Intervention de Julien Borowczyk

Séance en hémicycle du mardi 28 novembre 2017 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Borowczyk :

Le 7 novembre dernier, nous fêtions les 150 ans de la naissance de Marie Skodowska-Curie, émigrée polonaise, comme mon grand-père. Cette physicienne et chimiste de génie, deux fois prix Nobel, avait à coeur d'innover, afin de toujours améliorer le quotidien de ses semblables. Une de ses phrases célèbres résumait d'ailleurs bien son pragmatisme intellectuel : « Dans la vie, rien n'est à craindre, tout est à comprendre. »

Dans le cadre de cette nouvelle lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018, je vous invite à vous laisser guider par les préceptes de Marie Curie. À ceux qui ont des craintes à propos de ce texte, je propose d'emprunter le chemin de la compréhension, au sens étymologique du terme : sa racine latine, « prendere », signifie : « saisir ». Mes chers collègues, saisissez-vous de ce texte et des opportunités qu'il offre pour faire fructifier l'effervescence innovante et le jaillissement pragmatique incarnés par nos professionnels de santé dans tous les territoires. C'est toute la richesse de ce PLFSS, qui s'inscrit dans une démarche pédagogique et créatrice. C'est là toute la subtilité du texte.

Il n'y pas une solution pour permettre un accès aux soins de qualité. Partout en France, il y a des milliers de solutions adaptées, concrètes, simples et audacieuses, pourvu que la confiance dans les acteurs de terrain soit la base de la réflexion. L'immobilisme contemplatif n'a que trop duré. Il convient d'accompagner la médecine de demain en favorisant la télémédecine, le travail interdisciplinaire, le décloisonnement entre la médecine de ville et l'hôpital, la réforme de la tarification à l'activité, les consultations médicales avancées, qui jalonneront un parcours de soins global, cohérent, moins dispendieux et plus efficace avec, comme acteur central, le patient traité avec égards et prudence.

Cette prudence, c'est celle que traduit le caducée d'Asclépios, mais c'est aussi celle qui a orienté les choix courageux et assumés que comporte ce projet de loi : l'augmentation de l'ONDAM, afin de répondre à la demande de soins et aux avancées thérapeutiques ; l'instauration de onze valences vaccinales obligatoires pour les nouveau-nés, qui amélioreront la sécurité sanitaire publique ; la lutte contre le tabagisme et les boissons sucrées, dans le cadre d'une politique de prévention ambitieuse qui concernera l'ensemble de la population de notre pays.

Puisque nous parlons de notre pays, je citerai la merveilleuse chanson de Jean Ferrat intitulée Ma France.

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