Les amendements de Hervé Saulignac pour ce dossier

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... 50 % du prix que vous payez correspond au coût de la main-d'oeuvre pour produire ce kilo de tomates. Les maraîchers savent ce que cette main-d'oeuvre représente dans leur prix de revient, tout comme les viticulteurs, les arboriculteurs, les pépiniéristes et bien d'autres professions agricoles. C'est pourquoi la colère grandit devant votre ...

Reconnaissez que, de la part d'un gouvernement qui se veut celui de la compétitivité, augmenter le coût du travail est un concept qui interpelle !

Ce dispositif d'exonération existe depuis plus de trente ans. Il est vital pour le monde agricole. Il a été préservé par tous les gouvernements. Il est efficace pour atténuer la concurrence de pays étrangers qui produisent à bas coût.

Mais il y a, dans cette affaire, une inquiétude plus grande encore : votre incapacité à proposer des compensations crédibles et concrètes, alors même que l'échéance prévue est le 1er janvier prochain.

Car, lorsque vous évoquez des allégements sur les salaires ou la transformation du CICE, le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi, en baisse de charges, vous êtes totalement déconnectés des réalités du monde agricole et vous ne rassurez personne.

Vous ne rassurez pas les exploitants qui n'emploient pas de salariés permanents. Vous ne rassurez pas ceux qui réalisent des résultats faibles ou nuls. Ces employeurs-là sont perdants à 100 %. Ce sont les plus modestes, et c'est sur leur dos que vous récupérez 144 millions d'euros de cotisations.

Ma question appelle la réponse la plus claire possible, monsieur le Premier ministre : accepterez-vous enfin de surseoir à votre décision pour débattre avec les agriculteurs de solutions plus justes ?