Intervention de Anne-Laure Blin

Séance en hémicycle du jeudi 1er juillet 2021 à 9h00
Respect des principes de la république — Article 21

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laure Blin :

Madame la rapporteure, arrêtez vos clichés : nous vous avons fait de nombreuses propositions, et vous le savez très bien, mais vous les avez refusées. Au lieu de prétendre que nous ne faisons aucune proposition, il serait plus honnête de reconnaître que vous avez refusé celles que nous vous avons faites.

Nous attendons toujours une réponse à ma question sur le contenu juridique de ces fameux droits de l'enfant, qui est au cœur de nos discussions – vous faites du droit. Il est fondamental d'obtenir une réponse à cette question pour que nous comprenions parfaitement quelle est votre volonté.

Admettons que le droit à l'instruction est inclus dans les droits de l'enfant : les enfants doivent être instruits et tous les systèmes proposés doivent leur permettre de donner le meilleur d'eux-mêmes, valoriser l'excellence, l'effort et le mérite. C'est ma conception des objectifs à donner à notre système éducatif afin qu'il conduise nos enfants vers le meilleur.

Vous qui parlez de sociabilisation, madame Buffet, je vous invite à aller rencontrer les enfants de ces familles. Ils pratiquent un très grand nombre d'activités ouvertes sur l'extérieur, parfois bien plus que dans les écoles, parce que les familles sont vraiment à la recherche de choses qui correspondent à la curiosité et à la personnalité de leurs enfants, qui sont très sociabilisés. La motivation du Gouvernement ne peut pas reposer sur ce faux argument.

En fait, le débat sur notre système éducatif tourne en rond. Certains enseignants pratiquent l'instruction en famille, parce qu'ils ne sont pas suffisamment épaulés pour assumer leur rôle au quotidien auprès de nos enfants. Nombre d'enseignants nous l'ont dit. Pour notre part, nous les avons entendus. Écoutez-les, eux aussi.

Notre système éducatif est à bout de souffle, comme le démontrent les classements sur le niveau de nos écoles – ils ne vont clairement pas dans le bon sens. Certains enfants restent au bord de la route, ne savent pas lire, écrire et compter à la sortie du primaire, font encore d'énormes fautes d'orthographe. Notre système éducatif rencontre donc de gros problèmes. Les familles, elles, s'organisent en s'adaptant au rythme et aux souhaits de l'enfant, ce qui consiste parfois à faire plus de mathématiques, puis plus de français. Nous ne voulons pas d'une globalisation à tout prix. Vous cherchez à conduire tout le monde vers un niveau approximatif. Soutenez les familles, aidez-les à donner le meilleur d'elles-mêmes. Celles qui pratiquent l'instruction en famille, parce qu'elles ont aussi des rythmes professionnels particuliers, soutiennent leurs enfants en donnant le meilleur d'elles-mêmes. Les parents sont les premiers éducateurs des enfants, je le répète, et ils doivent pouvoir les instruire en famille s'ils le souhaitent.

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