Intervention de Stéphanie Rist

Séance en hémicycle du mercredi 13 décembre 2017 à 21h30
Orientation et réussite des étudiants — Article 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Rist :

Le texte que nous examinons veut prendre en considération toutes les dimensions de la vie des étudiants. Il vise à favoriser la réussite de chacun et chacune d'entre eux, quel que soit leur milieu social d'origine.

La qualité de vie sur les campus étudiants est un facteur décisif de bien-être et de réussite. Voilà pourquoi le Gouvernement a voulu, par l'article 4, permettre une meilleure mobilisation des moyens et une répartition plus équitable des ressources afin de dynamiser et d'améliorer la vie de campus au sein des établissements d'enseignement supérieur.

L'article instaure en effet une contribution qui vient remplacer le droit de médecine préventive, la fraction des droits d'inscription allouée au fonds de solidarité pour le développement des initiatives étudiantes et les cotisations liées aux activités culturelles et sportives. Il crée également des ressources supplémentaires pour financer l'accompagnement social, sanitaire, culturel et sportif des étudiants.

La contribution devra notamment permettre de développer des actions de prévention et d'éducation à la santé et de favoriser l'accès aux soins des étudiants. Ce point est essentiel, et je souhaite y insister. Il s'agit d'un enjeu de santé publique, surtout à un âge où les comportements peuvent être lourds de conséquences pour le reste de l'existence. C'est notamment la période la plus propice au développement des pratiques addictives.

Aujourd'hui, plus de 15 % des étudiants français se considèrent en mauvaise santé. Certains éléments devraient nous faire réagir. Ainsi, 15 % des étudiants sont des fumeurs quotidiens, et leur consommation de cigarettes est parfois importante ; c'est davantage que chez la plupart de nos voisins européens. La situation psychologique des étudiants est préoccupante, caractérisée par une tendance marquée à la dégradation. Parmi les étudiants, 60 % rapportent un état de stress et d'épuisement. Dans certaines filières, comme en soins infirmiers, ils parlent de crises d'angoisse et les taux de consommation de psychotropes sont très élevés.

Il était donc urgent de se donner les moyens d'accompagner les étudiants par des actions de prévention ciblées et efficaces.

La contribution permettra également de poursuivre les efforts de promotion de l'activité physique et sportive auprès des étudiants, dans la continuité de l'insistance sur le rôle de l'activité physique dans la bonne santé.

La prévention et l'accompagnement sont aussi des enjeux de justice sociale et d'intégration.

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