Intervention de élisabeth Borne

Séance en hémicycle du mardi 12 décembre 2017 à 9h30
Questions orales sans débat — Ligne de ter libourne-bergerac

élisabeth Borne, ministre chargée des transports :

Monsieur le député, la section Libourne-Bergerac, sur laquelle vous m'interrogez, fait partie des nombreuses lignes régionales de Nouvelle-Aquitaine qui accusent en effet un important retard d'entretien et de régénération. Cela rejaillit évidemment sur leur vitesse commerciale, mais aussi sur la qualité de service des liaisons assurées.

Les financements nécessaires à la remise à niveau de ces lignes sont aujourd'hui considérables au niveau régional, et cette problématique est généralisable à l'échelle nationale.

Toutefois, vous le savez, j'ai clairement affiché ma volonté de redonner la priorité à l'entretien et à la modernisation des réseaux ainsi qu'aux transports de la vie quotidienne. La ligne que vous citez illustre parfaitement le risque de voir apparaître une France à deux niveaux si nous ne modifions pas radicalement notre politique des transports.

Cependant, deux éléments conduisent aujourd'hui à s'interroger sur les capacités financières que peut mobiliser l'État pour la régénération des lignes régionales du réseau ferré national. D'une part, les contraintes particulièrement fortes qui pèsent aujourd'hui sur le budget de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France, l'AFITF ; d'autre part, la priorité donnée aux opérations de fiabilisation et de sécurisation du réseau structurant.

Dans ce contexte, et devant l'écart constaté entre les ressources financières disponibles et les besoins évalués lors de l'audit du réseau ferroviaire de Nouvelle-Aquitaine réalisé en 2016 et 2017, il nous fallait disposer d'une vision globale et partagée de la hiérarchisation des actions à mener sur l'ensemble des lignes concernées au cours des prochaines années.

Ce travail est en cours sous l'égide du préfet de région et de l'exécutif régional. Il devrait certainement conclure au caractère prioritaire de la ligne Libourne-Bergerac-Sarlat, au vu de sa fréquentation et de sa compétitivité par rapport aux alternatives routières possibles. L'estimation du coût des travaux à engager d'urgence, actuellement chiffré à plus de 90 millions d'euros, serait susceptible d'être significativement optimisée. L'État financera à cet effet, dès la fin 2017, des études d'avant-projet approfondies qui permettront de confirmer la possibilité de ce gain au printemps 2018.

Soyez assuré, monsieur le député, de ma détermination à trouver des solutions pour garantir l'avenir de cette ligne.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.