Intervention de Patrick Mignola

Séance en hémicycle du jeudi 1er avril 2021 à 9h00
Déclaration du gouvernement relative à l'évolution de la situation sanitaire et aux mesures nécessaires pour y répondre suivie d'un débat et d'un vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Mignola, Dem :

Voilà un an, à ces Français de première ou de deuxième ligne, nous adressions des applaudissements. Il faut aujourd'hui aller au-delà et leur adresser des remerciements plus sonnants et trébuchants, des gratifications, sous forme de primes, de bonifications du compte épargne temps ou du compte épargne retraite.

Monsieur le Premier ministre, dans le secteur public, en partenariat avec les collectivités territoriales – qui ont souvent choisi, au printemps et à l'été dernier, de procéder à ces gratifications – mais également dans le secteur privé grâce à la prime Macon que nous avons réactivée et prolongée, il est important que, sur la base des documents uniques et des critères de pénibilité, nous puissions saluer, accompagner et récompenser ceux qui sont les plus exposés. C'est là notre première proposition.

Pour ce qui concerne la vaccination, vous avez bien fait de choisir de travailler dans l'ordre, en fixant des priorités. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, monsieur le ministre de la santé, on voit bien qu'il y a moins de tensions, moins d'entrées dans les services de réanimation pour les plus âgés, les plus fragiles et ceux qui sont porteurs de comorbidités. Adoptons la même démarche consistant à définir des priorités, afin que les Français les plus exposés – je pense à certains personnels publics, aux enseignants, évidemment, et à celles et ceux dont nous avions observé le travail et le courage lorsqu'ils travaillaient en deuxième ligne au printemps dernier – , lorsque l'âge sera venu, soient prioritaires pour la vaccination. Il faut que l'esprit de justice continue d'accompagner cette stratégie vaccinale.

Parmi ces Français les plus exposés, il y aura aussi les assesseurs. Vous nous demanderez sans doute, au début du mois de juin, de prolonger l'état d'urgence sanitaire – nous avions d'ailleurs réclamé d'être régulièrement interrogés à ce propos – et, compte tenu de la situation, il sera probablement nécessaire de le voter. Or, les élections devant se tenir les 13 et 20 juin, il convient que nous interrogions les maires, car ce ne sont pas seulement les grands élus qui doivent décider.

Nous avons évidemment pris connaissance avec attention du rapport du Conseil scientifique, qui ne nous a pas enfermés dans la témérité de ses préconisations, mais qui, en revanche, nous a plutôt impressionnés par la densité de sa description des conditions préalables à la tenue des élections. Si donc les élections doivent se tenir en juin sous la pression d'un certain nombre de présidents de région qui voudraient expédier le sujet pour passer à autre chose, …

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