Intervention de Jacques Maire

Séance en hémicycle du mercredi 13 décembre 2017 à 15h00
Questions au gouvernement — Projet d'aéroport à notre-dame-des-landes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Maire :

Ma question, à laquelle j'associe ma collègue Anne-Laurence Petel, s'adresse à M. le ministre de l'économie et des finances.

Gemalto, leader mondial de la carte à puce et de la sécurité informatique, a annoncé la suppression de 288 postes, soit 10 % de ses effectifs en France, sur trois sites : La Ciotat, Gémenos et Meudon. Le groupe se trouve fragilisé sur deux marchés phares : la carte SIM et la carte bancaire.

Nous nous sommes entretenus avec les ministères, mais aussi avec la direction de l'entreprise et l'intersyndicale, jusqu'à ce matin même. Monsieur le ministre, les négociations sociales ont commencé hier et il faut leur donner toute leur chance, mais l'intersyndicale est inquiète depuis les premiers échanges. Gemalto a les moyens de proposer à chacun des salariés un traitement exemplaire.

Venons-en à l'aspect industriel. Gemalto a certes un plan de développement industriel, mais il existe un plan B : l'offre de rachat non sollicitée d'Atos, rendue publique depuis quelques jours. Or, à ce jour, l'offre d'Atos est surtout financière. Thierry Breton n'a pas apporté de réponse claire sur l'intégration de Gemalto et la préservation de ses savoir-faire industriels. Il n'a même rien dit sur le maintien du plan social. Il a fixé un ultimatum au 15 décembre. Pourtant, monsieur le ministre, la Banque publique d'investissement – la BPI – aurait déjà déclaré qu'elle soutenait l'offre d'Atos.

Pouvez-vous nous garantir que la décision sera prise dans la sérénité, pour préserver nos savoir-faire, maintenir et développer l'emploi et donner un avenir à notre industrie numérique ? Pouvez-vous garantir que, si son OPA était couronnée de succès, Atos pourrait proposer un emploi à tous les salariés ? M. Breton a reconnu qu'en payant 4,3 milliards d'euros, en attendant la baisse des cours, Atos ferait une bonne affaire. Si c'est une bonne affaire pour les actionnaires, cela doit aussi en être une pour les salariés.

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