Les amendements de François Ruffin pour ce dossier

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 « Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle »… Depuis un an, un couvercle pèse sur la France, celui du covid-19, mais un autre couvercle pèse sur la démocratie. Après un an d'état d'urgence sanitaire, il est regrettable que vous n'ouvriez aucun horizon. Vous nous proposez d'en reprendre pour un an. Vous ne posez dans le débat aucun jal...

On nous dit qu'il existe cinquante variants, un Sud-africain, un Anglais, un Brésilien et ainsi de suite. Cela signifie-t-il que nous ne pourrons retrouver une démocratie normale que lorsque nous aurons vaincu, au terme d'une guerre totale, l'ensemble de ces variants ?

Cela étant, nous ne sommes pas en train de discuter de ces mesures elles-mêmes – confinement, déconfinement, reconfinement ou couvre-feu à dix-huit heures – , mais du fait qu'elles échappent au contrôle du Parlement et des Français, voire du Premier ministre, car le Président de la République en décide tout seul. Vous haussez les épaules, monsi...

Madame la ministre déléguée, vous me répondiez tout à l'heure que je n'étais pas scientifique et que vous ne l'étiez pas non plus. Mais le Président de la République n'est pas scientifique lui non plus, et c'est pourtant lui qui arbitre en permanence, parce que les décisions qui sont à prendre – la fin de l'état d'urgence, le couvre-feu, le con...

… qui nécessitent un arbitrage entre la vie biologique et la vie sociale, entre la santé mentale et la santé physique.

Je ne vois pas pourquoi ces décisions-là devraient être mises entre les mains d'un seul homme et ne pourraient pas être discutées collectivement dans cette assemblée et ailleurs. Pendant des décennies, le politique s'est caché derrière les experts économiques et, aujourd'hui, il vient se cacher derrière les experts scientifiques.

Mais, dans tous les cas, ce sont des décisions politiques qui doivent être prises : j'aimerais qu'on me dise quels critères vont être utilisés pour lever le couvre-feu, pour déconfiner, pour sortir de l'état d'urgence afin que le confinement ne soit pas banalisé, même si le rapporteur semblait en parler tout à l'heure comme d'un robinet qu'on o...

Je ne vois pas ce que vous perdriez à ouvrir le débat dans cette assemblée, à l'ouvrir régulièrement, à poser les questions au sujet de ce que l'on fait des commerces ou de la culture. Je le vois d'autant moins que le Gouvernement dispose ici d'une véritable chambre d'enregistrement. Cela aurait au moins le mérite d'apporter un peu de transpare...

Quand on demande au Gouvernement de mettre de la démocratie dans cette crise, de ne pas laisser l'Assemblée de côté, on nous réplique que nous sommes en guerre, qu'il y a une cinquantaine de variants du covid-19, brésilien, sud-africain ou anglais. « Nous avons tout cela à affronter », dites-vous, « et donc nous n'avons pas le temps, pas le tem...

Que s'est-il alors passé ? Au cours des premiers mois du conflit, parce qu'ils pariaient sur une guerre courte, les parlementaires ont accepté la dictature de l'état-major – or c'est cette dictature de l'état-major que nous subissons aujourd'hui. Mais, dès janvier 1915, les parlementaires reviennent aux affaires et ils refusent cette dictature ...

Le paradoxe que je viens de pointer mérite, me semble-t-il, une réponse de Mme la ministre déléguée. Premièrement, le vaccin est-il pour vous l'arme fatale contre le virus ? Deuxièmement, tous les Français auront-ils été vaccinés d'ici l'été ? Troisièmement, si vous pensez que le vaccin aura permis d'éradiquer le virus à l'arrivée de l'été, po...

C'est la sixième fois que nous examinons un texte relatif à l'état d'urgence, destiné à confier les pleins pouvoirs au Gouvernement et au Président.

Cela fait un an que ça dure ! Où est l'urgence quand cela dure depuis un an ? Et pour combien de temps encore ? « Il y a les variants », nous dit-on. « Ça ira mieux à partir de l'automne », ai-je entendu. Et même, chez les plus pessimistes : « le plus dur sera l'hiver prochain » ! Bref, il faut apprendre à vivre avec… En réalité, il faudra plu...

et pendant la guerre d'Algérie non plus. Je ne conteste pas la mesure, à la limite, mais le fait qu'elle ne fasse l'objet d'aucune discussion.

L'article 2 tend à prolonger l'état d'urgence. Quand cela dure depuis bientôt un an, on n'est plus dans l'urgence. Et quand le Gouvernement nous annonce que cela va encore durer pendant six mois, qu'il faut se préparer à un prochain hiver difficile, on n'est encore moins dans l'urgence… Il s'agit de savoir quelles sont nos règles communes. J'ai...

Il n'y a pas un membre du Conseil scientifique qui traite de cette question, pas un n'est psychologue ou psychiatre, pas un ne s'intéresse à la santé mentale. On est dans un pays où 50 % des jeunes se disent inquiets pour leur santé mentale et où 30 % des étudiants s'estiment en dépression, …

… au total un quart de la population, et cette donnée n'est pas prise en considération ! Quels sacrifices est-on prêt à accepter et à quoi pouvons-nous renoncer, face à cette maladie ? Comment souhaitons-nous organiser nos vies par temps de covid ? Ne peut-il nous rester que boulot-écran-dodo ? Ces questions ne sont jamais posées ici ni ailleu...

Monsieur le ministre, vous nous avez demandé de vous faire des propositions. En voilà une ! À Abbeville, dans ma circonscription, alors que le nombre de vaccinations devait passer de 750 à 1 000 par semaine, il a baissé de 150. D'après ce que j'entends sur tous les bancs, la situation est la même partout en France. Pourquoi ? Parce qu'il n'y a ...

J'apporte mon plein appui à l'amendement de M. Molac. Rendez-vous compte de l'aberration de la situation dans laquelle nous nous trouvons, chers collègues ! Pour la première fois dans notre histoire, un couvre-feu est décrété à dix-huit heures. Je le répète, même pendant l'occupation et la guerre d'Algérie, une telle mesure n'avait pas été pris...

Quand nulle part des mesures aussi puissantes que le couvre-feu et aussi essentielles à la vie des gens ne peuvent être discutées, quand le Premier ministre ou le Président de la République en décident seuls, alors c'est la démocratie qui est mise à mal !