Intervention de Olivia Gregoire

Séance en hémicycle du jeudi 20 juillet 2017 à 9h35
Débat d'orientation des finances publiques pour 2018

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivia Gregoire :

Madame la présidente, messieurs les ministres, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le vice-président suppléant le rapporteur général, mes chers collègues, une préoccupation fortement légitime, au coeur de l'action du Président de la République et du Gouvernement, est mise en avant lors des différents échanges que nous avons notamment au sein de cette assemblée. On la retrouve tant dans les prises de position des ministres responsables que dans l'effort de communication et de pédagogie réalisé dans le cadre du débat d'orientation des finances publiques. Cette préoccupation majeure, parfaitement fondée, porte sur l'usage de nos deniers publics : il s'agit d'une réflexion – une inflexion, devrais-je dire – sur la façon de rendre nos dépenses plus efficaces.

Nombre de mes collègues viennent de le rappeler : nous nous trouvons aujourd'hui confrontés à une situation budgétaire d'une grande gravité. L'audit réalisé par la Cour des comptes a révélé le risque d'un fort dérapage du déficit public en 2017 qui éloignerait encore davantage la France de ses engagements européens. À l'heure actuelle, nous sommes confrontés à un impératif catégorique de préservation de la confiance, condition du maintien de notre souveraineté économique comme de notre crédibilité sur la scène européenne, faut-il encore le rappeler.

Non, il ne s'agit pas aujourd'hui de couper aveuglément dans les dépenses au risque de pénaliser des programmes dont l'action bénéficie clairement à nombre de nos concitoyens. Mais dans le contexte budgétaire difficile qui est le nôtre, nous avons l'obligation de rétablir l'équilibre des comptes publics, et donc d'identifier les dépenses les moins pertinentes, les moins efficaces et de les réorienter. C'est un effort global qui est requis. Ce sera une tâche de longue haleine, nous en sommes parfaitement conscients. Faire mieux avec des moyens contraints sur un plan global, optimiser l'action publique pour tous tout en préservant les protections pour chacun et en repensant les procédés : voilà l'enjeu auquel nous devons faire face.

Les quinquennats précédents ont été marqués par les grandes initiatives de la révision générale des politiques publiques – RGPP – et de la modernisation de l'action publique – MAP. Malgré les nobles intentions qui les guidaient, force est de constater qu'elles n'ont pas encore trouvé de traduction suffisamment concrète…

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