutionnelle. » C'est un problème, monsieur le ministre d'État !

Vous êtes ministre de l'intérieur, et alors qu'une affaire déstabilise vos hommes, touche au coeur de vos attributions, et agite toute la France, vous n'en parlez pas avec le Président de la République ?

Pour que vous interpelliez l'inspection générale de la police nationale, l'IGPN, sur ce qui apparaissait à tous comme un problème, il a fallu attendre que le journal Le Monde révèle cette affaire, et que les oppositions – toutes les oppositions – fassent pression pour connaître la vérité !

C'était même tellement un problème que tous les groupes d'opposition – cela aurait dû vous alerter – avaient demandé qu'une commission d'enquête se penche sur ces événements du 1er mai, qui s'étaient déroulés de manière si étrange que les syndicats de policiers eux-mêmes en avaient été surpris.

Tous les groupes d'opposition demandaient, depuis fort longtemps, à comprendre ce qui s'était passé. Mais nous comprenons maintenant pourquoi vous avez refusé une commission d'enquête : il y avait tellement à cacher !

Monsieur le ministre d'État, on dit en général que le ministre de l'intérieur est l'homme le mieux informé de France.

Et nous avons devant nous ce soir, à ce poste, portant ce titre, l'homme qui ne sait rien, l'homme le moins bien informé de France, l'homme absolument irresponsable !

Cela me fait penser à ce dessin où l'on voit un petit animal qui cache de ses mains ses oreilles, sa bouche, ses yeux. Croyez-vous vraiment pouvoir aujourd'hui défendre ce projet de loi ?

Au fond, ce n'est d'ailleurs pas si nouveau : au moment où Génération identitaire occupait une frontière, là aussi sous nos yeux, vous aviez déjà choisi le silence. Déjà, vous ne saviez rien, vous regardiez ailleurs, et vous faisiez dire par le préfet que les choses ne se passaient pas si mal !

Quand des responsables politiques sont menacés par des groupes d'extrême droite, vous ne dites pas un mot non plus ! Mais que diable faites-vous au ministère de l'intérieur ? En réalité, toute cette affaire ne fait que prouver votre incapacité à porter cette loi.

Monsieur le ministre d'État, une des raisons profondes pour lesquelles nous souhaitons l'adoption de cette motion de rejet préalable est que ce texte donne beaucoup plus de pouvoir à votre administration. Personnellement, je suis inquiet quand le Président de la République décide de contourner les autorités et la police, …

… au point de subordonner ses services de police à des individus tels que M. Benalla – ce dont vous avez été complice. Monsieur le ministre de l'intérieur, quand vous n'éludez pas, quand vous ne mentez pas, quand vous ne vous défaussez pas sur vos hommes, que faites-vous ?

Vous êtes disqualifié pour défendre cette loi. Je tiens à ajouter une seconde raison : comme l'ont souligné plusieurs députés, un pacte existait entre nous sur la commission d'enquête, une commission que vous décidez unilatéralement de clore au bout de deux jours, en faisant porter toute la responsabilité de l'affaire à M. Gibelin, qui se voit...

Ce n'est pas sérieux. Cet après-midi, vous le savez, nous avons appris des mensonges toujours plus nombreux sur les prétendues sanctions infligées à M. Benalla. Il n'a eu aucune retenue de salaire et n'a fait l'objet d'aucune rétrogradation.

Il a continué d'assurer son rôle de coordination, d'assister aux discussions stratégiques sur la réorganisation de la sécurité de l'Élysée et d'assurer la sécurité privée du couple Macron. Dès lors, mes chers collègues, comment pouvez-vous imaginer deux secondes que nous irons tranquillement à l'abattoir, en continuant d'examiner ce projet de l...

Dans ce projet de loi, vous nous demandez d'être durs avec ceux qui n'ont pas de droits, alors même que le Président de la République et vous-même, monsieur le ministre d'État, qui êtes son complice, vous contournez les lois et le droit. Ce n'est plus supportable. Nous ne voulons pas d'une telle République. En conséquence, nous demandons que la...

Nous allons évidemment soutenir ces amendements ; nous sommes tout à fait ravis de l'oecuménisme que nous découvrons. Les députés Les Républicains reconnaissent donc qu'en matière de régularisation, les décisions peuvent varier énormément d'une préfecture à une autre – ce qui pose problème dans une République une et indivisible. Et, chers collè...

Bonjour, monsieur le président. Votre amendement, cher collègue Larrivé, ne parle pas seulement des délinquants. Le fait qu'il établisse une distinction entre citoyens et sous-citoyens du fait de l'origine de leurs parents suffirait à susciter mon désaccord. Mais il est question dans l'exposé sommaire de l'assimilation à la communauté français...

Est-ce que vous lui retirez sa nationalité ? En fait, vous voulez instituer des citoyens de seconde zone : ceux qui décident, ce sont ceux qui sont nés de parents français. Vous mettez en l'air le droit du sol, voilà ce que vous faites par cet amendement !

En Seine-Saint-Denis, nous sommes nombreux, parmi les élus de différentes tendances politiques, à avoir interpellé le préfet sur le fait que des personnes étrangères faisant des demandes sur lesquelles elles peuvent obtenir satisfaction parce qu'elles ont tous les papiers nécessaires se retrouvent souvent, du fait du manque de moyens de la préf...