Intervention de Christine Hennion

Séance en hémicycle du jeudi 8 avril 2021 à 15h00
Droit à une fin de vie libre et choisie — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Hennion :

Les soignants choisissent leur voie parce qu'ils croient à la vie, à l'humain ; ils sont comme nous sensibles à la détresse, à la douleur, à la mort – la mort qu'ils côtoient tous les jours et sur laquelle, comme chacun, d'entre nous, ils s'interrogent. Et nous, législateurs, il est de notre devoir de les aider dans leur mission. C'est pour cela que la formation aux soins palliatifs doit être généralisée, étendue à tous les soignants, à tous ceux qui n'en ont pas bénéficié dans leur cursus. Il faut instaurer une culture du soin palliatif dans les milieux médicaux. Il s'agit par-là, individuellement et collectivement, de changer notre regard sur la fin de vie, de rendre les soins palliatifs accessibles à l'hôpital, dans les EPHAD ou à domicile.

Surtout, ce que cette proposition de loi ne fait pas, chers collègues, c'est qu'elle n'aide pas les médecins. Au contraire de la loi Claeys-Leonetti qui prend leur mission en considération, respecte le serment d'Hippocrate et offre la sécurité d'un cadre clair, le présent texte fera peser une pression sur les soignants, quand bien même elle prévoit un droit de retrait. Et son champ d'application est tellement large, tellement vague, qu'il ne fera que les déstabiliser, …

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.