Intervention de Général Gaëtan Poncelin de Raucourt

Réunion du mercredi 6 décembre 2017 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Général Gaëtan Poncelin de Raucourt, secrétaire général de la garde nationale :

Je ne suis pas en mesure de vous indiquer le coût du recrutement : en effet, il est complètement intégré dans les budgets de l'active. Quand un jeune s'engage, il est rémunéré en fonction de son grade et du type d'activité qu'il réalise, Il n'y a, à ma connaissance, pas de disparité de traitement ou de difficultés particulières en fonction de la force au sein de laquelle un réserviste est appelé à servir. On applique le même mode de recrutement dans tous les cas. Les personnes s'engageant comme gendarme ou comme militaire du rang ab initio bénéficient d'une formation militaire initiale d'une quinzaine de jours, au cours de laquelle ils acquièrent les compétences et les connaissances nécessaires pour leur permettre de s'intégrer et d'exercer leur mission dans les meilleures conditions. Par la suite, il leur est imposé de suivre des modules complémentaires pour la réalisation de missions plus complexes. La seule difficulté réside dans la capacité à absorber les flux de recrutement, la garde nationale étant victime de son succès, Pour ce qui est du recrutement des étudiants, nous n'avons pas de partenariat avec l'Éducation nationale ou l'Enseignement supérieur, mais nous entretenons des relations très étroites avec eux : nous rencontrons régulièrement les référents défense qui se trouvent au sein de ces ministères, et nous travaillons avec eux sur différents sujets – cela avait été le cas lors de l'élaboration de la loi du 27 janvier 2017 relative à l'égalité et à la citoyenneté, qui prévoit des dispositions particulières pour les étudiants, notamment en termes d'aménagement des emplois du temps ou des programmes, ou encore de valorisation, sur le plan scolaire, de leur engagement de réserviste.

Enfin, les budgets 2016 et 2017 nous ont effectivement permis d'assurer la montée en puissance des réserves des armées et de la gendarmerie. Pour ce qui est des années à venir, les armées ont obtenu que soit demandé dans le cadre de la LPM le budget nécessaire pour leur permettre d'atteindre leurs objectifs. Le budget des armées au profit de la garde nationale est non seulement en nette hausse, mais devrait également être sanctuarisé : nous devrions disposer de 153 millions d'euros pour 2018 en masse salariale, qui devraient être reconduits chaque année pendant cinq ans – ce qui nous permettrait d'éviter de jouer le rôle de variable d'ajustement, comme cela a pu être le cas au cours des années précédentes.

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