Intervention de Barbara Pompili

Séance en hémicycle du vendredi 9 avril 2021 à 15h00
Lutte contre le dérèglement climatique — Après l'article 22

Barbara Pompili, ministre de la transition écologique :

Si l'on n'agit pas, EDF n'en aura plus les moyens – en tout cas, aujourd'hui, l'entreprise ne les a pas. C'est pourquoi nous travaillons sur un projet.

La semaine dernière, avec Bruno Le Maire, le ministre de l'économie, des finances et de la relance, nous avons rencontré les syndicats pour en discuter. Nous négocions aussi sur ce projet avec la Commission européenne. En la matière, il y a pour nous des lignes rouges : le caractère intégré de l'entreprise en est une. Nous nous inscrivons en faux contre le fait qu'il y aurait une privatisation : EDF restera une entreprise publique. C'est ce qui est prévu, mais l'entreprise a aujourd'hui des concurrents qui la dépassent parce que, dans le système actuel, elle ne peut plus avoir les moyens de nos ambitions.

Si et seulement si les négociations aboutissent, un projet de loi sera déposé : il n'est absolument pas prévu de procéder par ordonnances. Il y aura donc un débat à l'Assemblée nationale sur le texte et, évidemment, un travail de négociation avec les partenaires sociaux. Si toutes les conditions que j'ai évoquées sont remplies, je vous répète que les parlementaires auront à débattre et à voter.

Monsieur Villani, je m'exprime sans doute mal : nous avons, bien sûr, des besoins de stockage – nous essayons d'ailleurs déjà d'avancer sur ce point. J'ai seulement dit qu'à l'heure actuelle, par rapport à ce qui est prévu, nous n'avons pas besoin de stockages supplémentaires. Nous aussi, nous avons constaté qu'il y avait des possibilités d'augmentation de demandes d'électricité, en particulier avec la mobilité électrique, mais nous faisons un gros travail, qui se poursuivra grâce à ce projet de loi, pour réduire les besoins en électricité, notamment dans les logements, grâce à leur rénovation énergétique.

Nous avons évidemment réfléchi et anticipé les choses. C'est même pour cela que l'on organise une planification qui permet de constater qu'aujourd'hui nous n'avons pas de besoins supplémentaires, même s'il peut y avoir des besoins d'ajustement que l'amendement du Gouvernement doit permettre de satisfaire. Par la suite, il sera nécessaire de planifier l'augmentation de ces stockages si l'on veut développer les énergies renouvelables avec l'objectif de 40 % d'énergies renouvelables dès 2030. Vous le prévoirez en examinant et en votant la programmation pluriannuelle de l'énergie pour la période 2024-2033, et nous serons à vos côtés… Enfin, le Gouvernement sera à vos côtés.

J'espère avoir répondu à vos questions.

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