Intervention de M'jid El Guerrab

Séance en hémicycle du vendredi 15 décembre 2017 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Article 29 et État b

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

Avant que nous examinions les amendements déposés sur l'article, je tiens à lancer un appel à l'intelligence bicamérale sur un sujet qui me semble important : l'enseignement du français à l'étranger. À cet égard, les sénateurs ont adopté deux amendements.

L'un relève le montant des bourses scolaires, afin de permettre une meilleure répartition en fonction de la situation des familles. L'autre redonne un peu d'oxygène à l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger – AEFE – en augmentant son budget pour 2018 de 30 millions, afin de réduire l'impact de la suppression de 33 millions d'euros de crédits d'exécution décidée un peu brutalement cet été. Cependant, il restera toujours un delta de 3 millions.

Je sais que le Gouvernement a émis un avis défavorable sur cette décision, et qu'il souhaite nous voir revenir sur les dispositions adoptées par le Sénat. Mais les propositions de la Haute assemblée méritent d'être écoutées, et même d'être suivies. Alors que le Gouvernement a fait de l'éducation nationale une de ses priorités, les Français établis à l'étranger estiment que cette priorité ne vaut que sur le territoire national.

Toutes les coupes budgétaires, comme la suppression de la réserve parlementaire, finançant notamment le réseau d'écoles françaises, ont été très mal perçues par nos compatriotes qui vivent à travers le monde. J'en entends l'écho dans la permanence parlementaire que je tiens dans ma circonscription du Maghreb et de l'Afrique de l'Ouest. Nous nous accordons tous sur un point, monsieur le ministre : le formidable outil d'influence qu'est l'AEFE doit être repensé. Soyons ambitieux. Modernisons-le et, comme nos collègues sénateurs MM. Cadic et Frassa nous y ont engagés lors des discussions, développons-le. Créons davantage d'écoles françaises à l'étranger. Libérons le système actuel.

Je propose toutefois un changement de méthode. Au lieu de mettre l'AEFE, et par conséquent les familles, au pied du mur avec ces coupes budgétaires, réunissons tous les partenaires autour de la table pour élaborer ensemble une réflexion autour de ce que doit être notre réseau d'enseignement du français à l'étranger.

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