Les amendements de François Ruffin pour ce dossier

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Je souhaite appuyer les propos du collègue Lagarde. La question a été posée hier : quand un événement se produit dans la vie politique, comment faire en sorte qu'un écho rapide et fort en parvienne dans cette assemblée ? En effet, nous devrions avoir aujourd'hui une réponse de l'exécutif sur ce dossier. Je comprends que ce ne soit pas le rôle d...

Ce rappel au règlement se fonde sur l'article 58, pour la sérénité de nos débats. Notre collègue Guillaume Garot vous a demandé à quel moment un ministre viendra ici s'expliquer sur l'affaire.

Quant à notre collègue Gosselin, il vous a demandé si les auditions de la commission d'enquête seraient publiques et si elles se dérouleraient en même temps que la séance publique.

Je n'ai pas compris quelle était la réponse. Je pense qu'entre le président du groupe La République en marche, la garde des sceaux et vous-même, monsieur le président, on doit pouvoir avoir une réponse à cette question. Enfin, entre députés de La France insoumise, nous échangeons sur le fil Telegram, où j'ai vu que l'affaire s'était déroulée l...

J'ai assisté à la conférence de presse sur les biens communs organisée notamment par Dominique Potier. J'y ai entendu des professeurs de droit constitutionnel tenir des propos extrêmement intéressants. L'un d'entre eux disait, en particulier, que l'oeuvre de la génération précédente avait été, après les expériences fasciste et communiste, de li...

Sur quoi se fonde-t-il ? Sur la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Or les révolutionnaires, quand ils ont écrit ce texte, n'avaient pas à l'esprit Arcelor-Mittal, Monsanto, Facebook, Sanofi – tous ces nouveaux Léviathan dont il nous revient de limiter les pouvoirs. Madame la garde des sceaux, vous dites que le Conseil con...

Je me rappelle avoir lu, en fac de lettres, Le dieu caché de Lucien Goldmann, une étude qui rattachait Racine au jansénisme. On y disait, grosso modo, que dans les oeuvres de Racine, Dieu est absent, et pourtant il est partout présent ; on ne le voit pas, et pourtant il détermine en permanence l'action des héros. Quel est le dieu caché qui par...

C'est Jupiter, qui demeure caché dans son Olympe élyséen ! Je prends acte de la non-séparation des pouvoirs. Je prends acte de la confusion des pouvoirs. Je prends acte de la domination de l'exécutif sur le législatif. Certes, hier, nous avons tenté de couper ce cordon ombilical ou, tout au moins, d'allonger la laisse entre l'Assemblée et l'Él...

Il ne s'agit pas ici de changer de République – même si je le souhaite – , mais de prendre acte de la République dans laquelle nous nous trouvons. Et dans cette République, la toute-puissance de l'exécutif écrase, par le fait, le pouvoir législatif. Ces deux mots mêmes, « pouvoir législatif », renferment deux mensonges : nous ne détenons aucun ...

Si vous le souhaitez, monsieur Ferrand, ou plutôt si M. le Président de la République le souhaite et vous l'ordonne, vous avez le pouvoir de le faire venir ici et de le réincarner sous une forme humaine au sein de notre assemblée.

Il y a deux semaines, je me suis rendu à l'hôpital psychiatrique du Havre, où j'ai rencontré les « perchés ».

Je ne sais pourquoi ce que je viens de dire provoque cette réaction de votre part, mes chers collègues. Les « perchés » sont des soignants qui se battent pour que les maladies mentales soient mieux traitées dans notre pays, et c'est la réaction que cela suscite sur vos bancs ? Nous parlons de malades contraints de dormir dans les couloirs faute...

Le problème, que je perçois à l'occasion de mes reportages, c'est qu'il manque un lieu pour débattre de ce genre de problèmes au sein de notre assemblée ; et je pourrais faire la même observation sur les cadeaux faits à Big Pharma par le Premier ministre et le Président de la République la semaine dernière, avec la réception du Dolder. Il n'y a...

Voyez à quel point les débats organisés dans cette assemblée sont tristes, figés et transpirent l'ennui !

Il n'y pas de débat réel ! Pour poser une question au Gouvernement, nous disposons de deux minutes, après quoi le Gouvernement a à son tour deux minutes pour nous répondre ; puis l'on passe à autre chose. Et il en va de même pour les questions orales sans débat – mais les questions suivies d'un débat sont, elles aussi, d'une grande tristesse.

Vous êtes supposés vouloir moderniser cette assemblée : cela pourrait passer par l'invention de formes nouvelles, qui transpirent un peu moins l'ennui pour nous-mêmes, mais aussi les Français. Ici, nos concitoyens devraient sentir battre le coeur de la démocratie, son souffle vivant. Ce souffle, ce coeur battant, vous n'en voulez pas, vous préf...

La France de 1789 comptait 4 parlementaires pour 100 000 habitants ; celle de 2018 en compte 1,5. Après votre réforme, on sera à moins de 1 parlementaire pour 100 000 habitants.

Pourquoi ? Comment le justifier ? Ce qu'on entend aujourd'hui, c'est le grand vide, c'est le néant ! Vous ne dites même plus que vous voulez le faire pour des raisons de coût et d'économie ; la vérité, c'est qu'on va passer à 400 députés, car c'est le caprice du Président et que cette assemblée est composée de valets de l'Élysée.

Dans cet hémicycle, avant d'examiner cette réforme, on ne s'interroge même pas sur le rôle de député. Il n'y a aucun débat sur la fonction qu'on veut lui faire remplir, mais ce qui émerge au fil des discussions, c'est un député concentré sur les missions de contrôle et d'évaluation qui feront de lui un technocrate. Ce n'est même pas à vous, me...

Ceux à qui j'ai envie de m'adresser, ce sont mes concitoyens. Je veux leur dire ce que doit être, à mon sens, le rôle du député : un rôle de service public de proximité. Je veux qu'ils se battent contre la disparition du député de leur coin comme ils se battent contre la fermeture d'un bureau de poste, d'une école, d'une ligne de chemin de fer,...