Les amendements de François Ruffin pour ce dossier

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À peu près tout ayant été dit, l'exercice de la nouvelle lecture peut apparaître un peu répétitif. En première lecture, en commission et ici même, nous avons déjà beaucoup causé de l'aberration que constitue la vente d'Aéroports de Paris, de ce que nous considérons comme de faux arguments de votre part, et d'une incompréhension tant de la droit...

Je ne prends pas de vols intérieurs – c'est un principe qui peut paraître un peu ridicule au milieu du désastre, un peu dérisoire devant la catastrophe de plus en plus inéluctable, dans la chronique d'un effondrement annoncé.

Le trafic aérien représente 3 % des émissions de gaz à effet de serre mais aussi, d'après le GIEC – Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat – , 5 % de l'effet radiatif. L'avion pollue environ dix fois plus que le bus, quarante fois plus que le train. Un aller-retour Paris-New York équivaut au budget carbone d'un Français....

Nous devons organiser et planifier la décroissance du trafic aérien. Avec quels outils ? Il faut d'abord non pas détaxer le kérosène mais le surtaxer à fond. Je suis favorable à un quota personnel de kilomètres, valable sur la durée de vie de chacun, afin de garantir une égalité de mobilité.

Je suis partisan d'une interdiction des vols intérieurs en Europe. Il faut tout faire pour maintenir le caractère public des infrastructures aéroportuaires afin de pouvoir utiliser cet outil et, le plus vite possible, lui ôter sa rentabilité.

… où réussir ne signifierait plus courir d'un continent à l'autre. Je vous regarde, je vous écoute, vous n'avez pas de grands mots ni de grands cris, contrairement à moi ; vous n'avez pas d'emportement ni de grands gestes. Vous parlez calmement une langue raisonnable.

Et c'est très calmement et très raisonnablement que vous nous envoyez droit dans le mur écologique. C'est à vous, à votre projet de loi, que s'adresse la jeune Suédoise Greta Thunberg. Vous ne parlez que d'aller de l'avant en reprenant les mêmes mauvaises idées qui nous ont mis dans le pétrin. « Je veux que vous ressentiez la peur qui m'habite...

Pour à peu près tout, on entend sur les bancs de la majorité qu'il faut attendre la fin du grand débat. Pour l'indexation des retraites sur l'inflation, grand débat. Pour l'isolation des logements, grand débat. Pour une taxe poids lourds, grand débat. Pour de nouvelles tranches d'imposition pour les ultra-riches, grand débat. Pour les travaille...

Des voix, de partout, vous objurguent. Aéroports de Paris est une entreprise publique qui marche bien, qui fait des bénéfices, qui investit. Franchement, gardez-la ! On vous écoute, on écoute vos arguments. Mon Dieu, qu'ils sont faiblards ! Qu'ils sont rabougris ! Vous nous dites, monsieur le ministre, que le rôle de l'État n'est pas de gérer ...

Vous-mêmes, vous ne savez plus pourquoi on vend Aéroports de Paris. Mais vous êtes en service… Vous connaissez sans doute ce jeu, « Jacques a dit ». Sous la Ve République, c'est « Le Président a dit ». Le Président a dit, il faut une loi sur les fake news. Alors le Gouvernement prépare une loi sur les fake news et l'Assemblée nationale enregis...

Le Gouvernement, donc, fourre la privatisation d'Aéroports de Paris dans le projet de loi PACTE et l'Assemblée va enregistrer la privatisation d'Aéroports de Paris. Vous allez faire le job, monsieur le ministre. Vous allez le faire avec allant, avec intelligence et avec talent, comme toujours. Mais vous pourriez tout aussi bien, avec le même a...

Je vous écoute et j'entends une langue morte, monsieur le ministre. Vous dites qu'Aéroports de Paris n'est plus un monopole depuis qu'il existe des hubs, qu'il faut abonder un fonds pour l'innovation de rupture, qu'il faut dégager des moyens financiers pour le stockage des données. Mon sentiment, c'est que vous n'y croyez pas, que vous n'y croy...

Quand je parle de « vous », je ne pense pas seulement à vous, monsieur le ministre, ni même au Président Macron, et pas davantage à la République en marche. À l'inverse, collègues marcheurs, vous êtes même peut-être la dernière excroissance à laquelle les Français ont essayé de croire. Non, c'est un « vous » beaucoup plus général. Les Français ...

… vous qui présentez des plans, des lois, des projets, vous qui jurez par la compétitivité, vous qui promettez la croissance partagée.

Massivement, les Français se sont détachés de ce discours, de votre discours. Ils n'y croient plus.

Non, je ne prétends pas qu'ils croient en notre planification écologique ou en notre protectionnisme solidaire. On peut espérer qu'ils y croiront un jour, mais ce n'est pas encore le cas, en tout cas pas massivement. En revanche, ils se sont détachés de l'idéologie libérale que vous portez comme un paquebot qui a commencé à tourner mais continu...

La police tous les samedis, les matraques et les gaz lacrymogènes, les milliers de manifestants blessés – une centaine sont en urgence absolue – , des mutilés à vie, des estropiés, des éborgnés… Qu'importent les atteintes à la démocratie ! Qu'importent les appels du Conseil de l'Europe à mieux respecter les droits de l'homme ! Qu'importent les ...

On en a déposé énormément en première lecture ! Nous avons choisi de ne pas faire d'obstruction !

Je monte à la tribune, d'abord parce que c'est plus pratique pour étaler mes papiers, et ensuite parce qu'on présente toute une série d'amendements éclatés entre plusieurs articles et que je voudrais en restituer la cohérence. Pour moi, l'histoire peut partir d'une rencontre, il y a une dizaine d'années, avec Laurent Bernard, patron de l'Offic...

Non, monsieur Woerth, nous avons déposé toute une série d'amendements sur les relations entre les entreprises et les donneurs d'ordre, les entreprises et les multinationales, les entreprises et les banques, les entreprises et la grande distribution. Mon intervention – décomptée du temps de parole du groupe – vise à présenter la logique qui les ...