Intervention de Christophe Castaner

Séance en hémicycle du jeudi 8 avril 2021 à 15h00
Droit à une fin de vie libre et choisie — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Castaner :

« Si vieux qu'on soit, on meurt toujours trop tôt, écrivait le philosophe Jankélévitch, car il n'y a, en ce sens, que des fins prématurées. » Oui, il est commun de souhaiter à ses proches une vie longue et prospère, et de vouloir pour soi l'échéance la plus lointaine. Mais peut-on, malgré cela, vouloir un jour hâter sa propre mort ? Chacun, au fond de lui-même, a sa propre réponse. Peut-être d'ailleurs cette réponse évolue-t-elle en fonction des événements auxquels chacun a été ou est confronté.

Pour ma part, je pense qu'il est possible, et même profondément humain, de vouloir, lorsque la maladie nous gagne, regarder la mort en face et choisir l'heure de son départ. Je crois sincèrement que les Français peuvent trouver apaisement et réconfort s'ils savent pouvoir compter sur leurs proches et sur les soignants, et recevoir d'eux un accompagnement au moment de faire ce choix. Je crois aussi que nous devons, tous ensemble, garantir les moyens d'encadrer ces pratiques et définir une méthode pour les contrôler. Oui, je crois qu'il nous faudra avancer sur le sujet de la fin de vie.

Mais je ne suis pas ici pour vous donner mon propre sentiment, ma position personnelle. D'abord, parce que j'entends aussi qu'un tel sujet doit nécessairement s'inscrire dans un débat sociétal de fond sur l'accompagnement de la fin de vie, sur l'aide active à mourir et sur les limites à y mettre. Ensuite, parce que je suis ici devant vous au nom d'un groupe, La République en marche, dont, je l'assume, la position n'est pas unanime.

Nous avons aussi, et c'est très loin d'être anecdotique, un problème de méthode. Il est clair que nous manquons de temps.

D'une part, nous manquons de temps au sens propre, en raison de l'obstruction qu'entretient une petite minorité de députés.

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