Intervention de Gérard Leseul

Séance en hémicycle du samedi 10 avril 2021 à 15h00
Lutte contre le dérèglement climatique — Article 30

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Leseul :

Alors que nous entamons l'examen du chapitre II, qui vise à améliorer le transport routier de marchandises et à réduire ses émissions, comment ne pas s'arrêter sur l'absence dans ce texte de mesure concernant le fret fluvial et ferroviaire, qui devrait pourtant être une priorité pour désengorger nos routes et offrir aux transporteurs des solutions modales alternatives.

Le secteur du transport est responsable de 30 % des émissions de gaz à effet de serre, devant l'industrie et l'agriculture ; il est en outre particulièrement polluant du fait du recours massif au diesel. Il y a donc urgence à organiser la conversion du thermique, mais surtout à renforcer et à développer des infrastructures ferroviaires et fluviales qui permettront un report modal.

En ce qui concerne d'abord le fret ferroviaire, l'âge moyen du réseau ferroviaire français est d'environ vingt-neuf ans, contre dix-sept ans en Allemagne. Pourtant, tandis que la France parvient difficilement investir 3 milliards d'euros par an, dans la régénération et la modernisation de son réseau, l'Allemagne a présenté en 2019 un plan d'investissement record de 86 milliards d'euros jusqu'en 2030, soit près de 9 milliards d'euros par an.

Le plan de relance n'apparaît pas vraiment à la hauteur en la matière et, au total, sur les 4,7 milliards d'euros affectés au secteur ferroviaire en septembre, seuls 650 millions d'euros constituent véritablement de nouveaux crédits d'investissement, et seulement 150 millions d'euros sont débloqués pour le fret ferroviaire. Nous sommes vraiment dans un train qui a du retard.

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